A l'époque de la mappe sarde, le hameau se compose du mas "Au village de Bassat", au nord, et du mas "Au pré Davat", au sud-ouest, composé de masures (les n°42 et 44) appartenant à noble dame de Rocheron et à Noël Bouchard (de la faïencerie de la Forest, voir IA73004395), et de deux maisons. Ces deux groupes de 5 à 10 fermes à juxtaposition n'ont pas connu de développement au 19e siècle. En effet avec l'aménagement de la route des Bauges, en 1842, se créé la partie basse du hameau, proche du cours de la Monderesse et de la zone de moulins qui y sont installés. C'est dans cette partie que se concentrent à partir de la fin du 19e siècle les commerces, puis les édifices publics du hameau, en particulier le bureau de poste puis la mairie.
La traversée de la D 911 se caractérise par la présence de commerces (auberges, cafés, forge avec travail, atelier de mécanique et quincaillerie, boulangerie, épicerie) alignés sur la route qui conditionne leur implantation. Les listes nominatives des recensements donnent les professions représentées au hameau : à côté des propriétaires-cultivateurs, on trouve en 1906 un "galocher" et un cordonnier, un boulanger, deux aubergistes et une épicerie-restaurant, un ferblantier, un forgeron, un cordier et son apprenti, plusieurs scieurs de bois (avec des employés scieurs ou voiturier) ou meuniers (AD Savoie, 6M 3187). Du côté sud, les bâtiments ont un niveau de soubassement ; les rez-de-chaussée surélevés, comprenant habitations et commerces, sont au niveau de la route. La plupart ont des murs en maçonnerie enduite de ciment, comportant parfois un petit décor, avec des encadrements en béton, témoignant de la réfection du bâti dans là 1ère moitié du 20e siècle. Les toit sont à longs pans et croupe ou demi-croupe, majoritairement en ardoise, avec un débord protégeant la façade résultant d'un faîtage désaxé.
La commune obtient l’installation d’un bureau de poste et télégraphes, détaché de Cusy, en 1892. Le conseil municipal loue pour cela un local à Jeanny Baud née Grillet, veuve, propriétaire aubergiste et débitante de tabacs à Saint-Ours, selon un bail à loyer de 18 années. Situé à Bassa, il se compose au rez-de-chaussée d’une salle d’attente, d’un bureau, d’une cuisine et d’une salle à manger, et au premier étage de deux chambres à coucher ; il comprend une petite cave et un hangar. Le plan en est dressé par le secrétaire de mairie (AC). Il s’agit de la maison située au n°2015 B6 431, 432 (1906 B6 628) ; l’auberge avait de dépendances de l’autre côté de la route, dont un jeu de boules. Le bureau de poste est installé en 1964 dans un nouveau local, toujours à Bassa (2015 B6 641), construit sur les plans et devis d’Albert Serraz, architecte à Montmélian, du 30 décembre 1963, et par François Prisset, entrepreneur de travaux publics à Lescheraines (traité de gré à gré du 18 juin 1964, 101 582,62 F) (AD Savoie, 2O : 2661). Ce local devient ensuite la mairie.
L'écart n'a pas de croix ni de four commun. Un bassin a été aménagé dans la partie sud-ouest de l'écart (non cadastré, vers 2015 B6 497). Le bassin est en ciment moulé, de plan rectangulaire, avec une cuve divisée en deux bacs de taille inégale (petit bac en amont) ; élévation en tronc de pyramide, bordure à mouluration torique, tables en creux sur les faces ; le grand bac est pourvu de barres métalliques latérales (pour caler les planches à laver). Borne fontaine de plan rectangulaire, sur un long côté du bac amont, tuyau en bronze avec dauphin, barres de seau. Le bassin n'est plus en eau. Un autre bassin en béton est visible à proximité du bâtiment de la poste, en bordure de la D 911, sur une carte postale du début du 20e siècle ; il a disparu.
La périphérie de cet écart est le lieu d'implantation des constructions nouvelles au début du 21e siècle : zone d'habitat pavillonnaire (les Teppes / Chez Bouchet), nouvelle école primaire.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )