• inventaire topographique
Ferme de Saint-Pierre
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Montjoyer
  • Lieu-dit Charrier
  • Cadastre 1835 A 109  ; 1986 A 350
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Saint-Pierre
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, chapelle, remise agricole, logement, puits, citerne

La ferme située au lieu-dit Charrier existe depuis le XVIIe siècle au moins : elle appartenait en 1645 à Jacques Contier et s'est transmise aux héritiers de la même famille jusqu'à son acquisition par les moines d'Aiguebelle le 27 septembre 1851, qui l'ont appelée Saint-Pierre. La ferme, qui figurait déjà sur le cadastre de 1835, a subi de nombreuses modifications après son rachat par les moines. Seuls le logis et le futur emplacement de la chapelle existaient. Un grand ensemble a été ajouté aux bâtiments déjà existants. Ce sont des corps de ferme qui comprenaient des remises agricoles, fenils, bergeries et écuries, un pigeonnier. Un moulin hydraulique a été installé en 1884. Ces dépendances ont été bâties en 1854 : le propriétaire actuel a conservé une pierre gravée de cette date, intégrée dans l'élévation sur cour des anciennes bergeries. Une chapelle a été aménagée en 1857 et sa cloche bénite en 1859. Revendue par les moines en 1962, la ferme Saint-Pierre, rebaptisée (à tort) Prieuré Saint-Pierre, est transformée en gîtes ruraux depuis une dizaine d'années. Des remaniements dans le corps en fond de cour et une moitié de l'aile gauche ont adapté le bâtiment à cette nouvelle fonction d'habitat.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1854, porte la date

Le bâtiment, construit en moellon calcaire, présente un plan en U sur cour. A gauche, une remise est accolée à un bâtiment agricole comprenant un pigeonnier triangulaire dans le mur pignon. Ces deux corps sont couverts de toits à longs pans de tuiles creuses. A la suite, un corps formant la moitié de l'aile gauche et le corps en retour d'équerre fermant la cour, de deux niveaux, sont convertis en gîtes avec élévation à travées régulières et façades enduites. L'aile droite, également enduite, est formée d'une remise agricole ouverte sur la cour par trois arcades en anse de panier : le propriétaire a repercé la troisième arcade de la remise agricole, comblée par l'ancien propriétaire. Entre cette remise et le corps de logis s'intercale la chapelle. La chapelle proprement dite n'occupe que la moitié du corps de bâtiment, couvert d'un toit à longs pans avec croupe, que domine un clocher-mur. Un oculus est établi au dessus de la porte de la chapelle. L'intérieur est couvert d'une voûte en berceau plein cintre, faite de briques et l'abside est voûtée en cul-de-four. L'autre moitié de ce corps fait partie du logis. A l'extrémité droite et en retrait, l'ancien logis des moines (aujourd'hui celui du propriétaire), compte deux niveaux. Le rez-de-chaussée est doté de belles voûtes : une voûte en berceau plein cintre dans la cuisine éclairée d'une fenêtre en plein cintre, une voûte d'arêtes, ainsi qu'une voûte en arc-de-cloître déprimé en brique. Des différences de niveaux intérieurs, visibles à l'extérieur, sont rachetées par des degrés. En outre, ce logis comprend deux escaliers en pierre : intérieur et extérieur. L'escalier extérieur contre la façade à droite, permet aujourd'hui d'accéder à un gîte. Une citerne en pierre de 5 m3 jouxte le logis.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
    • voûte en arc-de-cloître
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    Ferme de plan en U et de type D
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

La petite chapelle de 1857 témoigne de l'appartenance à l'abbaye d'Aiguebelle de cette ferme, mais depuis 1851 seulement. Elle n'a jamais été un prieuré et son appellation actuelle est totalement impropre.

Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel