Dossier d’œuvre architecture IA69004073 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Hospice, puis hôpital pédiatrique Debrousse
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Archives municipales de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 5e
  • Adresse 29 rue Soeur-Bouvier , avenue Debrousse
  • Cadastre 1832 X 64 à 67, 70 ; 1999 BY 37, 42, 43
  • Dénominations
    hôpital
  • Appellations
    Debrousse
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, aumônerie, logement, amphithéâtre universitaire, chaufferie, laboratoire, cour, jardin, pièce d'eau, conciergerie, château d'eau

HISTORIQUE

Marie-Félicie Dessans, veuve de François-Hubert Debrousse, entrepreneur de travaux publics, est née le 3 février 1826 à la Teste-de-Buch en Gironde (Madame veuve, p. 12). Elle a mené à terme les fondations de ses défunts enfants, sa belle-fille Marie-Catherine Debrousse, veuve du baron Alquier et son fils Jean dit Hubert Debrousse, qui ont respectivement commandité puis agrandi l'hospice Debrousse de Paris, établissement pour vieillards élevé dans le domaine du château de Bagnolet, et créé la fondation Alquier Debrousse à Paris.

Marie-Félicie Debrousse est déjà octogénaire lorsqu'elle décide de créer sa propre fondation dans la région lyonnaise, où elle conserve des souvenirs d'enfance. Elle s'adresse à un organisme privé, les Facultés Catholiques de Lyon, pour réaliser un hospice pour vieillards des deux sexes, qui porterait le nom d'hospice Debrousse et gérer sa fondation. La Société Civile des Facultés Catholiques de Lyon pour l'Enseignement et l'Hospitalisation achète au prix de 95 000 francs un terrain de 3 ha 87 a 20 ca aux époux Blanchon et Demantes, suivant acte reçu par Maître Curis le 9 février 1904 (Fondation, chap. III). Cette propriété est située en limite des communes de Lyon et de Sainte-Foy-lès-Lyon. L'architecte lyonnais Georges Blachier, qui avait participé en tant qu'élève de Franchet à la construction de l'hôpital Saint-Joseph pour le compte des Facultés Catholiques de Lyon, est choisi pour établir le projet.

A la suite de mésententes concernant l'édification, Marie-Félicie Debrousse rachète le terrain et les premières constructions à la SCFCL le 6 août 1907 (acte reçu par Maître Constantin, notaire à Paris). Le 10 août suivant, elle désigne son ami Ernest Dumontier, architecte de l'Assistance publique de Paris, pour superviser la suite des travaux. Afin de réduire les coûts, il modifie les plans de Blachier, qui reste néanmoins le maître d'oeuvre. Le 18 décembre 1907, suivant acte reçu par Maîtres Constantin et Cremery, M.-F. Debrousse lègue l'hospice à l'Assistance publique de Paris, ainsi qu'un portefeuille d'actions étrangères, pour constituer le capital de la Fondation Debrousse de Lyon. Par son testament du 28 décembre courant, elle institue l'Assistance publique de Paris légataire universelle. Lors de l'acte de vente du 6 août 1907, la SCFCL impose un service d'aumônerie catholique à perpétuité et une gestion par les Hospices Civils de Lyon. « La direction de l'hospice devra être confiée aux HCL qui en assureront le service au moyen de leur personnel spécial d'infirmières » (Libéralités, p. 93). Le Conseil des Hospices acceptent les conditions et ratifient la convention le 3 février 1909.

Liste des entrepreneurs ayant participé à la construction de l'hospice Debrousse entre 1904 et 1909 (extrait de la La construction Lyonnaise du 1er décembre 1909, p. 272) :

MM. Clément, terrassements et maçonnerie, couverture en tuiles grès Bossot ;

Derriaz et Veuve Péju, pierre dure, Villebois et Saint-Martin ;

Duboin, pierre de Tournus, des Estaillades et Saint-Martin ;

Mollo, charpente en bois ;

Héraud, Chambon et Cie, ciment, voûtes en béton de ciment, réservoir (château d'eau) ciment armé ;

Veuve Vachon et Dumont, plâtrerie, peinture et vitrerie, plafonds céramiques Cancalon ;

Traverse, serrurerie, charpente en fer, stores roulants en bois système Jay et Jalliffier, Grenoble ; Grimonet frères, menuiserie ;

Guttin, zinguerie, plomberie, éclairage, gaz et électricité ;

Gobert, chauffage central, distribution d'eau chaude, cuisine centrale et à vapeur ;

Boulenger et Cie, carrelages grès, revêtements faïence (cf. ill.) ;

Paufique frères, cheminée et fumisterie des chaudières ;

Bertin, Bouché et Cie, mosaïque ;

Guinet et Verzier, marbrerie ;

Baudy, fumisterie ;

Roche, sculpture ;

Nicod et Jubin, vitraux (cf. ill.) ;

Mangier et Guillermin, décoration ;

Liogier d'Ardhuy et Bally, monte-charge Edoux ;

Touret (Paris), paysagiste, route et jardins ;

Carlier (Paris), pavage en carreaux céramiques Escoyez ;

Borrel (Paris), horloge.

En 1912, lors d'une vente par licitation, l'établissement s'agrandit par l'achat de la propriété des Falcon de Longevialle en contrebas du site (cf. dossier), comprenant une maison d'habitation (F) et des dépendances. Le parc prend alors sa superficie actuelle.

A cheval sur deux communes, une partie des bâtiments et l'entrée principale de l'hospice se situait sur Sainte-Foy-lès-Lyon. En conséquence de quoi les décès étaient déclarés à la mairie de celle-ci, assez éloignée de l'hospice. Cette situation provoquera l'annexion à la Ville de Lyon des terrains fidésiens (loi du 18 Décembre 1913). En contrepartie de ce rattachement, les Hospices civils créent (délibération du 8 décembre 1909) une fondation de deux lits de vieillards pour la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon (RODERY).

Un règlement de mitoyenneté est établi en 1914 entre l´Assistance publique de Paris et la propriété de la Sainte Famille, qui jouxte au nord l´hospice Debrousse. A cette occasion, le mur de clôture mitoyen, fait de mâchefer, de maçonnerie en moellons bruts de Couzon, et couvert d´un chaperon en tuiles plates à un pan est exhaussé en maçonnerie pour atteindre la hauteur réglementaire, et prend un faîtage à 2 pans.

La même année, un litige oppose l'APP et l'abbé Devuns, propriétaire mitoyen de l´hospice sur le même mur de clôture nord, contre la conciergerie (14). Il affirme ne pas avoir été consulté sur la nature des matériaux composant le mur mitoyen, qui se révèle de trop bonne qualité donc trop cher à payer pour lui. De plus, il estime que l´hospice empiète sur sa propriété. La suite donnée à cette affaire n´est pas connue mais elle donne l´occasion d´établir un profil des murs de la conciergerie et du bâtiment situé chez Devuns. On remarque un escalier qui menait de l´extérieur au sous-sol, certainement sous la forme d´une cour anglaise, qui n´est plus visible aujourd´hui (AH HCL : 2 O 23).

Au sortir de la première guerre mondiale, l'effondrement boursier des actions de la Fondation conduit l´APP à envisager la fermeture ou la réorientation de l'hospice. Les 9 novembre et 2 décembre 1920, est signée la convention qui transforme l'hospice Debrousse en hôpital pour enfants. Par cette convention, l´APP remet l'établissement et le matériel hospitalier aux HCL, ainsi que les revenus de la fondation, à charge pour elle de gérer l'hôpital d'enfants et d'en assumer toutes les dépenses. L´APP demeure toutefois propriétaire perpétuelle. La transformation en hôpital d'enfants était voulue comme provisoire, en attendant la reconstitution du capital de la fondation. Le passif de la fondation fut épongé en 1950, mais les actions ne purent jamais reproduire le revenu annuel passé (200 000 francs). Cette convention est reconductible tous les trente ans ; la première période a pris fin le 2 décembre 1950, renouvelée jusqu'en décembre 1980. La troisième reconduction prendra fin en décembre 2010, mais l'hôpital Debrousse, dans le cadre de la réorganisation hospitalière lyonnaise, sera désaffecté fin 2007.

L'affectation de l'hospice Debrousse en hôpital pour enfants, avec la délibération du 23 novembre 1921, déclenche une série d'aménagements sans qu´il soit question de constructions neuves, et en utilisant du matériel (boxes, appareils sanitaires...) provenant de l´hospice de la Charité à Lyon, dont la désaffectation avait été discutée le 20 juillet 1921. Il semble qu´une partie au moins du matériel n´aie pas été transféré, puisqu´en 1923, une couveuse de la Charité, sur l´avis du corps médical de Debrousse, y a finalement été laissée « pour le service des Enfants assistés et pour la notion plus récemment acquise de l´inconvénient qu´il y a à ce que l´aération des couveuses soit insuffisante comme c´est le fait pour celle de la Charité». Les médecins de Debrousse ont une part très active dans l´orientation à donner aux réaménagements de l´établissement, dès la première vague de changements en 1921-26 (AH HCL : 2 O 24).

L'adaptation à l'enfance des locaux du bâtiment B est supervisée par l´architecte et l´ingénieur des Hospices Robert Giroud et M. Dessaint, sur les indications du service médical. A cet effet, deux services de médecine sont créés, le service du docteur Mouriquand au rez-de-chaussée et du Dr Péhu au premier étage, ainsi qu´une deuxième salle d´opération au second étage pour le service de chirurgie du Dr Vignard. Le sous-sol est également modifié, avec l´installation d´un service de radiologie, prévu dans le retour de l´aile sud, finalement réalisé dans l´aile nord, vers la ménagerie de petits animaux, établie dans le retour de l´aile nord et servant de laboratoire de recherche aux médecins. Une étuve à désinfection est installée dans l´aile sud, et un ascenseur électrique est placé dans le jour de l´escalier de l´aile sud (AH HCL : 2 O 24). La mise en service d´un ascenseur dans le jour de l´escalier nord, en pendant, ne sera réalisé qu´en 1949-51, afin de mieux desservir le service radiologique (AH HCL : 2 O 22).

Un deuxième château d'eau (19) est construit dans la cour intérieure du dépôt des morts, bien que les constructions neuves n´étaient pas souhaitées au départ. Il sert de réservoir de secours.

La réception définitive des travaux de ces aménagements est accordée le 10 février 1925, et le 3 juin 1925 pour le château d´eau.

Une subvention de 70.000 francs provenant du Pari Mutuel en faveur des Oeuvres de bienfaisance est accordée en 1923 à l´hôpital Debrousse pour l´aider « à faire face aux dépenses d´aménagement et d´appropriation des bâtiments de l´hospice Debrousse en vue de sa transformation en hôpital d´enfants ».

De 1945 à 1950, des améliorations demandées par le corps médical conduisent à de nouveaux aménagements internes (cloisonnements, créations de services...). Un avis du directeur du Service de l'Architecture sur les projets de l'époque, daté du 20 janvier 1946, rapporte le projet d'un bloc opératoire dans le centre du bâtiment B. Il juge cette création très onéreuse car nécessitant l'installation d'un plancher prolongeant la tribune de la salle des fêtes ainsi que la création d'ouvertures en sous-oeuvre. En conséquence de quoi il conseille l'amélioration des salles d'opérations existantes au deuxième étage du bâtiment B. La solution de cloisonnement du vaisseau central sera réactualisée en 1966.

Une détérioration des belvédères et des moulurations du fronton et corniches de la chapelle est signalée le 27 février 1942 par le chef du Service Technique des HCL (AH HCL : 2 O 27) ; la restauration utilise de la pierre des Estaillades. Le 2 août 1943, une lettre du chef des travaux de l'équipe volante de régie plâtrerie-peinture informe que des réparations urgentes sont à faire dans la salle de récréation des malades dont 20 m carré du plafond sont tombés par suite de l'affaissement d'une partie du bâtiment central (AH HCL : 2 O 27).

De 1961 à 1965, les Services techniques des HCL, sous la direction d'Escoffier, directeur de l'Architecture sont chargés d'ajouter une aile (C) au bâtiment B, à l'extrémité sud de la partie des cuisines. Les plans, non datés, sont soumis à la délibération du 4 octobre 1961, et la réception définitive se fait le 16 mars 1965 (AH HCL : 57 W 141). (Le pavillon C, prévu pour contenir 2 services indépendants de prématurés, aujourd'hui devenu les urgences, prolonge le bâtiment B sans recherche d'unité entre eux.)

L'adaptation des Hospices civils de Lyon aux Centres Hospitaliers Universitaires se répercute à l'hôpital Debrousse en 1963. Un projet de nouveau pavillon voit le jour (délibération du Conseil d'Administration des HCL du 24 juillet 1963), destiné à intégrer les fonctions d'hospitalisation, de consultations, de laboratoires, d'Unité de Recherche de l'INSERM et d'enseignement (amphithéâtre de 250 places pour les étudiants de quatrième année de médecine effectuant un stage en pédiatrie). L´architecte Maurice Martel en est responsable. Le nouveau bâtiment (A) est prévu au sud-est en contrebas du bâtiment B. Dans le projet de 1963, une passerelle devait relier l'angle nord-ouest du bâtiment A à l'axe central du bâtiment B, au niveau de la chapelle. Au départ, cette implantation devait lier le bâtiment A avec le futur bloc opératoire dans la chapelle, mais cette idée est abandonnée (témoignage oral de l'architecte A. Charlet, collaborateur de Martel). L´'implantation du bâtiment A est alors décalée au sud. La passerelle qui relie bâtiment A et bâtiment B donne ainsi dans l'aile sud du bâtiment B. Dans les séries de plans de 1965 et 1967 (cf. Annexes), le bâtiment A devait s'élever sur 6 niveaux (cf. ill.). Le permis de construire est délivré le 28 avril 1967. Lors de la délibération du 4 décembre 1968, le Conseil général d'Administration des HCL approuve l'adjonction d'un étage supplémentaire au bâtiment A, alors en cours de construction, afin d'y installer un service de pédiatrie et une hélisurface sur le toit de la partie nord, changement qui donne lieu à un nouveau permis de construire délivré le 19 décembre 1968. La réception définitive des travaux a lieu le 19 avril 1973 (AH HCL : 57 W 145). L'aménagement de la passerelle entraîne le remblaiement du soubassement de l'avancée sud du bâtiment B. Il semble que l'hélisurface n'aie jamais vraiment fonctionnée car provoquant trop de vibrations (témoignage oral).

Le permis de construire du 28 avril 1967 autorisa, en même temps que la construction du bâtiment A, l'agrandissement de l'internat (E) et la construction de la villa du sous-directeur (bâtiment 13) (cf. plans de 1965).

De 1966 à 1968, un nouveau bloc opératoire est construit au deuxième étage du bâtiment B, dans le vaisseau central. Le plan n°1074 du 27 mai 1966, dressé par le service ingénieur des HCL (cf. Annexes), figure trois salles d´opération dans l´ensemble du bâtiment à vaisseau : cette construction a nécessité l´installation un plancher pour créer un deuxième étage (AH HCL : 2 O 35).

Le déménagement de la partie enseignement et de certains services au bâtiment A libèrent des locaux dans le bâtiment B, et entraînent, dès 1968, des travaux de rénovation et de regroupement des services administratifs dans celui-ci (AH HCL : 57 W 127).

En contrebas du bâtiment A, à l'emplacement des dépendances de la villa Debrousse (F), un projet de construction d'un bâtiment Labos et Pharmacie voit le jour en 1976. L´unique plan exposant ce projet (AH HCL : 57 W 147, n°28 plan masse) nous montre aussi le projet de rénovation de l´unité Péhu dans l´aile sud au premier étage du bâtiment B. Mais seule la rénovation de l´unité Péhu aura lieu en 1978-79. Le projet d´immeuble laboratoire et pharmacie est abandonné à cause du mécontentement des voisins, qui ne veulent pas d'un bâtiment de 7 ou 8 étages devant leurs fenêtres, arguant de la situation de l'hôpital en quartier résidentiel (témoignage oral A. Charlet).

La dernière grande vague de travaux à l´hôpital Debrousse (en grande partie intérieure) se fait dans les années 1980, sous la responsabilité du service technique des HCL. En 1982 de nombreux travaux ont lieu dans toute la partie ouest du bâtiment B : aménagements du self-service (AH HCL : 57 W 157), des locaux de plonge et annexes de la cuisine centrale (AH HCL : 57 W 156), ainsi que du bureau des entrées (AH HCL : 57 W 154 et 155), qui conduit notamment à accoler un auvent métallique sur l´entrée principale en façade nord, formant un retour sur l´angle du mur est. De 1982 à 1984, l´application du nouveau plan de circulation et de parking (AH HCL : 57 W 158) pour la sécurité et la mise en sens unique de l´établissement donne au site sa configuration actuelle, réduisant définitivement le parc originel à l´état d´arbres isolés.

La construction du bâtiment technique (2 et 3) (cf. ill.), faite par le service technique des HCL, nécessite l'intervention du cabinet Martel et Charlet pour la demande des permis de construire ; en 1982-83, les locaux du groupe électrogène et du transformateur sont réalisés, et la deuxième tranche de travaux de 1985 à 1988 porte sur la dernière partie du bâtiment technique, les locaux de l'incinérateur et des vestiaires (AH HCL : 57 W 152 et 153).

L´installation d'un plafond suspendu dans la chapelle entre rez-de-chaussée et premier étage du bâtiment B permet la création d´une unité hors germe, menée par Martel et Charlet. Ces travaux, commencés le 9 août 1982 et réceptionnés le 9 mai 1983 (AH HCL : 57 W 150), comprennent l'adjonction d'un ascenseur. Pour desservir l'unité hors germe et pallier les insuffisances de circulation (deux monte-malades et un ascenseur dans tout le bâtiment B en 1981), l´ascenseur doit être construit dans une gaine maçonnée extérieure, sur la face nord du bâtiment, dans la cour anglaise. L'Architecte des Bâtiments de France (M. Reppelin) n'agrée pas ce projet qui "dénature complètement cette architecture du XXe siècle et de très grande qualité" (AH HCL : 57 W 148). Aucune solution intérieure n'étant envisageable, au regard du manque de place, l'ABF impose un revêtement de briques et ciment imitant les moulurations avoisinantes sur la gaine maçonnée extérieure, et la préservation de la structure de la charpente (AH HCL : 57 W 149, plan n°26 de 1982).

DESCRIPTION

Situation

Site en forte pente d´ouest (rue Soeur-Bouvier) en est (avenue Debrousse).

Le bâtiment principal (B), parallèle à la rue Soeur-Bouvier, se trouve dans l'angle nord-ouest de la parcelle. Les 5 autres pavillons sont dispersés dans la propriété : le logement du personnel dit pavillon du personnel (D) se présente dans l'axe horizontal de l'hospice. Confinés à l'angle sud-ouest du parc, la morgue dite pavillon des morts (9-10) et le château d'eau dit pavillon du réservoir (5) sont reliés par une cour (la recherche d'hygiène explique l'éloignement). La morgue, dont le rez-de-chaussée sert au dépôt des corps, donne dans la cour, point de départ des processions funéraires avec accès direct à la rue Soeur-Bouvier. A l'opposé, la conciergerie, dite pavillon du concierge-jardinier puis poste de garde (14), marque l'entrée de l'hospice rue Soeur-Bouvier, tandis qu'en contrebas du site, la seconde conciergerie dite porterie puis poste de garde (15) signale l'entrée avenue Debrousse.

Bâtiment B

Soubassement en pierre de Villebois (Ain), brique en remplissage, pierre de Tournus (Saône-et-Loire) pour les cordons, pierre de Saint-Martin pour le perron de la chapelle, pierre des Estaillades (Drôme) dans les parties hautes de l'édifice. Brique de Bourgogne, brique moulée dite Muller pour les balustres des garde-corps des galeries (TUOTIOP).

Grand escalier (cf. ill.) et escaliers secondaires en pierre de taille. Escaliers en fonte desservant les belvédères (cf. ill.). Galeries en fer et fonte.

Charpentes en bois.

Planchers en fer (Fondation).

Le corps principal à étages, long de 140 mètres, est orienté nord-sud. Il est interrompu en son centre par un corps transversal à vaisseau, qui se prolonge par une partie arrière composée d'un pavillon rectangulaire orienté nord-sud, flanqué de 2 pavillons presque carrés reliés entre eux par un quai de déchargement.

Le vaisseau central s'élève sur toute la hauteur du bâtiment au-dessus d´un étage de soubassement. Il est séparé en deux parties, marqué à l´origine par deux murs semi-circulaires affrontés. Le vaisseau est actuellement redivisé en trois étages. Il est couvert d'une fausse voûte en berceau plein-cintre pour sa première partie (cf. ill.) et d'un plafond à voussures percé d'une verrière et éclairée par un lanterneau pour la deuxième. Le vaisseau central est englobé dans un bâtiment à étage, et c'est par ces couloirs de circulation, présents à chaque étage, que l'on pouvait accéder aux tribunes de la salle de réunion et aux autres ailes du bâtiment B, qui rayonnent à partir du vaisseau central.

De part et d'autre du vaisseau central, les corps de bâtiments longitudinaux s'élèvent sur un sous-sol semi-enterré qui s´affirme comme étage de soubassement aux extrémités, et comprennent un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble. Dans la partie arrière du corps central, le premier étage devient le rez-de-chaussée à cause du dénivellement.

Le vaisseau central abritait la chapelle (cf. ill.), qui s´élevait du rez-de-chaussée aux combles ( ?) et à l'arrière la salle de réunion (cf. ill.), qui montait seulement du premier étage aux combles, avec une tribune au niveau du deuxième étage. La sacristie et le vestiaire général occupaient le rez-de-chaussée sous la salle de réunion. La partie postérieure du corps central était occupée par les services de la cuisine et de la lingerie (cf. conclusions). Deux belvédères flanquent la chapelle et séparaient l'aile nord réservée aux hommes de l'aile sud réservée aux femmes. Ces deux ailes présentent des galeries, primitivement ouvertes, aux premier et deuxième étages (cf. ill.), et des dortoirs à l'arrière. Aux extrémités, des corps transversaux répondent à l'avancée de la chapelle par leur saillie.

Décor constitué par la polychromie des matériaux (cf. ill.) et le jeu sur les formes : frise de briques posées en dents de scie (cf. ill.), variation dans le bouchardage de la pierre (cf. ill.). Emploi de décors en fonte et fer sur les galeries. L´avant-toit en bois, très élaboré, ajoute à la variété (cf. ill.).

L´entrée de la chapelle est marquée par deux colonnes corinthiennes qui supportent un entablement en plein-cintre (cf. ill.), lui-même surmonté d´un amortissement en médaillon avec lion sculpté (cf. ill.). Sous l´entablement, le tympan porte l´inscription « FONDATION DEBROUSSE / ADMINISTRATION GENERALE DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE A PARIS » (cf. ill.).

Sur le côté droit de la chapelle, est gravé « GEORGES BLACHIER / ARCHITECTE / 1909 ».

Une table en pierre sur chacun des corps transversaux secondaires porte la date 1908.

Couverture en tuile mécanique d´origine dite grès Bossot.

Ensemble couvert d´un toit à longs pans à croupes avec toits brisés et terrasson en zinc au centre des corps transversaux secondaires. Les belvédères sont couverts en pavillon polygonal. Lanterneau au milieu du corps central, à l´aplomb de la salle de réunion.

Le grand escalier est suspendu et présente une première volée unique, puis se divise en une volée double après le repos. La rampe est en fer forgé, et le décor du départ est en laiton (cf. ill.). La main courante est en bois.

Dans les ailes transversales, deux escaliers secondaires en pierre sont tournant à retours avec jour et suspendus. La rampe est identique au grand escalier.

Ascenseurs installés postérieurement dans les jours des escaliers secondaires.

Bâtiment D

En moellon (?) revêtu de ciment avec frise de briques.

1 sous-sol, 1 rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés (cf. ill.). Toit à longs pans et croupes (cf. ill.). 2 escaliers dans-oeuvre en pierre, tournants à retours avec jour et suspendus.

Bâtiment 14

En moellon (?) avec revêtement en ciment moulé.

1 sous-sol, 1 rez-de-chaussée surélevé et 1 étage en surcroît (cf. ill.).

1 escalier dans-oeuvre, en charpente, tournant à retours avec jour.

Porte en ferronnerie du poste de garde portant l´inscription : FONDATION DEBROUSSE / ADMINISTRATION GENERALE DE / L'ASSISTANCE PUBLIQUE A PARIS (cf. ill.).

Bâtiment 9-10 (cf. ill.)

En moellon (?), enduit en ciment d'origine imitant la pierre.

1 étage de soubassement, avec une pièce voûtée à berceau segmentaire. Un rez-de-chaussée dans lequel se trouve actuellement une chapelle (dépôt des morts à l'origine). Son carrelage est d'origine. Une partie du bâtiment est surmonté d´un étage carré, comprenant un logement (de gardien à l´origine).

Escalier identique à celui du bâtiment D qui relie étage de soubassement et rez-de-chaussée.

Escalier au rez-de-chaussée qui dessert le logement à l´étage : dans-oeuvre, en charpente, tournant à retours avec jour.

Bâtiment 5

En béton armé. Frise de briques dans la maçonnerie. Enduit identique au pavillon 9-10.

Réservoir dans la moitié supérieure (cf. ill.).

Toit en pavillon.

1 escalier dans-oeuvre en équerre, en charpente.

Bâtiment 15

Le portail du bâtiment antérieur portait l'inscription : FONDATION DEBROUSSE / ADMINISTRATION GENERALE DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE A PARIS. Cette inscription était surmontée des armoiries de la ville de Paris (cf. ill.).

Bâtiment actuel en rez-de-chaussée, couvert en terrasse (cf. ill.).

Bâtiment 19

Réservoir en ciment armé supporté par un pylône circulaire en béton (cf. ill.). 2 échelles, 1 extérieure, 1 intérieure. Contenance de 150 mètres cube.

Bâtiment C

En béton et ciment.

1 étage de soubassement, 1 rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré et toit en terrasse.

Bâtiment A

En béton et ciment. Revêtement en petits carreaux monochromes sur les élévations et en grands carreaux de pâte de verre colorés sur le porche d´entrée (cf. ill.).

1 étage de soubassement, 1 rez-de-chaussée surélevé, 5 étages carrés, toit en terrasse.

Un amphithéâtre à l´extrémité nord du bâtiment, s´élevant sur la hauteur des deuxième et troisième étages (cf. ill.) avec entrée indépendante sur une terrasse de parking au nord.

Passerelle à 2 niveaux à l´arrière : une galerie couverte qui communique du quatrième étage au sous-sol du bâtiment B, surmontée d'une passerelle qui relie le cinquième étage à une terrasse extérieure.

2 escaliers dans-oeuvre en béton revêtus de marches en pierre ; tournants à retour avec jour.

CONCLUSIONS

Sur le cadastre de 1831, parcelles 64 à 67, figure une maison d'une certaine qualité par l'agencement de ces espaces. Il n'en est pas fait mention lors de la vente des terrains des époux Blanchon Demantes à la Société Civile des Facultés Catholiques de Lyon en 1904.

Une incertitude marque les débuts de la fondation Debrousse de Lyon. On ne connaît pas le type d´accord passé entre Marie-Félicie Debrousse et la SCFCL pour l´établissement de sa fondation. Jean Rodery (RODERY) pense qu´il s´agissait d´un mandat verbal, la SCFCL agissant comme prête-nom de Mme Debrousse. Cependant la SCFCL a-t-elle avancé l´argent lors de l´achat du terrain et du financement des premières constructions, ou a-t-elle utilisé une somme allouée par Mme Debrousse ? Qu´elle aie remboursé ou indemnisé la SCFCL, Mme Debrousse a beaucoup concédé pour devenir propriétaire des premières constructions de l´hospice : la SCFCL eu un droit de présentation de la moitié des vieillards qui intégraient l´hospice. Si la SCFCL continua à défendre ses avantages lors de la convention de 1920 (cf. Annexes), elle est devenue aujourd´hui étrangère à l´affaire.

Le Service du contentieux des HCL avance l´hypothèse q´un autre parti était présent lors des débuts de l´hospice Debrousse. Ces raisonnements sont basés sur la présence d´une tombe dans le site : celle de Blaise Duneau, second mari de M.-F. Debrousse dont elle était divorcée, décédé le 20 février 1906 et enterré à côté de la chapelle, alors édifiée (Libéralités, p. 81).

Pour le service du contentieux, la présence de la tombe de B. Duneau pourrait indiquer qu´il a pris part aux débuts de la construction de Debrousse. La présence de la tombe est certes inhabituelle mais le Contentieux raisonnait sur l´ignorance des sources retraçant l´historique de la fondation Debrousse de Lyon, qui spécifient toutes que Mme Debrousse est la commanditaire de l´hospice. On retrouvait même un hommage de l´APP sur un socle portant un buste de Mme Debrousse devant la chapelle (cf. ill.) (perdu).

La tombe de Duneau fut redécouverte à l'occasion de travaux de terrassement dans la deuxième moitié du XX siècle, et déplacée en bas du site Debrousse, vers le bâtiment 13 (cf. Annexes, RODERY).

Aucun permis de construire n'a été trouvé, si ce n´est la demande d'autorisation de construction d´une porterie au 35, chemin Saint-Irénée à Sainte-Foy (bâtiment 14) en date du 14 avril 1908. Ce permis de construire administratif est établi pour M.-F. Debrousse par l'entrepreneur Clément (AC Lyon, 0344 WP 030 PCA19080281). Les archives de l'Assistance publique de Paris conservent 19 plans dont 4 concernent le bâtiment 14 (pavillon du concierge-jardinier). Ces plans sont datés des 10, 14, 18 et 21 avril 1908, soit dans le même laps de temps que la demande de permis de construire. Si l'on suit l'hypothèse que le tracé des plans coïncide avec la construction, alors, au regard de la datation des autres plans conservés aux AH AP-HP (cf. Documentation), l'édification des bâtiments secondaires D, du château d'eau 5, de la morgue 9-10, et de la conciergerie 15 n'aurait pas débutée avant avril 1908. L'hospice a donc pu être terminé dès 1908 (expliquant les deux tables portant cette date), et l'année 1909 consacrée à l'édification des 5 pavillons.

Dans le livre La fondation Debrousse de Lyon, en hommage à la donatrice, l´APP valorise son propre rôle lors de l´édification de l´hospice, par l´intermédiaire de son architecte Dumontier, détournant, voire privant Blachier de son rôle de maître de l'oeuvre. En effet, lors de l´inauguration en 1911, l´APP distribua la brochure retraçant l´historique de la fondation Debrousse de Lyon, en ayant pris soin d´accoler, après édition, une étiquette masquant des noms de collaborateurs, dont Blachier. Le livre entretient l'équivoque sur les rôles respectifs du mandataire Dumontier et de Blachier, le premier prenant le pas sur l'autre.

En 1911-1912, la Société Académique d´Architecture de Lyon prend fait et cause pour Blachier qui proteste de cette dénégation. Il agite le spectre de la Société de Défense Mutuelle des Architectes Français, menaçant d´un procès le directeur de l´APP (cf. Annexes), et obtient gain de cause, sa reconnaissance comme maître de l'oeuvre de l'hospice Debrousse. Blachier ajoute à ses frais une plaque portant son nom sur la chapelle du bâtiment B.

Il n'existe, de Blachier, qu'un plan de l'hospice qui figure et légende le 1er étage. Pour connaître la distribution intérieure des autres niveaux, on ne peut que se reporter aux descriptions de La fondation Debrousse de Lyon, où sont présentées les fonctions principales des locaux des autres étages (cf. Annexes) :

Le sous-sol est composé d'une chaufferie centrale, de magasin et dépôts, d'ateliers, de bains.

Dans le corps arrière rectangulaire, un grand vestibule sépare la salle de réunion du grand escalier, à double révolution qui dessert le rez-de-chaussée, les étages et les pavillons carrés par des ouvertures aujourd'hui murées. Les services généraux comprenaient au rez-de-chaussée le bureau de l'économe, les archives et le secrétariat, le parloir, la salle du conseil, les réserves des cuisines. On accédait à la boucherie par une cour anglaise. Au 1er étage des services généraux, dans les pavillons carrés, se trouvent la lingerie au nord, la cuisine, au sud. A l'arrière du quai de déchargement, paneterie, laverie et magasin. De part et d'autre du grand vestibule du 1er étage, les réfectoires.

Rez-de-chaussée, aile sud : 2 infirmeries (cabinet de médecin, salles d'attentes et d'examen, salle de bain, chambres isolées).

Derrière la chapelle une petite sacristie.

Le jardin : une orangerie devant la façade principale.

A l´origine, le pavillon du personnel (D) renfermait les logements de l'économe, de l'interne et de divers employés : chauffeur, surveillant général, cuisinière. Il a été agrandi à une date indéterminée aux extrémités nord et sud, tout en gardant une composition de façade identique (décor de briques, revêtement en ciment).

A l'origine la morgue abritait dans l'étage de soubassement le dépôt mortuaire, aux murs et dalles en ciment, et une salle d'autopsie, avec un laboratoire et une resserre. Un ascenseur électrique reliait sous-sol et rez-de-chaussée, ce dernier composé d'une salle d'attente et d'une salle d'exposition, ainsi que du logement du gardien.

Le château d'eau pouvait contenir 100 mètres cubes d'eau. Il abritait également un transformateur électrique qui faisait fonctionner l'éclairage, et l'ascenseur de la morgue (Fondation).

La tribune de la salle de réunion se trouvait au niveau du palier du deuxième étage puisque cette pièce s'élevait sur la hauteur des premier et deuxième étage. Par contre, s'il y avait des tribunes dans la chapelle, elles ne se trouvaient pas à hauteur du premier étage (cf. plan 1909).

Le bâtiment 15, porterie à l'origine, a été détruit et remplacé par un poste de garde plus moderne à une date indéterminée, probablement dans le 3e quart du XXe siècle.

Tous les plans consultés de l'hospice Debrousse ont été réalisés sous le mandat d'Ernest Dumontier. On ne peut donc comparer les changements entre les plans primitifs de Blachier et ceux qu'il a réalisé par la suite, sous les ordres de Dumontier. Cependant, certains passages du livre La Fondation Debrousse de Lyon nous permettent de reconstituer la portée de ces remaniements. Il apparaît d'une part, que les changements étaient très ciblés, d'autre part que tous les plans retouchés étaient fait dans le cabinet de Blachier, connu grâce au recours en justice de Blachier (Notes rectificatives). Les principales rectifications sont portées à la chapelle, trop spacieuse, qu'on divise de manière à créer une salle de réunion et un vestiaire général. Les modifications concernent aussi une réorganisation interne des chaufferies, cuisines, laveries, réfectoires et bains, ainsi que la suppression de sculptures. On apprend que le directeur de l'Administration générale de l'Assistance Publique de Paris G. Mesureur a demandé l'adjonction de salles pouvant servir comme salles d'opérations (Fondation, p. 22, p. 30-32).

Une sculpture de Pierre Devaux était initialement prévue au-dessus de l'entrée de la chapelle sur le thème Senectuti panem dedit et domum ("Il a été donné du pain et une maison aux personnes âgées"). Le modèle a été exposé au Salon de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts de 1908, et décrit dans « La Construction lyonnaise » du 16 mars 1908 (p. 66) :

« Entre ce genre et la sculpture purement décorative, nous rangerons le bas-relief de M. Pierre DEVAUX, destiné au tympan de l'entrée de l'asile Debrousse, que M. Blachier architecte, vient d'édifier en si merveilleuse position sur le coteau de Sainte-Foy : Senectuti panem dedit et domum une vieillard, soutenu par une religieuse, tend les mains et tourne son regard reconnaissant vers le généreux fondateur et sa femme, qui s'approchent pour le secourir ; dans le lointain, se silhouettent les bâtiments où seront hospitalisés les pensionnaires de l'Assistance publique. L'ensemble est bien conçu, la pensée clairement exprimée, et le tout traité avec la sobriété qui convient à la demeure des humbles ; l'exécution définitive devra, toutefois, corriger certains effets fâcheux dans la sculpture en bas-relief, tels, par exemple, que la tête du donateur ne s'enlevant pas suffisamment sur le fond, et l'attitude du personnage féminin qui, bien qu'au premier plan, est fortement dévié à droite, pour éviter que sa tête bute contre le cintre : et cette position défectueuse du torse se remarque encore plus quand on observe l'oeuvre, non plus de face, mais obliquement. »

L'utilisation de la brique dans le gros-oeuvre est un élément à signaler. Pour Jean-Marie Clément, Vice-Président de la Société Française d'Histoire des Hôpitaux, « Les matériaux utilisés pour construire les hôpitaux restent marqués, jusque vers 1930, par les usages locaux : briques à Toulouse, pierre à Bordeaux, granit à Rennes. » (CLEMENT, p. 29-35). Ainsi le choix de la brique pour l'hospice Debrousse s'inscrit dans une recherche hygiéniste, ce qu'affirme A. Tuotiop en 1909, doublé (selon lui) d'une autre raison : le caractère non-salissant de la brique « On s'accorde à reconnaître que, pour ce genre de bâtiment, les murs en briques sont incontestablement les meilleurs, à cause de la suppression du salpétrage et de l'élimination de l'humidité, qui s'attachent généralement aux pierres. Voilà une des raisons qui ont fait adopter la brique en notre pays, où les ouvriers, peu habitués à la poser, sont, par suite, quelque peu inexpérimentés. La coloration idoine aux matériaux est aussi entrée en jeu, je pense, dans le choix du maître de l'oeuvre. Pendant longtemps, en effet, les façades conserveront la propreté du neuf ; elles ne cesseront d'être pimpantes et gaies, échappant à tout jamais au badigeonnage décennal.» (TUOTIOP, p. 270).

L'hospice Debrousse s'inscrivait, lors de sa construction, dans les recherches et progrès hygiénistes de l'époque. Ces efforts sont décelables par les multiples lanterneaux sur l'ensemble des toitures, qui permettent éclairage et ventilation. G. Blachier, en utilisant des colonnes de fonte pour les galeries ouvertes tire parti des qualités intrinsèques de l'architecture métallique : charge importante sur un support réduit, afin d'ouvrir les galeries au maximum pour profiter de l'air et de l'ensoleillement du levant (orientation de Debrousse à l'est). Ce parti rappelle celui adopté par l'hôpital de la Croix-Rousse puis l'hôpital Saint-Joseph à Lyon, Blachier ayant participé à la construction de ce dernier.

Lors de l'inauguration du 5 juillet 1911, M. E. Caillemer, président du Conseil des Hospices, compare l'hospice Debrousse aux précédents hospices de vieillards de Lyon :

« Pour nous, Messieurs et chers Collègues, nous ne pouvons pas nous dissimuler que la comparaison entre nos anciens Hospices de vieillards et cette belle maison baignée d'air et de lumière, ne nous est pas favorable. Rappelez-vous les immenses dortoirs de la Charité et les centaines de lits qui étaient juxtaposés dans chacun d'eux. Rappelez-vous surtout l'asile de la Guillotière. Quel saisissant contraste entre des installations vraiment rudimentaires et les confortables aménagements de l'Hospice Debrousse ! » (RODERY).

Outre les prescriptions extérieures (aération, ventilation, orientation à l'est, verdure), la modernité en matière d'hygiène s'appliquait à la disposition intérieure « [...] water-closets et lavabos très confortables, séparés des salles par des corridors, selon les prescriptions de l'hygiène moderne. » (TUOTIOP, p. 271).

En 1907, une exposition des HCL présente des salles modernes d'hôpitaux (GIROUD). La salle moderne d'hôpital lors de l'exposition proposait un sol en carreaux de grès de Paray-le-Monial, les revêtements des murs en carreaux de faïence à mi-hauteur, et de la peinture au ripolin sur la partie supérieure des murs. On peut remarquer que les prescriptions des HCL en matière d'hygiène intérieure sont similaires au parti adopté par l´APP à l'hospice Debrousse : grès, faïence et peinture vernissée couvraient les sols et les murs.

Tous les meubles de l'hospice Debrousse ont été commandés auprès du Magasin Central des Hôpitaux de Paris. En matière de prescriptions d'hygiène, on ne peut imaginer que l´APP ne s'est pas appuyé sur son propre programme élaboré en 1894, qui comporte les dernières doctrines relatives à l'hygiène, et dont s'est inspiré l'architecte Legros lors de ces études de l'hôpital Boubicaut.

L'autre tournant important de la fin du 19 e siècle, qui contribue aussi à la guérison du malade, parallèlement aux normes d'hygiène, est le confort du malade, qui est pris en compte et respecté. La verdure, le panorama deviennent des aspects importants lors de la construction d'un hôpital, et l'esthétique des façades est largement soulignée par les critiques de l'époque comme un facteur important dans le bien-être du malade. C'est dans ce contexte que s'insère l'hospice Debrousse, qui suit de près les progrès de son époque.

Comme évoqué dans l´historique, le corps médical de Debrousse a souvent accompagné, voire commandité les aménagements dans l´hôpital, veillant à suivre les dernières découvertes pédiatriques. De nombreux réaménagements internes n´ont pas été développés dans l´historique, car n´ayant pas eu d´incidences architecturales marquées (cuisines diététiques en 1931, 1946-48, consultations ORL en 1946-48...) mais sont très important pour l´histoire médicale de cet hôpital.

L'absence de plans masse entre 1909 et 1961 ne permet pas d'affiner la fourchette chronologique de certaines constructions non documentées : sur le plan masse du projet de construction d'un bâtiment pour prématurés (C), d´octobre 1960 (AH HCL : 57 W 141), il apparaît que le bâtiment D a été agrandi, aux extrémités nord et sud, et que les bâtiments E, 1, 8 et 12 (internat, chaufferie, garages et logement de fonction du directeur) sont construits.

La transformation de l'hospice en hôpital d'enfants, ainsi qu'un plus grande autonomie des HCL grâce à la convention de 1920 fait entrer Debrousse dans une logique encore plus hospitalière.

Rares sont les hôpitaux en France entièrement consacrés aux enfants. L'hôpital Debrousse a évolué en même temps que la discipline pédiatrique. Il a ainsi joué un grand rôle dans l'histoire de la pédiatrie lyonnaise. Choisi pour la qualité de l'air, le panorama, à l'écart de la ville de Lyon, tout était mis en oeuvre pour la tranquillité des vieillards.

L'hospice Debrousse était une retraite pour vieillards, et peu d'installations médicales figuraient au plan primitif, bien que certaines furent ajoutées à la demande du directeur de l´APP.

Avec la médicalisation de plus en plus importante du XXe siècle, le site est devenu défavorable pour l'hôpital d'enfants qu'il était devenu : le manque de place, qui a poussé à la création d'étages dans la partie centrale du bâtiment B et à la surexploitation du site (dont le parc a fait les frais), la forte pente, qui rend la circulation et le stationnement ardu. Malgré tout, l'hôpital a su se jouer de son site, se maintenir aux normes de sécurité, et a conduit à rechercher d'autres solutions à son agrandissement.

Les services de l´hôpital Debrousse seront transférés à l´hôpital Femmes - Mères - Enfants à Bron, actuellement en cours d´édification (2005).

En 2015, la déconstruction permet de voir, au rez-de chaussée dans la partie centrale du bâtiment principal la marque "J. TRAVERSE LYON" sur la charpente métallique.

L'hospice Debrousse de Lyon est érigé par l'architecte lyonnais Georges Blachier entre 1904 et 1909 (bâtiment principal signé de l'architecte et portant la date 1908), grâce aux libéralités de Marie-Félicie Debrousse. La construction, confiée à la Société Civile des Facultés Catholiques de Lyon pour l'Enseignement et l'Hospitalisation, passe en 1907 à l'architecte Dumontier, avant l´acte de donation de l'hospice à l'Assistance publique de Paris. La gestion est alors confiée aux Hospices Civils de Lyon. L'aménagement du parc est réalisé par Touret. Le 1er décembre 1909, les 18 premiers pensionnaires sont admis à l'hospice, et le 5 juillet 1911 a lieu l'inauguration. En 1912, la parcelle est agrandie par l'achat de la propriété Falcon de Longevialle en contrebas (cf. dossier). En 1920, l'hospice Debrousse devient un hôpital pour enfants, occasionnant de 1921 à 1926 une série de transformations intérieures et extérieures dont la construction d'un deuxième château d'eau par l'entrepreneur ingénieur Pérol. Entre 1961 et 1965, les services techniques des HCL (directeur de l'architecture Escoffier) conçoivent et construisent le pavillon pour prématurés (C). Les premiers projets de construction d'un pavillon de pédiatrie (A), par Maurice Martel (associé par la suite à André Charlet) datent de 1963. Sa réalisation se déroule entre 1967 et 1973. Le permis de construire, daté d´avril 1967 autorise également la construction de la villa du sous-directeur (13) et l'agrandissement de l'internat (E). Un bloc opératoire et une unité hors-germe sont réalisées respectivement en 1966-68 et 1979-83 dans la partie centrale du bâtiment B (autrefois chapelle et salle de réunion).

Cf. synthèse

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • calcaire
    • enduit
    • carrelage mural
    • brique et pierre
    • moellon
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique, zinc en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 5 étages carrés
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau segmentaire
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit polygonal
    • toit à longs pans brisés
    • toit en pavillon
    • croupe
    • noue
    • lanterneau
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en charpente métallique, suspendu
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
    • fonderie
    • ferronnerie
    • vitrail
    • céramique
  • Représentations
    • lion
    • colonne
    • ordre corinthien
    • ornement végétal
    • enroulement
    • fleur
    • croix grecque
  • Précision représentations

    Portail de la chapelle flanquée de colonnes corinthiennes et surmonté d'un lion en médaillon. Ornement végétal sur les parties métalliques de la galerie. Enroulements sur les rampes des escaliers. Rose de la chapelle fermée par une verrière à motifs de fleurs et croix grecques.

  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public communal
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation

Permis de démolir et de construire déposés à la Direction de l'aménagement urbain de la Ville de Lyon en novembre 2011. Pétitionnaires :: VINCI Immobilier ; Immobilière Rhône-Alpes, M. Bruno Rousseau, 10 rue Gilbert Dru Lyon , 7e ; 6e Sens Immobilier. Bâtiments demolis : 1,2,3,4,6,7,8,9,10,11,15,16,17,18,A,C,D,E

Documents d'archives

  • Arch. mun. Lyon : 0344 WP 030 PCA19080281. Voirie urbaine, permis de construire administratif, 14 avril 1908

  • AH HCL : 2 O 22. Aménagement et amélioration. Extraits du registre des délibérations du Conseil Général d'Administration des HCL, devis, plans, correspondance, 1913-1951

  • AH HCL : 2 O 23. Mur mitoyen entre l'hospice et la propriété avenue Vallioud, constructions. Règlement de mitoyenneté entre l'Administration générale de l'Assistance publique de Paris et Melles Debussy, Jay et Tranchand, plans, correspondance. Litige à propos du mur de clôture entre M. Dessuns et M. Dumontier, 1914

  • AH HCL : 2 O 24. Transformation de l'Hospice en hôpital pour enfants. Extraits du registre des délibérations du Conseil Général d'Administration des H.C.L., devis descriptifs et estimatifs des travaux, marchés, certificats de paiement, certificats de réception définitive des travaux, plans, correspondance. Fourniture et installation d'un ascenseur électrique par Abel Pifre, 1921-1926

  • AH HCL : 2 O 25. Réservoir d'eau, construction. Extraits du registre des délibérations du Conseil Général d'Administration des H.C.L., devis, plan. Entrepreneur ingénieur Pérol, 1921-1923

    A Hospices civils Lyon : 2 O 25
  • AH HCL : 2 O 28. Création du bloc aseptique, 1946-1947

  • AH HCL : 2 O 29. Création du Service d'Oto-Rhino-Laryngologie. Devis estimatifs, correspondance, plan, 1946-1948

  • AH HCL : 2 O 30. Installation d'une cuisine diététique, premier étage. Devis estimatifs, plan, 1946-1948

    A Hospices civils Lyon : 2 O 30
  • AH HCL : 2 O 31. Service de consultations chirurgicales. Aménagement de la chirurgie orthopédique et traumatique, professeur Creyssel. Devis estimatifs, mémoires des travaux, plan, 1948

  • AH HCL : 2 O 33. Agrandissement du Service de radiographie. Devis estimatifs, devis de monnaie-matière, plans, correspondance, 1949

  • AH HCL : 2 O 34. Installation d'un bloc de stérilisation. Devis estimatifs, plans, 1949-1950

  • AH HCL : 57 W 141. Construction du pavillon pour prématurés. Architecte HCL Escoffier. Marchés et avenants, mémoires, procès-verbaux de réception définitive, adjudication, adoption du projet, 1961-1965

  • AH HCL : 57 W 142 à 144. [Construction du pavillon A. Architecte Maurice Martel. Marchés et avenants, mémoires, procès-verbaux de réception définitive, adjudication, adoption du projet], 1963-1972

  • AH HCL : 2 O 35. Construction d'un bloc opératoire pour le service chirurgical du deuxième étage. Plan, 1966

  • AH HCL : 57 W 145. Construction d'un cinquième étage. Architecte Maurice Martel. Marchés et avenants, mémoires, procès-verbaux de réception définitive, adjudication, adoption du projet, avant-projets, 1967-1975

  • AH HCL : 57 W 127. Entretien et amélioration. Extraits du registre des délibérations du Conseil Général d'Administration des HCL, devis estimatifs, marchés et avenants, certificats de réception définitive. Aménagement de la surveillance dans le pavillon 14, 1968

  • AH HCL : 57 W 146 à 147. La rénovation et l'aménagement de l'Unité Parot-Péhu. Avant-projet d´un bâtiment laboratoire-pharmacie. Architectes Maurice Martel et André Charlet, 1977-1979

  • AH HCL : 57 W 148 à 150. Création de l'Unité hors-germe et d´un ascenseur. Marchés et avenants, procès-verbaux de réception des travaux, mémoires, plans. Architectes Maurice Martel et André Charlet, 1979-1984

  • AH HCL : 57 W 152 et 153. Groupe électrogène et auto-communicateur. Marchés et avenants, mémoires, plans, 1980-1984

  • AH HCL : 57 W 154 et 155. Réaménagement du bureau des entrées. Procès-verbaux de réception des travaux, mémoires, marchés et avenants, 1981-1984

  • AH HCL : 57 W 158. Circulation intérieure. Circulation des pompiers, stationnement, signalisation, modification. Plans, 1981-1984

  • HCL, Service du Contentieux. Les libéralités, section VIII : La Fondation Debrousse, ca 1980, p. 81-96

Bibliographie

  • ASSISTANCE PUBLIQUE. La fondation Debrousse de Lyon. Paris-Nancy : Ed. Berger-Levrault, 1910. 68 p. 24 cm

  • Avis et renseignements divers. La construction lyonnaise, 16 juillet 1911, t. 27, n° 14, p. 16

  • CLEMENT, Jean-Marie. L'évolution de l'architecture hospitalière au XXe siècle. Revue de la Société Française d'Histoire des Hôpitaux, mai 2004, n° 114, 40 p. 27 cm

  • GIROUD, F. Les hôpitaux et les établissements modernes d´hospitalisation. Annales de la Soc. académ. Architecture Lyon, 1907-1908, tome XVI., p. 169-175

  • Madame veuve Debrousse (1826-1913). [S.l.] : [s. n.], [1913-1920]. 21 p. 28,5 cm

  • RODERY, Jean. L'Hôpital Debrousse. [S. l.] : [s. n.], [ca 1973]. 31,5 cm

  • Le Salon de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts. La construction lyonnaise, 16 mars 1912, t. 28, n° 6, p. 62

  • SOILU, Henri. Le Salon de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts. La construction lyonnaise, 16 mars 1908, p. 64-66

  • TIXIER. Notes rectificatives sur l'hospice Debrousse de Lyon. Bulletin mensuel de la Société Académique d'Architecture de Lyon, 1912

  • TUOTIOP, A. L'hospice Debrousse. La construction lyonnaise, 1 décembre 1909, t. 25, n° 23, p. 270-272

Documents figurés

  • Inventaire des 19 plans concernant l'hospice Debrousse, conservés aux AH de l'Assistance Publique et Hôpitaux de Paris. 793 FOSS 23 (non consultés) : 1. Elévation de la façade latérale et coupe sur l'aile sud, 21 octobre 1907 2. Elévation de la façade sud du réservoir, 5 avril 1908 3. Coupe de la façade du pavillon du concierge-jardinier, 10 avril 1908 4. Elévation de la façade du pavillon du concierge-jardinier sur le chemin Saint-Irénée, 14 avril 1908 5. Elévation de la façade sud du pavillon du concierge-jardinier sur le jardin,18 avril 1908 6. Plan des basses-fondations du pavillon du concierge-jardinier, 21 avril 1908 7. Plan du premier étage du pavillon des morts, 24 avril 1908 8. Plan du rez-de-chaussée du pavillon du personnel, 24 avril 1908 9. Elévation de la façade postérieure du bâtiment du personnel, 16 juin 1908 10. Coupe sur le logement du gardien du pavillon des morts, 25 juin 1908 11. Plan du réservoir, 25 juillet 1908 12. Elévation des façades nord et ouest du réservoir, 29 juillet 1908 13. Elévation de la façade est du bâtiment des morts, 27 août 1908 14. Elévation de la porterie sur l'avenue Valioud, 21 septembre 1908 15. Alignement sur l'avenue Valioud, porterie et grille d'entrée : plan, 9 octobre 1908 16. Plan des fondations du bâtiment du personnel, 20 novembre 1908 17. Plan d'ensemble, 9 juillet 1909 18. Elévation de la façade sud du bâtiment du personnel, s.d. 19. Elévation de la façade ouest du pavillon des morts, s.d.

  • Hospice Debrousse à Lyon. Plan du premier étage / Georges Blachier. 0,01 p.m. 21 octobre 1907. 1 impr. photoméc. Dans : « La fondation Debrousse de Lyon », Paris, pl. hors-texte

  • Hospice Debrousse à Lyon / Georges Blachier. 2 : 1000. 9 juillet 1909. 1 impr. photoméc. Dans : " La fondation Debrousse de Lyon" / Assistance Publique, Paris

  • [Elévation de la façade est de l'hospice Debrousse avec vue du parc] / Georges Blachier. 9 juillet 1909. 1 dess. (aquarelle) ; 88 x 168 cm (Société Académique d'Architecture de Lyon, repro. d´après la diapositive couleur aux Arch. mun. Lyon : 5 PH 40191)

  • n°372. Hôpital Debrousse. Projet de construction d´un Réservoir en Béton Armé de 150 m cube [19] / Pierre Pérol. 0,02 p.m. 1922. 1 tirage de plan ; 72 x 63,5 cm (AH HCL : 2 O 25)

  • Hôpital Debrousse. Projet de construction d'un bâtiment pour prématurés [C] / Escoffier. 1/50e (n°541, 546, 547, 549 à 551),1 : 500 (plan de masse), sans échelle (n°542 à 545, 548). Octobre 1960 (plan de masse), 15 septembre 1961 (n°550 et 551), 1961. 12 tirages de plan (AH HCL : 57 W 141) : Plan de masse. 53,5 x 64,5 cm. N°541. Implantation. 85 x 116 cm. N°542. Sous-sol. 53,5 x 116 cm. N°543. Rez-de-chaussée. 54 x 95 cm. N°544. Etage. 54 x 95 cm. N°545. Terrasse. 53,5 x 95 cm. N°546. Façade ouest. 53,5 x 94 cm. N°547. Façade est. 53,5 x 92 cm. N°548. Coupes. 53,5 x 115,5 cm. N°549. Façade sud. 53 x 43 cm. N°550. Rez-de-chaussée. 53 x 115,5 cm. N°551. Etage. 53 x 115,5 cm

  • Hôpital Debrousse [A] / Maurice Martel. Juillet 1963. 0,002 p.m. 8 tirages de plan ; 26 x 48 cm (n°51 à 55) (AH HCL : 57 W 142) : N°48. Plan masse. 51 x 67,5 cm. N°49. Elévation schématique, coupes. 26,5 x 53,5 cm. N°50. 2e sous-sol. 26 x 45,5 cm. N°51. 1er sous-sol. N°52. Rez-de-chaussée. N°53. 1er étage. N°54. 2e étage. N°55. 3e étage

  • Hôpital Debrousse. Nouveau bâtiment [A]. CHU Labos / Maurice Martel. 0,01 p m (n°75 à 80, 84 à 87), 0,005 p m (n°81 et 82). 20 janvier 1964 (n°81), 20 janvier 1965 (n°75 à 80, 82), 24 février 1965 (n°84 à 87). 12 tirages de plans (AH HCL : 57 W 142) : N°75. Rez-de-chaussée inférieur. 42,5 x 156,5 cm. N°76. Rez-de-chaussée supérieur. 46 x 156,5 cm. N°77. 1er étage. 43 x 156,5 cm. N°78. 2eme étage. 43 x 156 cm. N°79. 3eme étage. 43 x 156,5 cm. N°80. 4eme étage. 43 x 157 cm. N°81. Elévation schématique. 42,5 x 139 cm. N°82. Profils en travers. 48 x 96 cm. N°84. Façade principale 38,5 x 137,5 cm. N°85. Façade arriere. 38 x 139 cm. N°86. Pignon nord.. 32,5 x 67,5 cm. N°87. Coupes. 61,5 x 115 cm

  • Hôpital Debrousse - Maison du sous-directeur. [Ensemble de 2 plans] / Maurice Martel. 0,01 p m. 20 mars 1965. Tirages de plans (AH HCL : 57 W 142) : N°1. Plans. 44 x 104 cm. N°2. Façades. 40,5 x 86,5 cm

  • N°1074. Service Ingénieur. Etablissement Debrousse. Service chirurgical. 2e étage. Construction d´un bloc opératoire [B]. 1 : 50. 27 mai 1966. 1 tirage de plan ; 67 x 129,5 cm (AH HCL : 2 O 35)

  • Hôpital Debrousse. Nouveau bâtiment. CHU Labos [A] / Maurice Martel. 6 tirages de plan (AH HCL : 57 W 145) : N°138. Façade principale. 9 juin 1968. 0,005 p.m. 38 x 122 cm. N°139. Façade arrière. 12 novembre 1968. 0,005 p.m. 26 x 81,5 cm. N°140. 5e étage. Service de pédiatrie. 12 novembre 1968. 0,01 p.m. 37,5 x 129,5 cm N°141. Pignon nord, coupes 12 novembre 1968. 0,005 p.m. 26 x 90,5 cm. N°142. Terrasse. 12 novembre 1968. 0,01 p.m. 36,5 x 128,5 cm. N°143. Rez-de-chaussée inférieur. 31 novembre 1968. 0,01 p.m. 43 x 156,5 cm

  • Plan Général de la ville de Lyon, assemblage des feuilles 14 et 19. 1 : 2000. Feuille n°19 de 1974, feuille n°14 de 1975

  • N°28. Labos et pharmacie. Hôpital Debrousse. Masse, Situation / Maurice Martel et André Charlet. 0,002 p.m. 19 janvier 1976. 1 tirage de plan ; 52,5 x 88,5 cm (AH HCL : 57 W 147)

  • Hôpital Debrousse. Unité hors germes [B] / Maurice Martel et André Charlet. 21 octobre 1981. 3 tirages de plan (AH HCL : 57 W 148) : N°20. 1er étage - Bâtiment B. Aile nord et partie centrale. Service du Professeur Hermier - Dr Souillet. 0,02 p.m. 72 x 149 cm. N°21. Façade est, création d'un ascenseur. 0,01 p.m. 51 x 111 cm. N°22. Bâtiment B - Partie centrale - coupe BB. 0,02 p.m. 47 x 60 cm

  • Hôpital Debrousse. Unité hors-germes [B] / Maurice Martel et André Charlet. 4 tirages de plan (AH HCL : 57 W 149) : n°25. 1er étage. Bâtiment B. Aile nord et partie centrale. 0,02 p.m. 10 février 1982. 1 tirage de plan ; 71,5 x 185 cm. n°26. Façade Nord-Est. Création d'un ascenseur. 0,01 p.m. 10 février 1982. 1 tirage de plan ; 51,5 x 111,5 cm. n°27. Bâtiment B - partie centrale. Coupe B-B. 0,02 p.m. 10 février 1982. 47 x 59,5 cm. n°28. Création d´un ascenseur. Système oléodynamique. 0,02 p.m. 8 mars 1982. 20 x 28,5 cm

  • Ensemble de 33 photographies concernant l'hospice Debrousse, 1907-1911, conservées aux AH de l'Assistance Publique et Hôpitaux de Paris. 751 FOSS 110, 1 à 33 (non consultées)

  • Hospice Debrousse / Henry Manuel, Barry, Compagnie Américaine de Lyon. Extrait de : « La fondation Debrousse de Lyon », 1910 : p.5 Madame Veuve Debrousse, 9,8 x 12,8 cm. p.21 Le pavillon du personnel, 9,9 x 7,5 cm. p.31 La salle de réunion, 7 x 4,7 cm. p.37 La cuisine, 9,9x 7,9 cm. p.39 Le réfectoire, 9,9 x 7,9 cm. p.45 Détail du plafond de la salle de réunion, 9,9 x 8,4 cm

  • Hospice Debrousse. Lyon : Editions E.L.D., [ca 1910-1920]. 7 impr. photoméc. (cartes postales). (Arch. mun. Lyon) : 6. La Conciergerie. (4 FI 2621). 8. Façade ouest. (4 FI 2625). 24. Façade Sud. (4 FI 2627). ?2. Escalier principal (intérieur). (4 FI 2634). 19. La Boucherie. (4 FI 3634). 12. Entrée des Magasins / A.P. (4 FI 3636). 11. La Lingerie. (4 FI 3637)

  • Debrousse - Galerie Nord - Premier Etage / S. Farges. [ca 1909-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,3 x 16,3 cm (Musée HCL : AF VIII-9)

  • Debrousse, Façade au Sud et au Levant / S. Farges. [ca 1909-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,4 x 16,3 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Vue générale de l'hospice / S. Farges. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,4 x 16,2 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Parc Côté Sud / [S. Farges]. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 16,1 x 11,3 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Le pavillon de la chapelle / S. Farges. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,3 x 16,2 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Statue de Mme Vve Debrousse / S. Farges. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier ) ; 13,9 x 9 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Vue Côté Sud / S. Farges. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,3 x 16,2 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Conciergerie / S. Farges. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 9 x 13,9 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • 5454. Lyon Saint-Irénée. Hospice Debrousse. Façade Est prise du Quai Rambaud. Lyon : Ed. S. Farges. [ca 1910-1920]. 1 impr. photoméc. (carte postale). (Arch. mun. Lyon, 4 FI 2622)

  • Debrousse. Grille de l'avenue Valioud et façade de l'hospice / [S. Farges]. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,4 x 16,3 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Façade de l'hospice / [S. Farges]. [ca 1910-1920].1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,3 x 16,2 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Vue générale / [S. Farges] [ca 1910-1920] .1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 12 x 16,3 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Vue générale de l'hospice et du parc / [S. Farges]. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,2 x 16,2 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Vue latérale du pavillon de la chapelle. / [S. Farges]. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 16,2 x 11,3 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Debrousse. Pavillon du Personnel / [S. Farges]. [ca 1910-1920]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,2 x 16,2 cm (Musée HCL : AF VIII-11)

  • Collections d'images de l'hospice Debrousse de Lyon, 1911, conservées aux AH de l'Assistance Publique et Hôpitaux de Paris. 2 registres. D-840, D-843 (non consultées)

  • Hospice Debrousse. [1911-1912]. 2 impr. photoméc. Dans : « Notes rectificatives sur l'hospice Debrousse de Lyon », 1912 (Arch. mun. Lyon : 1 C 700304) : Façade principale, 13 x 21,5 cm. Chapelle et galeries, 13 x 17,5 cm

  • Collection d'images de l'établissement, 1912, conservées aux AH de l'Assistance Publique et Hôpitaux de Paris. C-660. VIII. 1 album (non consultées)

  • [Bâtiment B, Communiants et parents devant la salle septique, n°752]. [à partir de 1920]. 1 photogr. nég. (verre) ; 13 x 18 cm (Musée HCL : Boîte Debrousse-communions religieuses, 15 plaques verre)

  • [Debrousse, un groupe d'enfants à côté du pavillon du personnel (D), n°359]. [ca 1920-1940]. 1 photogr. nég. (verre) ; 13 x 18 cm (Musée HCL : Boîte Debrousse-salles de malades-crèche)

  • Distr. Prix Debrousse - Salle St Augustin 23 Juin 1938 / Lyon Républicain. 23 juin 1938. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) ; 11,5 x 16,8 cm (Musée HCL : AF VIII-13)

  • [Debrousse intérieur chapelle, vue d'ensemble. n°314]. [ca 1910-1950]. 1 photogr. nég. (verre) ; 13 x 18 cm (Musée HCL : Boîte Debrousse-chapelle, 8 plaques verre)

  • [Debrousse intérieur chapelle, vue de l'entrée à l'est. n°371]. [ca 1910-1950]. 1 photogr. nég. (verre) ; 13 x 18 cm (Musée HCL : Boîte Debrousse-chapelle, 8 plaques verre)

  • [Debrousse intérieur chapelle, vue du choeur à l'ouest. n°387]. [ca 1910-1950]. 1 photogr. nég. (verre) ; 13 x 18 cm (Musée HCL : Boîte Debrousse-chapelle, 8 plaques verre)

Annexes

  • Modernité des hôpitaux par F. Giroud. Extr. de : Annales de la Soc. académ. Architecture Lyon, 1907-1908
  • Description architecturale à l´occasion de l´inauguration par A. Tuotiop Extr. de : La construction lyonnaise, 1909
  • Description de la fonction des pièces à l´occasion de l´inauguration. Extr. de : La Fondation Debrousse de Lyon, 1910
  • Litige entre l´APP et l´architecte Blachier. Texte publié dans : Notes rectificatives sur l'hospice Debrousse de Lyon. 1912
  • Convention entre l´APP, les HCL et la SCFCL pour la transformation de l´hospice en hôpital pour enfants. 1920
  • Redécouverte de la tombe de B. Duneau. Extr. de : L'hôpital Debrousse/ Jean Rodery. [v. 1973]
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
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