La configuration du terrain n´a pas permis de construire une chambre d´eau. A la place, les ingénieurs utilisent une cheminée d´équilibre, combiné aux fortes sections des ouvrages d´amenée, ce procédé accentue la pression de la chute d´eau. Cette nouvelle centrale fait face aux mines d´asphalte des concessions de Bourbonge, Montrottier et s´inscrit dans la limite de la concession de Chavaroche. Protégée par le canyon calcaire des Gorges du Fier, l´usine reste dominée par l´ancien château de Chavaroche racheté par la compagnie des Forces du Fier pour y loger son personnel. En période de marche normale, avec un débit de 25 mètres cube/seconde, la puissance sur l´arbre des turbines atteignait 10 000 chevaux environ et la production annuelle de l´usine tournait autour de 40 000 000 kilowatts-heures.
La centrale de Chavanod comprend un barrage avec une partie fixe et un autre mobile. Dès sa conception, le barrage comporte au nord un barrage mobile placé dans le lit de la rivière et au sud une digue en terre avec revêtement en béton constituant un barrage fixe insubmersible car protégé par une berge. Le barrage mobile était constitué de deux vannes automatiques à secteur de seize mètres de largeur pour trois mètres quatre de hauteur. L´ensemble reposait sur un seuil en béton armé, arasé et tournant autour de pivots fixés dans les piliers en béton. A l´origine ces vannes étaient manœuvrables automatiquement mais il était aussi possible de les ouvrir à la main en cas de forte crue. A côté, le barrage fixe comprend une chaussée en gravier avec talus revêtu en béton, reposant sur une murette de garde. Ce barrage s´appuie sur des soubassements en gravier en raison des profondeurs inconnues des couches dures. Dans les années 2000, la rénovation de la prise d´eau comporte un remplacement des fermes métalliques par des massifs en béton avec vannes automatisées. Cette dernière assez importante permet de rendre à la rivière pendant les fortes crues du Fier.