Le seau à eau bénite, d'un type très courant au 19e siècle, dit "Renaissance" dans les catalogues de bronzes d'églises, présente un décor ciselé de bonne qualité ; dans ces mêmes catalogues, la forme de l'aspersoir s'associe davantage aux bénitiers dits "gothiques" : l'ensemble réassorti est néanmoins bien conservé. D'après les différents inventaires du mobilier de l'église, les plus anciens bénitiers paraissent avoir disparu : l'inventaire du 11 avril 1846 ne mentionne pas de seau à eau bénite, mais la même année un "bénitier et goupillon, dix francs" sont achetés chez les frères Bonfils, marchands d'ornements à Carpentras (Vaucluse) ; dans l'inventaire du 1er mars 1867 sont notés deux bénitiers portatifs, aucun dans celui de 1873 (oubli ?) , et un seul dans celui de 1883. Ce bénitier, bien que d'un modèle moins en vogue à la fin du 19e siècle, fait peut-être partie de l'achat de "bénitiers chez Bostède, à Montélimar", consigné en 1885 dans le journal du trésorier de la fabrique ; enfin, la réparation et dorure d'un bénitier, effectuées en 1895, par Michel Pêche, doreur, lui correspondent certainement.