Dossier d’œuvre architecture IA42003529 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • inventaire topographique
Château de Vauberet
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Lieu-dit la Guillanche
  • Cadastre 1809 A 528 à 533 ; 1986 AT 473, 476 (partie)
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, communs, jardin, portail

Le chanoine T. Rochigneux a établi en 1894 un historique du château de Vauberet repris par la suite par les autres auteurs. Il en attribue la construction, dans les dernières années du 16e siècle, à Louis Petit, receveur des tailles, contrôleur des guerres (vers 1590) et gendre de Pierre Mutin (il épouse Jeanne Mutin vers 1590 ; elle meurt avant 1615), châtelain de Montbrison : les armoiries des Petit et des Mutin sont en effet représentées sur les linteaux de deux cheminées de l'étage d'habitation. Louis Petit possédait une maison à Montbrison, et avait acheté des fonds sous Bernigo à Pierre de Vauberet et Pierre de Bernigo avant 1575. Vauberet passe ensuite aux familles Rival (seigneurs de la Tuilière et du Soleillant), puis Pouderoux, puis est donné en 1710 aux Hospices de Montbrison. La matrice cadastrale de 1809 indique que le site leur appartient encore (propriétaire : "la Charité") : parcelles A 528, maison (le château), A 529, moulin, A 532 et A 533, deux moulins et maisons, A 531, bâtiment rural et A 530, jardin. Les Hospices vendent vers 1870 au minotier Henri Maillon (et son épouse Pauline-Lucie Ravier) ; le château passe à ses héritiers (trois de ses six enfants : Louis et Joannès Maillon, Mme Barbier) puis en 1923 à Auguste Dominique Hilaire, négociant en bois, et Marguerite Peyrard, son épouse. Au milieu du 20e siècle, ils le vendent à (Marie-Paul)-Aimé Brassart, avocat (né en 1886) et (Marie-Joseph)-Gabriel Brassart, directeur d'imprimerie (né en 1888), demeurant tous deux à Pierre-à-Chaux (Montbrison) ; l'édifice est alors "en très mauvais état". Il est revendu par la famille Brassart en 1984. Le château a été agrandi ou modifié (au 17e siècle ?), avec ajout du pavillon nord-ouest et de son escalier indépendant ; cette partie comprend des remplois d'encadrements du 16e siècle. Une cave voûtée a été creusée dans la pente, au nord de l'étage de soubassement (au 19e siècle ?). Le château a été totalement restauré au début du 21e siècle (un escalier en béton occupe l'espace de la chapelle). Le grand moulin de la parcelle 1809 A 529 et le petit moulin de la parcelle 1809 A 532, sur lesquels les Hospices font faire des travaux au milieu du 19e siècle (voir AH) ont disparu dans le 4e quart du 20e siècle (ils sont encore cadastrés en 1986, parcelle AT 476). La partie centrale du bâtiment agricole 1809 A 531 peut dater de la fin du 16e ou du début du 17e siècle, avec des adjonctions au 19e siècle. Elle comprenait un fournil au milieu du 19e siècle (AH).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 16e siècle
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 19e siècle

Le château est construit au bord du Vizézy, à quelques kilomètres en amont de Montbrison, au début de l'élargissement de la vallée encaissée du Vizézy ; les bâtiments sont en partie édifiés sur la pente. L'accès principal était le chemin joignant la route de Saint-Bonnet-le-Courreau, avant la construction de la "route nouvelle" et des ponts la reliant aux bâtiments occupant le fond de vallée, au 19e siècle (le pont de Vauberet est construit par les Hospices en 1857). Il était entouré d'un bâtiment de dépendance au nord, de trois moulins à l'ouest et d'un jardin clos à l'est, avec un portail en arc en plein-cintre encadré de pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens supportant un fronton triangulaire orné d´armoiries et surmonté de trois boules. L'édifice a un plan rectangulaire, avec un gros pavillon ajouté au nord-ouest. Il comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît. Les niveaux sont desservis par un escalier en vis, en granite, dont la cage occupe une tour carrée située à l'angle nord-est (lors de l'enquête de terrain, cet escalier ne desservait pas le rez-de-chaussée surélevé). Un second escalier en vis (supprimé) se trouvait dans la tourelle ronde de l'angle sud-ouest du pavillon. L'étage de soubassement est divisé en cinq celliers ou caves. Un premier cellier occupe la partie ouest du pavillon, avec une entrée à l'ouest (porte à encadrement chanfreiné remonté, encadrée de deux jours à encadrement à quart de tore, dont un est muré ; la porte située au sud a été ajoutée, avec un encadrement à cavet en remploi) et un accès par l'escalier en vis de la tourelle nord-ouest (supprimé). Ce cellier dessert une petite cave dans le retour nord du pavillon (porte chanfreinée, en remploi), et les deux pièces du corps principal : un cellier, dont le sol suit la pente, et une grande cave voûtée en berceau segmentaire, qui ont chacune une porte double en arc légèrement surbaissé, et un jour à encadrement à quart de tore (jour muré pour la cave ; un jour à encadrement sans mouluration a été percé au 19e siècle dans le mur sud pour chaque cellier ; la porte est de la cave est une création du 20e siècle). La cave communique au nord avec une petite cave voûtée en berceau creusée sous la pente, et avec l'escalier en vis de la tour nord-est. L'étage d'habitation du corps principal est composé de deux pièces ornées de grandes cheminées (étudiées), éclairées au sud par de grandes fenêtres à croisée (fenêtres à deux croisées jumelées pour la pièce ouest, à une croisée et une demi-croisée pour la pièce est), le pavillon comprenant une grande pièce (éclairée par deux fenêtres à croisée, au sud et à l´ouest, plus une petite fenêtre ajoutée à l´ouest) et (autrefois) une chapelle dans le retour nord-est. L´accès principal, de plain-pied, est situé au nord, avec une porte à demi-croisée accolée pour la pièce est et des portes à linteau en plein-cintre pour la pièce ouest et la chapelle. Le milieu de cette façade est orné d´une fontaine sculptée (étudiée). La porte percée dans le mur nord du pavillon est une réfection (encadrement en remploi), de même que toutes les fenêtres à linteau en arc segmentaire (20e siècle) ; les meneaux ont été restitués. L´élévation sud est cantonnée de trois tourelles en surplomb sur les angles, posée sur des culots moulurés et montant jusqu´au comble ; chaque niveau est percé de trois oculi ovales à encadrement monolithe, et de canonnières à l´angle avec la façade ouest pour la tourelle sud-ouest du pavillon. Le comble à surcroît adopte la même distribution que le rez-de-chaussée ; ils est éclairé de jours à encadrement à quart de tore. Les bâtiments sont en petit moellon de granite enduit, avec des encadrements en granite. Les éléments de décor sculpté et certains encadrements sont en grès houiller. Les toits sont en tuile creuse, à longs pans et croupes, avec une croupe ronde sur la tour d´escalier nord-ouest ; la tour d´escalier nord-est est couverte d´un toit en pavillon en tuile plate. Les photographies prises avant la pose de l´enduit actuel montrent que les tourelles en surplomb sont en brique, au moins pour leur partie supérieure, et couronnées de petits dômes en brique enduite sur une corniche en granite (ou en brique pour l´une d´elle), actuellement recouverts de tôle. Le bâtiment de dépendances n'a pas été visité. Il comprend une partie centrale sans doute à usage d'habitation (en moellon de granite, sans enduit, avec encadrements en granite), avec une cave en étage de soubassement, une cuisine avec grande cheminée en granite à consoles taillées en oblique (renseignement oral) et un étage ; à l'est est adossée une grange-étable (en pisé enduite et moellon de granite, encadrements en bois), à l'ouest, un garage (en paraping de mâchefer) et une porcherie (en moellon de granite, sans enduit, avec encadrements en granite).

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, brique en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
    • croupe ronde
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • cariatide
    • armoiries
    • pilastre
    • ordre corinthien
    • ordre ionique
    • laurier
    • acanthe
    • scène historique
  • Précision représentations

    Armoiries sur le portail du jardin : écusson aux armes des Petit (une charrue) dans un tore de laurier. Fontaine sur la façade nord : étudiée Cheminées de l'étage d'habitation : étudiées. Décor peint de la chapelle, disparu, décrit par T. Rochigneux : "... une chapelle, désaffectée depuis plus d'un siècle : elle était jadis ornée de peintures murales curieuses mais sans mérite artistique", représentant l'épisode de Mucius Saevola mettant sa main dans le brasier, et un paysage avec architecture fortifiée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées. Sommier des fermages et locations - 1791 à 1819. Moulins de Vauberet, commune de Montbrison. Moulins d´en bas  : - 12 mai 1793, bail à ferme à Jean-Baptiste Joanin et Antoinette Dumas, de 1793 à 1799. - 2 messidor an VII, bail à ferme à J.-B. Joanin, de l´an VIII à l´an XVI Moulins d´en haut : - 12 mai 1793, bail à ferme à Pierre Bonnefoy, meunier, et Marguerite Duchez, de 1793 à 1799 - 2 messidor an VII, reconduction des mêmes, de l´an VIII à l´an XIV Moulins d´en haut et d´en bas : - 22 floréal an XIII, bail pour le moulin d´en haut et d´en bas de Vauberet, à Antoine et Joseph Forest, le premier marchand de fer et le second aubergiste à Montbrison, affermé pour 18 ans dès l´an XIV. - 16 septembre 1810, bail à ferme des deux moulins à Antoine Forest pour 36 ans.

  • AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées. Hospice des infirmes et indigents. Sommier des baux à ferme et à louer - 1813 à 1854. Moulin de Vauberet. - 16 septembre 1810, bail à ferme à Antoine Forest de Montbrison ; puis à Méjasson - 16 novembre 1846, bail à M. Blanc - 11 septembre 1847, bail à Clairet et Michel George.

  • AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées. Domaines - locations et donations - 1847 à 1903. Domaine le Moulin de Vauberet (Montbrison). - Propriété léguée à l´hospice de la Charité par le testament M. Pouderoux Ducros, donataire également de la locaterie de Fontanes. - travaux en 1848 : un rouet, deux grandes roues de pêche, un arbre de moulin, grenouiller en cuivre, le mur entier des moulins du côté de la rivière, barandage, grillage, arceaux, blerrière, la huche à farine ; travaux de soutènement des pièces du plancher, reprises au mur intérieur ; achat de 59 pieds de plateaux de noyer, de planches pour auget le tout pour 1644,70 F. - travaux en 1849 : voûte ; roue à turbine, rouet et blutoir réalisés par Tombarel. - travaux en 1850 : le mur septentrional du jardin et les murs au-dessus des petites écuries ont été refaits ; réparation d´une voûte de roue et de la cheminée de la cuisine. - travaux en 1851 : les quatre bandes des grandes roues ont été posées à neuf, le tourillon avec cylindre a été refait à neuf. - travaux en 1852 : un dallage dans la bluterie. Une bluterie pour le grand moulin. - travaux en 1853 : une grande roue de pêche pour le moulin Blanc. - travaux en 1857 : reconstruction complète du moulin et du mécanisme porté à trois tournants à l´anglaise ; nettoyage ; réparation du bief par un fort mur de soutènement d´au moins 40 m de long ; construction d´un pont sur le Vizézy, culées et pierre assez fortes pour supporter, si on le veut en voûte, le tablier en plateaux venant des Belles Dents ; aménagement de l´esplanade entre le pont et le moulin ; réparation à neuf des appartements de la maison d´habitation. Au moulin du milieu tenu par Vignal, les deux rouets des moulins ont été faits à neuf ainsi que les chenaux. - travaux en 1858 : la porte de la cour des grands moulins, la porte du fournil et celle allant du fournil au jardin sont refaites à neuf. - travaux en 1859 : établissement d´une meule à chanvre pour le moulin du milieu - travaux en 1864 : renouvellement de la roue hydraulique (1235,60 F).

  • AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées. Généralités domaines. Série O 159. Travaux exécutés par l'entrepreneur Pierre Dubeau, en 1889. - Domaine de la Goutte-Haute (Saint-Paul-d'Uzore) : construction d'un hangar - Domaine de la Goutte-Basse (Mornand) - Domaine de Belles Dents (Champdieu et Savigneux) - Maison du garde de l'Etang de Savigneux - Domaine de Fontanes (Chalain-le-Comtal) - Domaine de Jagneux (L'Hôpital-le-Grand) - Domaine de la Pommière (Grézieux-le-Fromental et Précieux) - Domaine de Vauberet (Montbrison) - Domaine de Pagnon - Domaine de la Tourette - Domaine Aux Jacquins - Clos des Purelles

  • A Privées Vauberet, Montbrison. Acte de vente à Marie-Paul-Aimé Brassart, avocat, et à Marie-Joseph-Gabriel Brassart, directeur d´imprimerie, du bâtiment connu sous le nom de château de Vauberet, avec cour et aisance, en très mauvais état ; bordé à l´ouest (mur mitoyen) par un bâtiment appartenant aux vendeurs, Auguste Dominique Hilaire, négociant en bois, et Marguerite Peyrard, son épouse. s. d. [milieu du 20e siècle].

Bibliographie

  • DUFOUR, J.-E. Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire. Mâcon : imprimerie Protat frères, 1946.

    col.1026
  • FOURNIER-NEEL, Marguerite. En suivant la vallée du Vizézy : le castel de Vauberet, Village de Forez, n°3, juillet 1980. Accès internet : <URL : http ://forezhistoire.free.fr/images/mmefourniervauberet.pdf>

    p. 2-3
  • ROCHIGNEUX, T (chanoine). Vauberet, Bulletin de la Diana, janvier-mars 1894

    p. 234-239
  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    T. I, p. 389-391
  • THIOLLIER, Félix. Le Forez pittoresque et monumental, histoire et description du département de la Loire et de ses confins, ouvrage illustré de 980 gravures ou eaux-fortes, publié sous les auspices de la Diana... Lyon : Imprimerie A. Waltener, 1889 (2 vol.)

    p. 268

Documents figurés

  • [Château de Vauberet. Vue d'ensemble depuis le sud-est] / 1 photogr. pos. : tirage argentique sur papier bromure, noir et blanc. 12,2 x 16,5 cm. 1ère moitié 20e siècle (Bibl. Diana. Fonds Brassart. Carton Montbrison. Ville et commune. Boîte 2 – N° 5144 à 5187. N° 5187, Liasse Montbrison divers).

  • [Photographies du château de Vauberet, vers 1985]. Vue de l´angle nord-ouest, depuis le nord-ouest. Vue de la tour d´escalier nord-est, depuis le nord-ouest / 2 photogr. pos. : photographies 24x36 mm, tirages sur papier argentique couleur, [s.d.], vers 1985 (Coll. Part.).

  • [Photographies des tourelles du château de Vauberet, vers 1985] / 3 photogr. pos. : tirages polaroïd couleur, [s.d.], vers 1985 (Coll. Part.).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.