En 1863 les graviers qui étaient retenus par le barrage ont lessivé le sol et ont laissé apparaître les bancs de molasse sur lesquels reposaient les fondations du pont. Suite à cet accident, Monsieur Bouvard ne souhaite pas reconstruire son barrage à l´identique car le coût des travaux serait trop important. En raison de la hauteur du barrage projeté. Il décide alors de reporter cet ouvrage à 60 mètres en amont du pont. Afin de faciliter l´écoulement du bief, Monsieur Bouvard a commencé en 1863 à ouvrir son canal d´amenée sur la berge de la propriété de Monsieur Délétraz en remettant dans le torrent les débris et les blocs. La commune craint alors que cet encombrement du cours d´eau menace directement le pont et décide d´obliger le scieur à reconstruire son barrage qui était antérieur au pont. Monsieur Bouvard soumet donc aux autorités, une nouvelle demande pour l´édification d´un nouveau barrage.
La retenue d´eau de l´usine détruite par une crue de septembre 1863 était formée d´un barrage en pierre et charpente établi à 14 mètres en aval de l´ancien pont des Sauts. Sa longueur était de 25 mètres environ. La vanne de prise d´eau accolée à cet ouvrage avait une largeur de 85 centimètres et son seuil se trouvait à 50 centimètre en contrebas du couronnement du barrage.
En 1878, après une nouvelle crue qui emporte le barrage, M. Bouvard demande alors aux autorités de reporter sa prise d´eau à environ 220 mètres environ en amont de l´ancienne, soit à 280 mètres du pont des Sauts. Il décide alors d´ouvrir un canal d´amenée au travers la roche. Ce nouvel ouvrage doit capter les eaux du torrent sans construire un nouveau barrage sur le lit de la rivière. De simples rigoles et des bourrelets mobiles doivent alors diriger les eaux dans la dérivation creusée sur la propriété de Mme Jeannette Granchamp dans la commune des Ollières. En 1904, le nouveau propriétaire de la scierie, M. Tissot Louis demande une nouvelle fois l'autorisation de reconstruire le barrage alimentant le bief de son usine sur le torrent de la Fillière. Le nouveau barrage est établi à 84 mètres en amont du pont des sauts pour alimenter l'ancien bief car les rigoles ne sont plus efficaces.