Dossier d’œuvre architecture IA26000146 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme de Crochamp, puis maison d'hôtes dit Mas de la roche
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Montbrison-sur-Lez
  • Lieu-dit Crochamp
  • Cadastre 1835 B 366-367  ; 1985 B 352
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    de Crochamp, dite Mas de la Roche
  • Destinations
    actuellement maison d'hôtes
  • Parties constituantes non étudiées
    portail, puits, logis, cheminée, four à pain, magnanerie

Le hameau est porté sur la Carte de Cassini sous le nom de "Crochon". Selon la tradition, cette ferme aurait appartenu à un hypothétique marquis de Crochamp, qui aurait donné son nom au lieu-dit. La date de 1718, gravée sur le linteau de cheminée d'une des deux cuisines, indique de toute évidence une date de construction, mais celle-ci semble avoir été adjointe à une partie plus ancienne, adossée à l'est et en partie construite dans le rocher : les voûtes en berceau brisé du 1er niveau pourraient dater du 16e siècle, ainsi que la mouluration des piédroits de la cheminée de l'ancien logis (dans lequel se situe la cuisine actuelle). Cette maison d'origine très petite, a été agrandie deux fois : au début du 18e siècle, avec l'adjonction d'un second logis et de dépendances agricoles (étable, bergerie et fenil), et en 1843, date sculptée sur le linteau de la porte piétonne du portail fermant la cour ; au-dessus de la porte cochère de ce portail, un médaillon est sculpté du nom de Rousset. L'état des sections de 1835 indique comme propriétaire des parcelles correspondantes Xavier de Chastan, qui y fait construire une maison en 1840. Il ne s'agirait donc pas du nom du commanditaire, mais peut-être de celui de l'auteur ou du sculpteur (?). Rousset est également le nom d'une commune voisine. La comparaison du plan cadastral de 1835 et du plan actuel montre quelques différences : un petit corps séparé sur le côté droit de la cour est reconstruit plus au sud de la cour devenue plus vaste ; ce corps est relié au bâtiment d'origine de plan en L, l'ensemble fermé par le portail. La reprise de construction est également nettement visible en façade. D'autre part, les petites parcelles bâties accolées au nord-ouest, propriété de J. Baptiste Froment en 1835, ont été démolies ; puis la famille Froment a racheté la ferme. Quelques modifications secondaires ont eu lieu au 19e siècle (remise, ouvertures). Dans les années 2000, la ferme a été rachetée et restaurée pour être convertie en gîte rural (chambres et table d'hôte).

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : milieu 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 1718, porte la date
    • 1843

La ferme forme la plus grande partie du hameau. De plan en U autour d'une cour fermée, côté chemin, par un mur de clôture reliant les ailes nord et sud, elle est construite en moellon mixte de calcaire et molasse, avec chaînes d'angle et encadrements des baies en pierre de taille. Le corps est, semi troglodytique, est en partie construit dans le rocher de "saffre" (marne sableuse), dans lequel est creusé le puits situé au fond de la cour dallée, sous l'ancienne cuisine ; un banc de "saffre" sert de base à l'élévation sur cour de l'aile sud. Le bâtiment est couvert de toits à longs pans, à croupe sur l'aile nord (corps principal) et pignon couvert sur l'aile sud, appentis sur le corps est (ancien logis), avec galerie haute abritée d'un auvent. La couverture est en tuile creuse, les rives de toit sont bordées de génoises à 3 rangs (2 sur l'aile sud), qui, en retour horizontal sur le pignon de l'aile sud, forment un fronton-pignon. Dans le mur de clôture est ménagé un portail à deux portes architecturées, à piédroits à refends : porte piétonne rectangulaire à entablement daté 1843, et porte cochère en anse de panier, portant l'inscription ROUSSET au-dessus de la clef (date et inscription en relief méplat) ; ce portail est couvert d'un chaperon de tuiles souligné de 3 rangs de génoises. Les élévations sont de trois niveaux pour les corps principaux (nord et est), de deux pour l'aile sud, aujourd'hui remise ; l'étage de cette dépendance était probablement un fenil à l'origine : côté chemin, la grande porte charretière rectangulaire est surmontée d'une porte haute, qui empiète sur l'arc de décharge (?) de celle-ci. L'ancien corps de logis, à l'est, présente un étage de soubassement (dépendances et cellier) couvert de berceaux brisé et plein cintre à lunettes, un logis au rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît ; un escalier extérieur droit en pierre, accolé au corps nord, permet l'accès au logis, bordé d'une galerie haute qui la relie aux deux autres corps. Dans ce logis - pièce à vivre - subsiste un four à pain, dans une cheminée à manteau à pans de bois et linteau de bois ; celui-ci repose à droite sur un piédroit de pierre galbé, à mouluration prismatique. Le mur du fond utilise le rocher, dans lequel est en partie taillé un escalier droit en pierre menant au comble. L'aile nord, corps principal, affiche un parti d'élévations à travées : les fenêtres de l'étage sont rectangulaires, de même celles de l'étage en surcroît côté cour, mais plus petites, que remplacent des oculi monolithes dans les élévations côté chemin (nord et ouest). Le 1er niveau de l'élévation sur cour est percé de deux grands arcs en anse de panier, donnant accès aux dépendances agricoles : cellier et petite bergerie voûtés en berceau dans la partie est, étable (plafond à poutres), dont il subsiste la mangeoire, à l'ouest ; au-dessus de celle-ci, à l'étage, accessible par un escalier intérieur, se situait un fenil servant de magnanerie. Le logis occupe tout le reste de l'étage (sol dallé) et conserve une ancienne salle avec évier en pierre, potager et cheminée à manteau de pierre ; le linteau, porté par des consoles galbées, est gravé de la date 1718 encadrée des initiales M A, dans un cartouche. Une grande partie de l'étage a été remaniée pour aménager chambres d'hôte et sanitaires, mais les deux anciens logis, restaurés, sont demeurés intacts ; l'ancienne étable est aujourd'hui la salle à manger de la table d'hôte. (parmi lesquels on trouve toujours de boeufs et des ânes).

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte en berceau plein-cintre
    • à lunettes
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier en équerre en maçonnerie
  • Typologies
    Ferme partiellement troglodytique, associant deux types : type F pour les 2 parties les plus anciennes (logis à l'étage, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles au rez-de-chaussée et accolées ou isolées) et le type D pour la partie remaniée au 19e siècle (escalier intérieur, élévation régulière à travées, dépendances agricoles accolées), bien que le logis ne se situe encore qu'à l'étage.
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • pilastre
    • ordre composite
    • ove
    • perle
    • pirouette
    • tête
    • étoile
    • trèfle
    • médaillon
    • torsade
  • Précision représentations

    pilastre ; ordre composite ; ove ; perle ; pirouette ; tête ; étoile ; trèfle; médaillon ; torsade § Le décor sculpté se situe sur le portail en façade sur le chemin : frise de la porte piétonne accostée de triglyphes à gouttes, chapiteaux des pilastres et arc à fasces de la porte cochère ornés de rangs d'oves, de perles et pirouettes, agrafe saillante figurée d'une tête d'homme barbu et couronné d'une étoile d'où partent quatre tiges de trèfles à 4 feuilles, surmonté d'un médaillon circulaire torsadé.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    portail

Ferme en partie troglodytique, présentant plusieurs campagnes de construction (fin XVIe siècle ?, début XVIIIe siècle, et milieu 19e siècle), et un portail architecturé à décor sculpté, ce qui est rare pour une ferme.

Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel