• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Immeuble La Rive
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Les Arcs - Bourg-Saint-Maurice
  • Commune Bourg-Saint-Maurice
  • Lieu-dit Pierre Blanche Arc 1600
  • Adresse les Lanches
  • Cadastre 1993 AH 70
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    La Rive
  • Parties constituantes non étudiées
    restaurant

I. HISTORIQUE

A. Dates et acteurs

La Rive est la première réalisation élaborée par Bernard Taillefer (charpentier de formation, installé à Val d´Isère) en 1969. Il étudie le projet en maquette (échelle du 1/20), et se coordonne avec le paysagiste Luc Simon chargé de recomposer les pentes de l´alpage autour des réalisations d´Arc 1600 (un dessin, de format 200 x 100 cm, constitue la seule représentation connue d´un projet des Arcs, en situation dans le paysage du versant). La mise au point des plans de construction de la Rive est faite avec l´assistance technique de l´Atelier d´Architecture en Montagne.

B. Origine du projet

B. 1 - Programme

Le programme comporte 14 chalets individuels indépendants, mais disposés côte à côte, et couverts par une même toiture. Les chalets ont des superficies différentes, car les largeurs des travées sont variables. Chaque chalet se développe sur deux niveaux, avec une terrasse de plain-pied en prolongement du rez de chaussée, et un balcon à l´étage.

B. 2 -Principes du projet

Bernard Taillefer propose la réalisation d´une résidence composée de « chalets » individuels regroupés sous un même toit, et raccordée à la rue centrale de la station (cote 1600). Confronté à la proximité de la résidence de la Cascade, il choisit un parti de discrétion, « se mettant plus bas que la Cascade », pour « la mettre en valeur ». Le projet comporte 14 chalets dans la partie supérieure, tandis que la partie inférieure abrite le restaurant de l´hôtel de la Cachette auquel il se raccorde par une galerie vitrée.

« ...On décida d´inclure (à Arc 1600) un projet que Taillefer nous avait apporté... Sa maquette ressemblait à une banane. On la posa sur les dénivelés du terrain, sa partie incurvée face à la résidence de la Cascade. Elle partait, comme elle, de la route des Espagnols pour aboutir au chemin piétonnier. On l´appela « La Rive »... La circulation se trouvait à l´intérieur, au nord du bâtiment. Elle desservait chaque chalet en formant un vrai « baladoir » plein de charme. Ces résidences étaient personnalisées selon le goût du client par un travail d´artisan... » (Charlotte PERRIAND. Une vie de création, p. 339).

La largeur des travées entre les murs de refend est variable pour chaque chalet. Les murs de refend ne sont pas parallèles entre eux, mais légèrement convergents pour suivre le plan de la construction tracé en arc de cercle. Tous les chalets comprennent deux niveaux (avec un escalier intérieur pour chaque logement), et sont orientés uniquement au sud. Les rez de chaussées sont prolongés par des terrasses de plain-pied avec le terrain. Le niveau haut se prolonge, suivant les travées, par un balcon disposé entre deux murs de refends, et protégé par la toiture. À l´extérieur du restaurant, sur la terrasse, on a disposé une grande cheminée en métal.

II. DESCRIPTION

A. Implantation dans le terrain et volumétrie

La construction comprend un seul corps de bâtiment unique.

L´implantation est perpendiculaire aux courbes de niveau du terrain, pour l´ensemble de la construction, avec une coursive longitudinale placée sur l´arrière de l´édifice.

La volumétrie suit la pente du terrain, comprenant de manière régulière un rez de chaussée et un étage.

Le plan est tracé suivant une double incurvation :

- incurvation de la section, qui suit la pente arrondie du terrain ;

- incurvation du plan, qui suit l´arc d´un cercle d´environ 340 m de rayon; le centre du cercle a été choisi en fonction de la topographie du terrain. (le centre du cercle pour dessiner le plan 1/20 se trouvait à 17 m de la maquette !).

Les appartements, dits chalets sont mitoyens et étagés sur la pente. Ils se développent le long de la coursive arrière. Le plan d´ensemble serait comparable à une « épine dorsale ». Selon le degré de la pente, la différence de niveau entre chaque chalet varie entre un demi et un niveau.

L´ensemble est couvert par une toiture en bois incurvée et galbée.

B. Distribution

La résidence est organisée en deux parties :

- la rampe, en partie arrière (intérieur de la courbe, coté nord) dessert tous les « chalets » disposés en partie avant (extérieur de la courbe, coté sud) ;

- les chalets disposés sur la partie avant (coté sud) , tous accessibles de plain-pied par les terrasses de rez de chaussée ;

Les parties communes

La coursive collective dessert chacune des entrées individuelles des « chalets ». Disposée au nord, à l´arrière de l´immeuble, elle suit la courbure intérieure du cercle et suit la pente du terrain grâce à une combinaison de rampes, de paliers horizontaux, et d´escaliers. La coursive occupe tout l´espace arrière de la résidence, et la toiture inclinée portée par des pièces de charpente forme le plafond.

Chaque « chalet » a un accès individualisé depuis le niveau de la coursive commune, réalisé par un escalier et un palier en bois.

Les chalets

La largeur des travées entre murs de refend est variable, suivant chaque chalet. Les murs de refends ne sont pas parallèles entre eux, mais légèrement convergents pour suivre le plan de la construction tracé en arc de cercle.

Tous les chalets comprennent deux niveaux (avec un escalier intérieur pour chaque logement), et sont orientés uniquement au sud. Les rez de chaussées sont prolongés par des terrasses de plain-pied avec le terrain.

Le niveau haut se prolonge, suivant les travées, par un balcon disposé entre deux mur de refends.

Le restaurant

La partie inférieure de la résidence est occupée par une grande salle de restaurant, dont l´accès s´effectue par une galerie vitrée disposée au pied de la construction, et accessible depuis l´hôtel de la Cachette. À l´extérieur, sur la terrasse, on a disposé une grande cheminée en métal.

C. Structure porteuse verticale et horizontale

La construction est en maçonnerie de béton armé (dalles et murs de refend).

D. Façades et baies

La façade sud

Façades largement vitrées.

Un balcon pour chaque niveau haut.

La façade nord

La paroi extérieure de la galerie suit la double incurvation de la construction, et réalisée comme une toiture en raison de son inclinaison. Elle est construite en béton, traitée comme une couverture et recouverte de planches de bois. Six entrées sont réparties tout le long de la galerie, étagées sur la pente. Chaque entrée est équipée d´un sas, conçue en saillie dans la toiture-façade, traitée en maçonnerie de béton, peint.

En raison de l´inclinaison de la façade nord, les chenaux de la toiture débordent largement pour déverser l´eau plus loin que le pied de façade. Elles sont réalisées en bois, à partir de pièces différentes : le chenal d´évacuation des eaux, et deux consoles pour le supporter. En hiver, l´eau gèle, et ces descentes d´eau forment chacune une sculpture de glace.

J.-F. LYON-CAEN/C. SALOMON-PELEN

La Rive est la 1ère réalisation élaborée par B. Taillefer (charpentier de formation, installé à Val d'Isère) en 1969. Il étudie le projet en maquette (échelle du 1/20), et se coordonne avec le paysagiste L. Simon chargé de recomposer les pentes de l'alpage autour des réalisations d'Arc 1600. La mise au point des plans de construction est faite avec l'assistance technique de l'AAM.

Le projet comporte 14 appartements mitoyens dans la partie supérieure, et la partie inférieure abrite le restaurant de l'hôtel de la Cachette auquel il se raccorde par une galerie vitrée. La construction comprend un seul corps de bâtiment unique, implanté perpendiculairement aux courbes de niveau du terrain avec une coursive longitudinale à l'arrière de l'édifice. Le volume suit la pente du terrain. Le plan est tracé avec une double incurvation : incurvation de la section qui suit la pente arrondie du terrain, et incurvation du plan, qui suit l'arc d'un cercle d'environ 340 m de rayon. Le plan d'ensemble est comparable à une " épine dorsale ". Selon le degré de la pente, la différence de niveau entre chaque appartement varie entre 1/2 et 1 niveau. L'édifice est couvert par une toiture en bois bombée et galbée. La largeur des travées entre les murs de refend est variable pour chaque chalet. Les murs de refend ne sont pas parallèles entre eux, mais légèrement convergents pour suivre le plan de la construction. Tous les appartements comprennent deux niveaux (avec un escalier intérieur pour chaque logement), et sont orientés uniquement au sud. Les rez-de-chaussée sont prolongés par des terrasses de plain-pied avec le terrain. Le niveau haut se prolonge, suivant les travées, par un balcon disposé entre deux murs de refends et protégé par la toiture. La paroi extérieure de la galerie qui suit la double incurvation de la construction est réalisée comme une toiture en raison de son inclinaison. Elle est construite en béton, traitée comme une couverture et recouverte de planches de bois. Six entrées sont réparties tout le long de la galerie, étagées sur la pente, équipée chacune d'un sas, conçu en saillie dans la toiture-façade, traitée en maçonnerie de béton, peint. En raison de l'inclinaison de la façade nord, les chenaux de la toiture débordent largement pour déverser l'eau plus loin que le pied de façade. Ils sont réalisés en bois.

  • Murs
    • essentage de planches
    • béton armé
  • Toits
    bois en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier de type complexe
  • Typologies
    immeuble perpendiculaire à la pente, coursive ou rampe latérale
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • PERRIAND, Charlotte. Une vie de création. Odile JAMob, 1998

    p. 339

Périodiques

  • The Architectural Review, n°1002, août 1980

Documents figurés

  • Elévation. Dessin / Luc Simon, 1970. Encre sur papier. 200x100 cm

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2002
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble