Dossier d’œuvre architecture IA42003352 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Ferme
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Magneux-Haute-Rive
  • Lieu-dit les Vorzes
  • Cadastre 1809 B 188 à 190 ; 1988 B3 125
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, fournil, étable à chevaux, porcherie, poulailler, bergerie, pigeonnier, puits

L'origine du bâtiment remonte au moins au milieu du 18e siècle, puisqu'il est représenté sur la carte de Cassini. La ferme faisait partie du domaine du château de Magneux-Haute-Rive (voir IA42003342) et appartient donc en 1809 à Jérôme Goyet de Livron, receveur des tailles à Roanne, propriétaire du château depuis la fin du 18e siècle, avant de passer en 1813 à Benoît-Rose de Murard de Saint-Romain, puis à ses héritiers (familles Monteynard et Roquefeuil). Le bâtiment est représenté sur le plan cadastral de 1809 (B 188, maison, B 189 et 190, bâtiments ruraux, B 192, jardin), avec un plan-masse sensiblement différent de l'actuel. Le logis semble avoir été reconstruit vers le milieu du 19e siècle, passant d'une habitation de plan carré à un logis avec étable juxtaposée de plan rectangulaire. Le reste de la cour a été reconstruit entre 1902 et 1904, par Frangin, architecte à Lyon, et Dupayrat (ou Dupeyrat) Jeune, entrepreneur à Feurs (Loire ; A. privées). Le logis ancien est alors déclassé (ses quatre cheminées sont détruites ; la transformation en bâtiment rural en 1904 est indiquée dans la case des bâtiments de la matrice réservée aux bâtiments de Mme de Monteynard), sans doute transformé en porcherie et étables (avec modification des percements), et son four à pain est supprimé ; l'ancien hangar, les deux porcheries, l'écurie des chevaux, "l'écurie" des vaches, et la laiterie sont démolis, au profit de la construction d'un logis neuf, qui juxtapose l'habitation des "maîtres" (la famille du fermier) et des "domestiques" (les ouvriers agricoles, jusqu'à 50 personnes selon un témoignage oral), une grande étable double avec un côté pour les vaches et un pour les boeufs, une écurie pour les chevaux, deux poulaillers, une porcherie, une bergerie, des hangars et remises. Un récapitulatif des baux établis pour la ferme entre 1869 et 1912 (A. Privées) permet de connaître les noms des fermiers : Dosson (renseignement oral) avant 1869, puis Tillon (1869-1879, résilié en 1873 après le décès du fermier par sa veuve) et Delorme (1873-1912), pour un prix de 10 050 F (avec une partie en nature, dont 50 kg de chanvre) à 12 000 F. La ferme s'étendait sur 118 ha (renseignement oral). Des photographies de la fin du 20e siècle montrent l'existence d'un jardin clos de murs de pisé à l'ouest de l'habitation.

Ferme à bâtiments distincts, à cour fermée (portails, passage couvert), située à proximité de la Loire. La partie habitation occupe la moitié sud du bâtiment ouest, et comprend le logis des fermiers, de trois travées (avec sans doute une partie laiterie), avec un étage, et le logis des ouvriers, de quatre travées (côté ouest), avec un étage de comble à usage de grenier (avec saloir dans l'angle nord-est), accessible par un escalier adossé contre le mur nord, abrité par le hangar adjacent qui fait passage couvert vers l'extérieur. L'ancien logis occupait le côté sud de la cour. Il comprenait une cuisine avec cheminée à linteau, piédroits et consoles de granite, et un four à pain, et sans doute une salle (transformée en étable) ; l'escalier (droit, en bois) était adossé à la cloison, côté cuisine. Le sol est en dalle de pierre. L'étage de comble était un grenier. La salle communique avec deux petites étables. Le côté est de la cour est bordé par deux étables symétriques de part et d'autre d'une remise : étable à boeufs (et remise, avec un escalier vers le comble) au sud, étable à vaches au nord. Le côté nord est divisé, d'est en ouest, en remise à légumes (avec pigeonnier à l'étage, dans des casiers en planches ; accès par un escalier droit, en bois), écurie pour quatre chevaux, poulaillers, grange-remise et bergerie. Les bâtiments sont en pisé enduit : pisé de terre sur soubassement en maçonnerie de galets pour les parties antérieures à 1902, pisé de terre et ciment (et parfois en pisé de mâchefer) sur soubassement en béton de gravier pour les parties construites entre 1902 et 1904. Les encadrements de la partie antérieure à 1902 sont en granite (quelques marques lapidaires), en bois pour le comble situé au-dessus de l'ancienne habitation, en granite pour l'autre partie (fenêtres en briques percées dans les parties aménagées en étable). Les encadrements de la partie habitation construite en 1902 sont en granite (refaites en ciment pour le logement des domestiques, avec création de porte-fenêtres) ; les encadrements de la grande étable sont en brique ou en ciment, ceux du bâtiment nord sont en brique avec linteaux bois ; le hangar-passage est sur piliers de briques. Les toits sont à longs pans, en tuile plate mécanique, avec de grands avant-toit sur consoles de bois côté cour (toit en tuile creuse pour le bâtiment antérieur à 1902).

  • Murs
    • pisé
    • résidu industriel en gros oeuvre
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en charpente
  • Typologies
    Type C1: logis et grange-étable dans des bâtiments distincts, sur cour
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AC Magneux-Haute-Rive. Matrice cadastrale des propriétés bâties. Commune de Magneux-Hauterive [registre des constructions nouvelles, augmentations et démolitions]. Page de garde signée en 1882 (voir transcripion en annexe du dossier Présentation de la commune de Magneux-Haute-Rive).

  • A. Privées les Vorzes, Magneux-Haute-Rive. Mémoire des travaux exécutés pour le compte de Madame la comtesse de Monteynard par F. Dupayrat Jeune, entrepreneur à Feurs (Loire). Direction de M. Frangin, architecte à Lyon. Blachon, métreur à Saint-Etienne (Loire). Mémoire du 7 novembre 1902 ; acquitté le 4 mai 1904. 29 444 F (voir transcritption partielle en annexe).

  • A. Privées les Vorzes, Magneux-Haute-Rive. Ferme des Vorzes. Baux sous Mr de Murard. Baux sous Mme de Monteynard. [1869-1912].

Documents figurés

  • MAGNEUX-HAUTERIVE (Loire). - Ferme des Vorses Epicerie Tissot, éditeur / Epicerie Tissot (éditeur). 1 impr. photoméc (carte postale) : N&B. 1er quart 20e siècle (Coll. Part. L. Tissier).

  • [Vue générale aérienne de la ferme des Vorzes à Magneux-Haute-Rive, depuis l'ouest] / 1 photogr. pos. : tirage argentique couleur, 4e quart 20e siècle (années 1970 ou 1980 ?). Coll. Part.

  • [Vue d'ensemble de la ferme des Vorzes à Magneux-Haute-Rive, depuis l'ouest] / 1 photogr. pos. : tirage argentique couleur, 4e quart 20e siècle (années 1970 ou 1980 ?). Coll. Part.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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