Dossier d’œuvre architecture IA73004338 | Réalisé par
Guibaud Caroline (Rédacteur, Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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Daviet Jérôme (Enquêteur)
Daviet Jérôme

Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Chalet de Rossane
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Coeur des Bauges - Saint-Alban-Leysse
  • Commune Aillon-le-Vieux
  • Lieu-dit Rossane, Chalet de Rossane
  • Cadastre 2016 C1 Non cadastré, sur parcelle C1 69

Au Moyen Âge, l'alpage appartient aux chartreux d'Aillon. A la fin de l'Ancien Régime, les montagnes de Rossanaz, du Lac et de Lilette appartiennent à une des deux grangeries que les moines possèdent à la Correrie, et qui est acensée le 6 septembre 1790, pour neuf ans, à Claude Donat Miguet et à ses neveux (pour 1900 livres d'argent de Savoie, dix vaissels de froment, 30 vaissels de cavalin, 250 livres de beurre, neuf quintaux et demi de fromage, dix quintaux de vacherins, 240 pots de lait, 12 pots de crème, quatre livres de cire, 20 journées d'hommes, 20 journées de bœufs, 20 journées de mulets, le transport de 20 billons et de toutes les parefeuilles nécessaires à la confection des caisses destinées à renfermer les vacherins ; Morand). Les trois montagnes de Rossanaz, du Lac et de Lilette sont achetées comme biens nationaux par Jean-Baptiste Martin, fournisseur des viandes à Chambéry, le 21 thermidor an IV (8 août 1796), pour 76 052 livres 12 sous neuf deniers (Morand). Par la suite, l'alpage de Rossane est acheté par des propriétaires successifs (Garin, Nicon, Bérard), au dernier desquels la commune le rachète dans les années 1970.

Le chalet n'existe pas en 1876 (premier cadastre français) ; il a sans doute été construit pour remplacer le chalet du Lac, à la fin du 19e siècle ou au début du 20e, puis remanié dans le dernier quart du 20e siècle : construction d'un "gardet" (pièce pour refroidir le lait) au nord, en parpaing de ciment aggloméré, aménagement d'un local à usage de cave dans la partie habitation, aménagement des couchages dans le comble). Dans le dernier quart du 20e siècle, l'alpage est exploité par une ferme basée au Châtelard, pour un troupeau de 40 vaches (abondance et tarine) et de chèvres, dont la production était transformée sur place (fromages et beurre) (Portet). A la fin du 20e siècle, l'étable accueillait 80 vaches pour la traite.

Un nouveau chalet a été construit au début des années 2010, avec espace de fabrication et habitation pour le berger. L'alpage est actuellement brouté par des chèvres.

  • Période(s)
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
    • Principale : 1er quart 21e siècle

Chalet à juxtaposition, perpendiculaire et adossé à la pente (1744 m). Habitation en étage de soubassement, composée d'un vestibule dont le fond est cloisonné pour service de cave à fromage, et d'une salle de fabrication avec cheminée en bois dans un angle et table d'égouttage (un box est cloisonné dans la pièce pour servir de salle à manger). La salle donne à l'est dans le "gardet" (pièce pour refroidir le lait, enterrée sur deux côtés) et à l'ouest dans une grande étable-halle à deux rangs, avec couchages (accès par une échelle dans le vestibule ; une chambre pour le berger et une pour un aide) et fenil dans le comble. Murs en moellon calcaire (et parpaing de ciment aggloméré) enduit au ciment, encadrements en calcaire (habitation) et bois (porte du vestibule). Toit à longs pans et croupes (charpente moisée), en tôle ondulée.

Le chalet moderne est édifié au sud-ouest, perpendiculaire à la pente, en maçonnerie et bardage bois, avec façade sur pignon.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tôle ondulée
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Typologies
    ferme d'alpage à juxtaposition

F-JDT-Chalet d'alpage-Bauges

  • Type de linteau de la porte du logis droit
  • Type de piedroit de la porte du logis assemblé
  • Matériaux d'encadrement des ouvertures du logis calcaire
  • Emplacement de la façade principale gouttereau ou grand côté
  • Précision du statut alpage public
  • Alpage intermédiare non
  • Accès carrossable oui
  • Utilisation actuelle logement et production laitière
  • Altitude 1744
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • MORAND, Laurent. Les Bauges : histoire et documents. Vol. II : Seigneurs ecclésiastiques. Chambéry : Imprimerie savoisienne, 1890.

    p. 163-167, 224-230
  • PORTET, François. Élevage et patrimoine en Bauges : paysages, exploitations et fabrications. Rapport d’étude. Université de Lyon 2, Laboratoire d’études rurales ; Parc naturel régional du Massif des Bauges. [2012].

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2017
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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Daviet Jérôme
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Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.

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