Cet objet ne semble pas mentionné dans les inventaires du mobilier de l'église au XIXe siècle, à moins qu'il ne s'agisse de la petite croix "sur le tabernacle du maître-autel" portée dans les inventaires de 1867, 1873 et 1883, ou du "crucifix pour la cérémonie du vendredi saint" cité, à la sacristie, dans celui de 1883. En effet, ses petites dimensions et son revers plat sont ceux d'une croix de sacristie, mais elle a pu faire office de croix d'autel. Les fleurs de lys aux extrémités des branches témoignent de l'Ancien Régime, et c'est sans doute la Révolution qui les a supprimées. La figuration du Christ, entièrement sculpté et aux bras en V assez fermé, est encore janséniste ; le haut socle mouluré adopte une forme qui se rencontre dans l'architecture et la sculpture de la fin du XVIIe siècle, époque à laquelle on peut rattacher cette oeuvre .