Estampe / photo dans un médaillon accompagnant le testament politique manuscrit de Philippe d'Orléans, comte de Paris (1838-1894), prétendant orléaniste au trône de France ; rédigé en exil à Stove House, le 21 juillet 1894, soit un mois et demi avant son décès.
- opération ponctuelle, Inventaire du fonds mobilier du domaine royal de Randan
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Durin-Tercelin MaryseDurin-Tercelin MaryseCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Randan
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Commune
Randan
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Adresse
place Adélaïde d'Orléans
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Dénominationsélément d'impression
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Titres
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
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Auteur(s)
- Auteur : graveur)
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Personnalité :
Orléans d' Louis Philippe AlbertmodèleOrléans d' Louis Philippe AlbertCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Procédé intermédiaire entre l'estampe et la photographie. Accompagné d'un testament politique manuscrit à l'encre.
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Catégoriesimprimerie
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Structures
- support, rectangulaire vertical
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Matériaux
- papier, support encre
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Précision dimensions
h = 63 ; la = 50
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Iconographies
- portrait : personnage historique, homme
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Précision représentations
Testament politique de Philippe d'Orléans, comte de Paris.
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Inscriptions & marques
- signature, gravé, sur l'oeuvre
- inscription, manuscrit, sur l'oeuvre
- marque de marchand, imprimé, sur étiquette
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Précision inscriptions
Signature : Fleuret.
Testament politique de Philippe d'Orléans, comte de Paris (inscription manuscrite) : " Il m'a toujours paru fort imprudent, même pour les Princes et les hommes d'état qui ont joué un grand rôle parmi leurs contemporains, d'écrire / un testament politique. Pour qu'un tel document puisse être vraiment utile à leurs successeurs, il faudrait qu'ils eussent reçu le don de lire dans l'avenir, don / qu'il faut remercier Dieu de nous avoir refusé./ Aussi, au moment où je me prépare tout particulièrement à comparaître devant ce Souverain Juge, n'ai-je pas l'intention de tracer une ligne de conduite à / mon fils. Il connaît mes pensées, mes sentiments, mes espérances : il aura toujours pour guide la conscience de ses devoirs et l'amour passionné de la France qui est la tradition / invariable de notre maison. / C'est à mes amis que je tiens à dire un dernier adieu au moment de terminer une vie que je n'ai pu consacrer aussi utilement que je l'aurais voulu au service de notre pays. Et je ne / m'adresse pas seulement à ceux avec qui j'ai été en relation directe. J'appelle amis ou amies toutes les personnes, quelle que soit leur condition sociale, qui de mon vivant ont fait des vœux pour le succès / de la cause monarchique et qui prieront Dieu pour moi au jour de ma mort. Ce m'est une consolation de songer qu'elles se souviendront de moi lorsque des jours plus heureux luiront sur la France, lorsque, / comme je le souhaite avec ardeur, les passions politiques et religieuses qui divisent en ce moment les enfants d'un même pays seront apaisées. Cet apaisement ne pourra être que l’œuvre de la Monarchie na-/tionale et traditionnelle. Seule elle pourra réunir dans un effort commun tous les dévouements, tous les élans généreux qui, à l'honneur de notre pays, ne sont le monopole d'aucun parti. / Lorsque je ne serai plus, j'espère que la France rendra justice aux efforts que j'ai faits, au lendemain de ses désastres, pour l'aider à chercher le moyen de se relever en revenant au principe / monarchique. En 1875 j'ai été à Frohsdorff (sic) pour écarter tous les obstacles personnels et pour donner l'exemple du respect absolu du principe héréditaire dans la maison de France. Dix ans après le parti mo-/narchique montrant sa vitalité et son esprit politique en ne se laissant pas ébranler par la transmission du dépot traditionnel qui passait du représentant de la branche aînée au représentant de la branche cadette. / J'ai cherché à répondre à la confiance que ce grand parti avait montrée à son nouveau chef en travaillant à fusionner les éléments divers dont il se composait. Le résultat des élections de 1885 montra / que ce travail n'avait pas été inutile. Nos adversaires politiques y répondirent par l'exil. Je n'avais rien fait pour le provoquer, si ce n'est d'exciter leurs alarmes. Je ne fis rien pour l'éviter et je le subis comme l'une des plus / dures conséquences de la situation que me faisait ma naissance. J'ai poursuivi sans relâche dans l'exil l’œuvre commencée sur le sol français au milieu des circonstances les plus difficiles. J'ai pu me tromper parfois / sur les hommes et sur les choses, mais je l'ai toujours fait de bonne foi et j'ai le droit de dire que tous mes actes n'ont jamais été inspirés que par mon dévouement à la France et à la cause que je représente. Mon but a toujours / été de conserver le dépot du principe traditionnel dont ma naissance m'avait constitué le gardien et prouver à la France que ce principe n'avait rien d'incompatible avec les idées modernes, avec notre état social actuel. / En transmettant cet héritage à mon fils aîné je demande à tous mes amis de se serrer autour de lui. J'ai confiance dans l'avenir : j'espère qu'ils partageront cette confiance. Elle sera leur soutien au milieu de toutes les épreuves et le gage de leur succès final. Je ne puis pas croire en effet que Dieu ait pour toujours abandonné la France, le pays de St Louis et de Jeanne d'Arc. Or, pour qu'elle se relève, il faut qu'elle / redevienne une nation chrétienne. Une nation qui a perdu le sentiment religieux, où les passions ne sont plus contenues par aucun frein moral, où ceux qui souffrent ne trouvent pas un motif de résignation dans l'espoir / de la vie future, est destinée à se diviser, à se déchirer, à devenir la proie de ses ennemis intérieurs ou extérieurs. / Le premier devoir de mes amis est donc d'arracher la France à la voie funeste qui la conduirait à une telle catastrophe. J'espère que dans cette oeuvre de salut ils verront se réunir à eux tous les honnêtes gens que l'expérience ne peut manquer d'éclairer un jour. C'est le dernier mot de l'exilé pour une patrie à laquelle ii recommande à ses enfants de rester toujours dévoués et fidèles. / Stove-House, 21 juillet 1894. Philippe, comte de Paris
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État de conservation
- bon état
F-MDT-Randan
- Numéro d'inventaire
- NCVENT HC 100
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protections1991/02/07 classé au titre objet, 1991/02/07
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dit Philippe d'Orléans. Comte de Paris. Fils aîné de Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans et d'Hélène de Mecklembourg-Schwerin. Prétendant orléaniste au trône de France (Philippe VII).