Par une pétition du 29 octobre 1863, MM. Artrux François et Hyacinthe, négociants et meuniers, ont demandé l´autorisation de reconstruire sur la rivière du Fier dans la commune de Thônes, une prise d´eau avec barrage pour alimenter la dérivation qui met en mouvement leurs usines dites de Tronchine. A cette époque, la dérivation des propriétaires d´une longueur de 1660 mètres, capte les eaux du Fier. Cette reconstruction du barrage oppose les riverains, la municipalité de Thônes aux usiniers. Cette dernière reprochant aux pétitionnaires de n´avoir pas réglementé la construction d´un barrage fixe sur le Fier. La famille Artrux dispose au hameau de Tronchine, d´un moulin et d´une scierie provenant du sieur Girod François-Marie. Les artifices ont été mis en mouvement par un canal de dérivation alimenter par un barrage situé au lieu de l´Ile. En 1859, une inondation détruit ce barrage poussant les propriétaires à demander une nouvelle autorisation pour construire une digue. Les usiniers ont une propriété qui comprend un moulin à farine et une scierie à bois actionnés par des roues prenant l´eau par-dessus. L´ingénieur de la Direction de l´Agriculture préconise donc la construction d´un seuil d´une hauteur d´un mètre trente placé à 120 mètres en aval de l´ancienne prise d´eau avec un seuil en pierres roulantes coupant le Fier. La prise d´eau utilisée par la famille alimentait aussi l´ancienne filature de soie crée au XVIIème siècle par M. Missillier, racheté par plusieurs propriétaires, ce second site de production est transformé en martinet puis en filature de coton, un incendie de 1859 entraine la faillite de l´entreprise et le rachat de la propriété par la famille Avet. Situé de l´autre côté du chemin vicinal, la propriété Avet est voisine de celle de la famille Artux qui dispose dans un vaste jardin clos d´une maison d´habitation très bien dôtée, d´un bâtiment du moulin et d´une scierie. Avec l´avènement de la chapellerie de Tronchine, il semblerait que la propriété, ainsi que toutes les dépendances viennent grossir le foncier des frères Agnellet, entrepreneurs parisiens qui contrôlent la filature de coton. Au début du XXème siècle, à l´emplacement du bâtiment de la scierie, l´usine fait construire une centrale hydroélectrique pour alimenter le site en énergie électrique.
- enquête thématique régionale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Assemblée des Pays de Savoie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays de Savoie - Thônes
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Hydrographies
le), Fier Supérieur Fier
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Commune
Thônes
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Lieu-dit
Tronchine
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Adresse
Tronchine Dessus
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Cadastre
0J 1
08, 285, 286, 287, 288
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Dénominationsmoulin
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Parties constituantes non étudiéesmaison, centrale hydroélectrique, remise, remise
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Période(s)
- Principale : 1er quart 17e siècle
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Dates
- 1730, daté par source
La dérivation des usines de Tronchine est établie sur la rive gauche du Fier, elle a son origine au lieu dit les Iles à 1700 mètres en aval des usines et rejoint le torrent au lieu de Tronchine. A 130 mètres environ en amont des usines le bief est aussi alimenté par la résurgence d´une source la Fontaine noire qui se divise en deux bras. Près de cette source une seconde prise d´eau équipée d´un déversoir et de plusieurs vannes de régulation grossissent le débit des eaux dérivées du torrent du Fier. Le cours d´eau prend sa source sur un point où le Fier dessine une courbe avant d´être rejoint par le torrent du Nom. Entièrement close par une clôture en pierre de taille avec enduit, la propriété s´étend sur une surface de 5258 m². Cet écrin de verdure est entouré par le ruisseau de la Fontaine noire et le canal de dérivation. En devant de parcelle, contiguë à la route de Tronchine et à chaque angle du tènement, la maison et la centrale hydroélectrique s´inscrivent dans la continuité du mur de clôture. A l´intérieur du domaine ces deux édifices de plan carré, ainsi que le bâtiment du moulin sont distribués à chaque extrémité du carré de jardin à la française. En fond de parcelle et occupant les trois quart du domaine, les deux dépendances ouvrent sur un jardin à l´anglaise et des haies qui jalonnent le parcours du canal de dérivation. La propriété se compose donc de cinq bâtiments dont quatre de plan carré. L´édifice de l´ancien moulin, de plan en L a été reconverti en logement secondaire. Contiguë au canal, la façade postérieure dispose de baies disséminées au gré de l´opportunité alors que le défilé des travées est plus prononcé côté jardin. D´une longueur de 47 mètres, la maison offre trois étages carrés ainsi qu´un étage sous comble et de nombreuses baies organisées en travées. Situé de l´autre côté, la centrale hydroélectrique se caractérise par ses dimensions contenues : d´une emprise au sol de 14 mètre carré, l´édifice est posé sur le canal et comporte de large baies.
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Murs
- ciment
- enduit
- pierre de taille
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Toitstuile plate mécanique
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Plansplan régulier
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Étages3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à deux pans
- toit à plusieurs pans
- demi-croupe
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Énergies
- énergie hydraulique
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Jardinsbois de jardin, bosquet
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État de conservationremanié
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Longeant la route de Tronchine, la propriété assure une transition entre un espace qui tend à se densifier: le hameau de Tronchine et un territoire plus agricole qui ouvre sur les forêts du sommet des massifs montagneux. Situé aux limites du hameau, la maison de maître reste un marqueur important du territoire, de part ses dimension et grâces au mur de clôture, le site complète un aménagement paysager de qualité: le canal de dérivation et le ruisseau de Fontaine noire qui assurent une liaison entre bâti ancien et densification récente.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Assemblée des Pays de Savoie
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Reglement d'eau, MM. Atrux Françis et Hyacinthe, plan général, 1:2372, 20 septembre 1864.Plan
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Reglement d'eau, MM. Atrux Françis et Hyacinthe, extrait du plan général, 1:2372, 20 septembre 1864.Plan
Documents d'archives
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AD Haute-Savoie : 6S180, Barrage de prise d´eau sur la rivière du Fier pour l´alimentation d´une dérivation nécessaire à la mise en mouvement des usines dites de Tronchine (moulins et scierie) de MM. Arthux François et Hyacinthe. 1863
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AD Haute-Savoie : 6S180, Demande en autorisation pour la reconstruction d'un barrage par les frères Agnellet. 1864
Bibliographie
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Les Amis du Val de Thônes, Chalets, maisons, monuments, villages de la vallée de Thônes : d´hier à aujourd´hui. Thônes : Amis du Val de Thônes. 1981.104 p.
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Les Amis du Val de Thônes, Métiers d´autrefois dans la vallée de Thônes. Thônes : Amis du Val de Thônes. 1987. 110 p
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LANTERNIER Pierre, Annecy et son lac. La Balme de Sillingy : Rossat-Mignod. 2000. 48p
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Les Amis du Val de Thônes, Métiers d´autrefois dans la vallée de Thônes. Thônes : Amis du Val de Thônes. 1987. 110 p
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Les Amis du Val de Thônes, Histoire locale et traditions : si la vallée de Thônes m´était contée. Thônes : Les Amis du Val de Thônes. 1983. 100 p.
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Les Amis du Val de Thônes, La Forêt et le travail du bois dans la vallée de Thônes.Thônes : Les Amis du Val de Thônes. 1990. 144 p.
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Les Amis du Val de Thônes., La vie agricole dans la vallée de Thônes : des origines à nos jours. Thônes : Les Amis du Val de Thônes. 1992. 176 p.
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POCHAT-BARON François, Histoire de Thônes : depuis les origines les plus lointaines jusqu´à nos jours. Paris : Res Universis. 1992. 435 p.