Dossier d’œuvre objet IM42001559 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Portail occidental
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Emplacement dans l'édifice façade occidentale

En 1443, le duc Charles Ier (1401-1456, duc en 1434) commet le bailli et juge de Forez pour aider les chanoines à trouver les matériaux nécessaires à l'achèvement de l´édifice, 'tant pour la construction du frontispice et grand portail d'icelle que des deux hautes tours y servant de clocher... en sorte que de son temps ledit portail et frontispice fut construit', selon La Mure, qui dit cependant que le portail a été achevé en 1459 (donc après la mort du duc). Selon La Mure, le gâble surmontant le portail portait les armoiries de Charles Ier : 'C'est pourquoi sur ledit frontispice, paroit en relief son écusson entourné de l'écharpe ou ceinture de l'ordre militaire de Bourbon', description relayée deux siècles plus tard par le chanoine Renon qui mentionne autour de l'écusson 'la ceinture de l'ordre (...) de N.-Dame du Chardon ; on devait y lire, avant les mutilations, Espérance' , mais on peut supposer que le chanoine Renon s'appuie ici plus sur le texte de La Mure que sur ses observations visuelles. Le pilier central qui partageait le portail présentait les armes sculptées de la duchesse Agnès (1407-1476), femme de Charles Ier, parties de celles de son époux. Il été supprimé à la fin du 18e siècle, sans doute vers 1783, date portée sur les nouveaux vantaux sculptés par Desbrun (IM42001551) et adaptés à la nouvelle forme de la porte. Le linteau a sans doute été élevé au même moment d'une trentaine de centimètres, supprimant la partie basse du premier rang de fausses niches. On peut supposer que ce linteau était droit (comme à l'église de Verrières-en-Forez, étudiée) ou en arc déprimé ; des départs de moulurations croisées sont encore visibles sur les jambages, sous le linteau actuel (les différences entre les deux côtés sont certainement dues aux restaurations du portail). Le portail a été restauré au 19e siècle (cette restauration correspond-elle à la mention de travaux projetés en 1833 ?) et en 1992.

Le portail contraste avec l'austérité de la façade. Il est en grès houiller, importé de la région stéphanoise. Il occupe tout le pan de façade entre les deux gros contreforts des clochers. La baie centrale, en arc brisé, est surmontée d'un arc en accolade très aigüe. Elle comporte une voussure à quatre rouleaux avec consoles et dais pour des statuettes, qui se poursuivent sans interruption sur les ébrasements. Elle est encadrée de pinacles jumelés reliés par un arc en mitre, et entre lesquels se trouvent les emplacements (consoles et dais) pour deux statues, dans la continuité des ébrasements. Un banc occupe la partie basse des ébrasements et des pinacles. Sur le mur haut est plaqué un réseau de fausses baies qui dessinent une galerie aveugle. Le tympan s'orne également de deux rangs de fausses niches encadrées et surmontées de pinacles, séparées par une frise de feuilles de chou, avec au milieu une console et un dais à arcatures et clefs pendantes, pour une statue (étudiée). La porte a un linteau droit. Les niches des ébrasements et de la voussure n'ont jamais reçu de statues.

  • Catégories
    sculpture
  • Matériaux
    • grès, décor en relief
  • Précision dimensions

    Dimensions non prises.

  • Iconographies
    • pinacle
    • crossette
    • escargot
    • feuille de chêne
    • gland
    • feuille de vigne
    • chou frisé
    • fleur de lys
  • Précision représentations

    Le croisement des moulures, les fins remplages et les pinacles à crossettes constitue l'essentiel du décor. Les consoles et les dais ont un décor sculpté : feuilles de chêne et glands, feuilles de vigne, chou frisé, escargots. La pointe du tympan est sculptés de rameaux de chêne et de fleur de lys au-dessus d'une frise de quadrilobes. Le soffite du linteau reprend les mêmes motifs : feuilles de chêne et glands, petit animal.

  • Inscriptions & marques
    • armoiries, sculpté, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Les armoiries de Charles Ier, avec la ceinture Espérance (un de ses emblèmes), ont été lues par La Mure, puis l'abbé Renon, sous l'accolade qui coiffe le portail (écusson aujourd'hui illisible).

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Toute la partie centrale du portail (ébrasements, voussure, tympan) a été restauré (pierres remplacées à priori à l'identique) au 19e siècle. Le portail a été de nouveau restauré et consolidé entre 1994 et 1998 (voir documents figurés).

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Documents d'archives

  • AD Loire. Série O : 1066. Montbrison, affaires diverses. 1823-1841. Extrait du registre des adjudications prononcées en mairie de la ville de Montbrison : détail estimatif des ouvrages à faire pour réparer les dégradations faites au clocher et à la façade principale de l´église Notre-Dame à Montbrison pour la foudre tombée de 8 mai 1815. Fait le 18 avril 1819.

  • A CRMH Rhône-Alpes. Dossier MH 66.20/95. Grange-Chavanis, Jean-François. Conservation régionale des Monuments Historiques Rhône-Alpes. Département de la Loire. Montbrison. Collégiale Notre-Dame. Restauration de la façade occidentale. Pièces administratives. Juillet 1994. Certificat d´achèvement des travaux en décembre 1997.

  • A CRMH Rhône-Alpes. Grange-Chavanis, Jean-François. Loire. Montbrison. Collégiale Notre-Dame-d´Espérance. Restauration de la façade occidentale et du clocher. Dossier documentaire des ouvrages exécutés. Octobre 1998.

Bibliographie

  • LA MURE, Jean-Marie de, chanoine. Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez, en forme d'annales, sur preuves authentiques... : publiée pour la première fois d'après un manuscrit de la bibliothèque de Montbrison portant la date de 1675. Paris : Potier, 1860-1869. STEYERT, André (éd.) ; Roanne : Horvath, 1982- .4 vol.

    t. II, p. 182
  • RENON, François (Dom). Chronique de Notre-Dame d'Espérance de Montbrison, ou étude historique et archéologique sur cette église, depuis son origine (1212) jusqu'à nos jours. Roanne : imprimerie de A. Farine, rue Royale, 1847

    p. 164

Périodiques

  • DURAND, Vincent. HUGUET. Peintures murales découvertes dans l´église de Notre Dame de Montbrison. Notes sur cette église tirées des papiers de La Mure. Bulletin de la Diana, T. IV, 1887

    p. 227-241

Documents figurés

  • A CRMH Rhône-Alpes. EP 10/92. Grange-Chavanis, Jean-François. Conservation régionale des Monuments Historiques Rhône-Alpes. Département de la Loire. Montbrison. Collégiale Notre-Dame. Restauration de la façade occidentale. Etude préalable. Février 1992.

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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