• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble-atelier, actuellement immeuble à logements
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Adresse 35 rue (du) Mail
  • Cadastre 2012 AS 85 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186 ; 2012 AS 86 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186 ; 2012 AS 87 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186 ; 2012 AS 88 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186 ; 2012 AS 89 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 186
  • Dénominations
    immeuble à logements, atelier
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

L’immeuble-atelier est construit sur un terrain faisant partie du clos Pailleron. Celui-ci tire son nom de son propriétaire, Guillaume Pailleron, demeurant au n° 62 de la Grande-rue de la Croix-Rousse. Ce clos se situe au nord du clos du Chariot d’Or et consiste, au début du XIXe siècle en un simple tènement propre à bâtir. Monsieur Guillaume Pailleron, boulanger, vend de manière progressive ses terrains, à partir de 1837, pour la construction d’immeubles-ateliers. Cet immeuble est construit par deux propriétaires. La demande d’alignement est manquante, mais la matrice cadastrale indique que Monsieur François Darcher fait construire la partie sud de l’immeuble, tandis que Monsieur Nicolas Dard fait élever la partie nord. L’immeuble figure dans le recensement de la population de la commune de la Croix-Rousse de 1839. Il est mentionné que Monsieur Darcher demeure au sein de l’immeuble et que Monsieur Dard habite rue Dumenge. Le 27 juillet 1844, Monsieur Maitre, nouveau propriétaire, et Monsieur Darcher, demandent l’autorisation de surélever l’immeuble d’un étage. Les recensements de la population au XIXe siècle confirment la présence d’ouvriers en soie et de fabricants. L’immeuble est aujourd’hui entièrement occupé par des logements. Cette construction s’inscrit dans une période de lotissement qui s’effectue le long de la rue du Mail entre 1838 et 1840 afin d’installer les métiers liés au travail de la soie.

Les deux maisons mitoyennes sur cour sont d’anciens petits ateliers, aujourd’hui réaménagés en deux habitations individuelles. Elles étaient desservies par un escalier commun et ont certainement été construites durant la même période que l’immeuble. La maison nord est cependant légèrement antérieure, tandis que la maison sud fut, d’après la matrice cadastrale, construite dans un deuxième temps par Monsieur Antoine Geoffray entre 1839 et 1840.

L’immeuble s’élève sur trois étages et est rythmé par six travées. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et est composé de travées rectangulaires. Les trois premières travées présentent une devanture en bois avec tables rentrantes et denticules. Les deux dernières travées sont surmontées par un corps horizontal en saillie et enduit.

Les percements des étages sont réguliers et le traitement des baies est homogène. Les trumeaux sont étroits et sans décor. L’encadrement des baies est dessiné à l’enduit. Les baies sont rectangulaires et ont des appuis saillants. Les fenêtres sont hétérogènes et pourvues de volets roulants au premier étage sur les trois premières travées. La corniche est en bois.

La porte se situe à droite de l’axe médian de la façade. Il s’agit d’une porte piétonne avec une imposte rectangulaire en bois obstruée par des barreaux en ferronnerie. La porte est en bois et à un battant avec table saillante. L’allée présente un plafond plat, un sol en pierre et des murs crépis. Elle est surbaissée d’une marche en entrant et est éclairée par un faux-plafond. L’escalier est dans-œuvre et est perpendiculaire à la rue. Il est à deux volées droites et à jour central. La main courante est ouvragée en ferronnerie. L’éclairage de la cage d’escalier s’effectue par des baies donnant sur cour et présentes à chaque repos. Les paliers et les repos sont couverts par de grandes dalles en pierre calcaire. Les paliers desservent quatre appartements, dont deux latéraux et deux de face. Les portes des appartements sont hétérogènes. L’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat et le dernier étage de l’escalier est en bois et dessert les combles.

Les deux maisons mitoyennes sur cour ont été réaménagées en logements privés. Elles présentent toutes deux un rez-de-chaussée et un étage. Une porte commune donne accès à une petite allée desservant ces deux propriétés individuelles. Le plafond est à la française et un escalier dans-œuvre est présent au sein de cette petite allée commune. Cet escalier qui a actuellement perdu sa fonction d’origine, desservait auparavant les deux maisons. Il s’agit d’un escalier à une volée droite en pierre et en bois pour les combles. Aujourd’hui chacune des deux maisons possède un escalier qui lui est propre. L’allée de l’immeuble conduit à une allée extérieure goudronnée et délimitée par deux pans de murs réalisés en maçonnerie de moellons. Elle dessert quatre jardins privés et aménagés. Ces jardins sont respectivement rattachés aux deux maisons sur cour et aux deux appartements au rez-de-chaussée de l’immeuble.

La maison nord présente quatre travées et la maçonnerie en pierre de Couzon est apparente. Les baies sont rectangulaires et homogènes. Elles ont des appuis saillants et des volets en bois. Le toit est en appentis et les solives de rives sont apparentes.

La maison sud présente trois travées et est recouverte par un enduit. Le rez-de-chaussée est surmonté d’un auvent en bois couvert par des tuiles mécaniques. Les baies sont rectangulaires et hétérogènes et ont des appuis saillants, ainsi que des volets en bois. Des volets roulants sont installés au premier étage. Le toit est en appentis avec des solives de rives apparentes.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    édifice non protégé

Documents d'archives

  • 3 P 138/170 : Matrice des propriétés foncières, 1828-1914. (Folios 910, 913 et 959)

    AD Rhône
  • 3 WP 193 : Permission de voirie, dossiers par rue : rue du Mail, 1790-1851.

    AC Lyon
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061 : Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
  • 3 WP 066 à 3 WP 090 : Contributions - Administrations financières - Impôts directs, 1788-1844.

    AC Lyon
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon