Ce passage est figuré sur la mappe de Saint-André, dressée entre 1728-1738. H. Baud et J.-Y. Mariotte, dans leur ouvrage Histoire des communes savoyardes, affirment que le village de Saint-André doit certainement son existence à la présence du pont, permettant de passer le Fier à l'entrée du défilé entre la montagne des Princes et le Gros Foug. Un chemin carrossable rive droite avait été creusé par les Romains dans ce défilé, permettant de relier Genève au bac de Seyssel sur le Rhône. Des vestiges de cet ouvrage subsistent, notamment les traces d'une voie à ornières, permettant aux roues de rester sur la chaussée. Cette voie fut vraisemblablement abandonnée vers le IVe ou le Ve siècle. Au XIXe siècle, les élus de Rumilly et des communes alentours décident d'ouvrir à nouveau une route dans le défilé du Fier entre 1847-1848. Les travaux commencèrent en 1854. Il fallut neuf ans pour les achever (deux tunnels, murs de soutènement, etc.). La route fut ouverte à la circulation en 1863. Ce pont est visible sur le cadastre de la commune de Saint-André de 1863. La légende de la Dame Blanche est rattachée à ce lieu. Également le célèbre contrebandier Mandrin qui aurait laissé ses bottes dans l'auberge toute proche. Leurs patronymes sont donnés à deux routes qui se croisent à Saint-André.