Dossier d’œuvre objet IM69001613 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Ensemble des six verrières des collatéraux (baies 5 à 10)
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon
  • © Archives de l'Archidiocèse de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Guillotière-Marseille
  • Commune Lyon 7e
  • Lieu-dit la)-Marseille-Saint-Andr Guillotière
  • Adresse Eglise paroissiale Saint-André , 19 rue de Marseille
  • Emplacement dans l'édifice collatéraux nord et sud ; baies 5 à 10

Ce cycle de l'histoire du Christ a été réalisé par le peintre verrier grenoblois Louis Balmet sur des dessins du peintre lyonnais Emile Bégule, entre 1930 et 1942. D'après la date portée, la Cène a été réalisée en 1930. Les Rois mages ont très certainement été exécutés en même temps, les commandes passées à Balmet et Bégule l´étant à chaque fois par travée, soit pour deux verrières. Les documents conservés aux archives diocésaines (I 1199, Pochette Vitraux, dessins, photos, comptes, courrier) permettent d'affiner la chronologie de la commande. Balmet établit le 1er septembre 1931 un mémoire concernant la pose de deux verrières, l'Adoration des Rois mages et la Cène (travaux exécutés). Il est payé cette même année par l'abbé Firmin. Le 16 février 1938, Balmet confirme à l'abbé Varaine l'exécution de Jésus au Temple (Jésus parmi les Docteurs) et du Crucifiement (la Crucifixion) sur les esquisses et cartons d'Emile Bégule, y compris les rosaces. Parallèlement, dans une lettre du 17 février 1938, Bégule s'engage « à composer et à dessiner les esquisses et cartons en vue de l'exécution par Mr Louis Balmet, maître verrier à Grenoble, des deux verrières de l'Eglise Saint André de Lyon : Jésus au Temple et Crucifiement, ainsi que les rosaces de ces verrières. » La remise des dessins et des cartons de la première est prévue pour Pâques 1938 et celle de la seconde « au fur et à mesure des besoins de l'exécution ». La livraison des verrières est envisagée pour l'Ascension 1939. D'après les dates portées, les deux verrières ont été bien été réalisées en 1939, ce que confirme une facture de Balmet en date du 22 août 1939 concernant leur pose en juillet. En décembre 1940, Balmet s'engage à réaliser le Sermon sur la montagne, appelé également les Béatitudes, et la Résurrection, avec une pose en 1942. Ce n'est que le 17 mars 1941 que la commande de la composition des esquisses et des cartons est confirmée par Bégule. La commande est passée en premier lieu à Balmet, mais Bégule est payé directement par le curé ; il n'est pas considéré comme un employé de Balmet, mais comme un peintre. Le 24 mars 1941, Bégule reçoit une avance sur les esquisses des Béatitudes et la Résurrection. Le 19 octobre 1942, il perçoit le paiement de travaux d´esquisses, de compositions et de dessins du sixième vitrail de la nef, le Sermon sur la montagne. En octobre 1942, les plombs sont fournis par l'atelier de serrurerie Laval neveu (successeur de J. Grenier, successeur de F. Carron), situé 24 rue de Marseille et 22 rue de Bonald. Les dates portées confirment cette datation. Les échanges entre le curé et le cartonnier devaient être facilités puisque Bégule était domicilié près de l'église, au 8 quai Claude-Bernard (cf. le tampon suivant la mention "artiste-peintre", sur sa correspondance). En 1945 Balmet et Bégule sont toujours en contact, mais malgré l'existence des esquisses de Bégule, les dernières verrières ne sont pas réalisées. Emile Bégule laisse en 1960 une lettre indiquant quelle a été sa part dans la conception des vitraux de Saint-André (archives diocésaines, I 1199) : « Les deux premiers vitraux de St-André : Nazareth et la Cène ont été exécutés par M. Balmet sur les données et suggestions d'Em. Bégule. Par contre, les 4 autres : Jésus au Temple - Sermon sur la montagne Le Calvaire - Résurrection sont entièrement : Esquisses - Cartons Collaration [sic pour Collaboration] et sous la surveillance d´exécution d'Emile Bégule. L'exécution est de Louis Balmet à Grenoble. Les deux derniers vitraux du bas de l'Eglise, soit : Entrée à Jérusalem (Rameaux) et l'Ascension sont encore à exécuter. Emile Bégule en a fait les 2 esquisses Très poussées. Le cas échéant elles seraient le seul point de départ possible pour l'exécution en grand des cartons. C'est la seule conclusion logique de cet ensemble. Emile Bégule, novembre 1960. » Bien qu'il soit conscient qu'il y ait peu de chance que ces deux dernières verrières soient réalisées, il tient à signaler l'existence de ses esquisses. Les archives départementales de l'Isère (138 J) conservent les carnets de commande et les registres de paiement de Balmet (paiements attestés en 1938 et 1941 pour Saint-André). Des dessins (de différents cartonniers) non inventoriés précisément font également partie de ce fonds (non consultable), d'autres sont répartis entre le centre du vitrail à Chartres et les musées de Vernon, Beauvais (pas de dessins de Bégule), Rouen et Boulogne-Billancourt.

Six travées des collatéraux ont été pourvues de verrières. Les scènes principales occupent quatre lancettes. Ce cycle christique est composé de l'Adoration des Mages (Nazareth), le Christ parmi les docteurs, le Sermon sur la montagne (appelé aussi les Béatitudes), la Cène, la Crucifixion et la Résurrection (cf. le plan de localisation des verrières). A l'ouest, la première travée de l'édifice n'a pas reçu de vitraux, sans doute faute de financement et en raison de l'avènement de la Seconde Guerre mondiale. Celle située au sud devait montrer l'Entrée du Christ à Jérusalem, surmontée de "Laissez venir à moi les petits enfants", scènes connues par un dessin et une photographie de maquette. Celle au nord devait figurer l'Ascension, surmontée de Dieu le Père, également connue par un dessin et une photographie de maquette. Des modifications significatives existent entre l'esquisse et la maquette de l'Ascension. Les esquisses sur calque au 1/20e (17,5 x 25,8 cm), annotées en 1960 par Emile Bégule, sont conservées aux archives diocésaines, ainsi que deux photographies de maquettes. Les calques présentent l'Ascension associée à Jésus et les enfants (vitrail non réalisé), le Sermon sur la montagne, la Résurrection, Jésus parmi les docteurs et la Crucifixion (deux versions), ainsi que le projet non exécuté du Christ au jardin des Oliviers, remplacé par la Crucifixion. Ces esquisses sont très libres et très picturales (les notations de couleur priment). Deux maquettes (?) (connues par des photographies de Th. Wagner et sans doute volées dans un des greniers de l'église), l'Adoration des Mages et la Résurrection, permettent de voir le travail minutieux de traduction effectué pour la mise en plomb des vitraux, qui comptent un nombre de pièces de verre très important.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • lancette
    • oculus de réseau
    • jour de réseau
  • Matériaux
    • verre transparent, coloré grisaille sur verre
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

  • État de conservation
    • grillage de protection
    • oeuvre menacée
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Documents d'archives

  • Archives de l'archidiocèse de Lyon. I 1199. Orgue : construction, travaux, 1904, 1935, 1955 ; Vitraux : projets, travaux 1931, 1960 ; Association des pères de famille du quartier Béchevelin : carnets d'adhésion, 1904, etc.... 1881-1967

  • Arch. dép. Isère. 138 J. Fonds Louis Balmet.

Bibliographie

  • JANIN, René. Les Paroisses de La Guillotière. La Paroisse Saint-André et son église. Lyon : Lugd Editions lyonnaises d'art et d'histoire, 1989

    p. 25-27

Périodiques

  • BRISAC, Catherine, PEREZ Marie-Félicie, TERNOIS, Daniel. Les vitraux du XIXe siècle dans les églises de Lyon. Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, année 1982, parution 1984

    p. 179
  • GUILLOT, Catherine. L'église Saint-André de la Guillotière (Lyon) : les vitraux du 20e siècle. Les Carnets de l'Inventaire, février 2013 http://inventaire-rra.hypotheses.org/1412

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon