L'alpage du Drison, autrefois nommé Uldrizon, dépendait dès la fin du XIIIe siècle de l'abbaye de Tamié, qui l'exploite d'abord directement avant de l'accenser contre un loyer payé en vacherins et en beurre. L'alpage est vendu lors de la Révolution française comme bien national. Il est acquis par la section du Couchant de Seythenex en 1841. L'alpage aurait été abandonné après 1950. Bien que reconstruits entre 1982 (habitation) et 1990 (étable), la base des bâtiments actuels remonte au moins à la seconde moitié du XIXe siècle car ils figurent sur le premier cadastre français établi en 1869. Ces bâtiments sont d'ailleurs implantés approximativement sur le même site que les bâtiments figurés sur la Mappe Sarde, même si le plan-masse est différent. Cet alpage, qui manque d'eau et est soumis à une forte érosion, fut longtemps utilisé pour des génisses. Le berger montait d'abord à l'alpage intermédiaire du Plan du Tour pour environ deux semaines, avant de monter au Drison au début de l'été. Fin juillet début août, il montait le troupeau sur le plateau du Bard où se trouve encore un abri sommaire, avant de redescendre à nouveau au Drison puis au Plan du Tour.
Bien que l'étable se soit effondrée pendant la période d'abandon, l'alpage est réexploité à partir de 1976 avec le pâturage de brebis venues du de la grande transhumance. Le chalet d'habitation est réaménagé en 1982, et en 1987 un exploitant de Seythenex reprend l'alpage avec ses chèvres. Enfin, en 1990, l'étable est reconstruite et un gîte en libre service y est intégré.
Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.