Dossier d’œuvre architecture IA69004322 | Réalisé par
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Urgences
  • Commune Lyon 2e
  • Adresse 19 rue du Plat
  • Cadastre 1831 K 416 (partie), 418 (partie) ; 1999 AP 9, 10
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

HISTORIQUE

L´analyse du style de la façade sur rue permet de dater le bâtiment entre le dernier quart du 18e siècle et la première décennie du 19e siècle. La présence du retour central est déjà attestée en 1831 par le cadastre napoléonien. Il atteste également la présence d´un second bâtiment dont la seule trace actuelle est le retour sur la gauche de la façade arrière. Cette partie se prolongeait alors davantage vers l´ouest et venait clore la première petite cour.

A cette époque, l´immeuble est la propriété de Gayot de Masquerany de la Bustière, rentier à Oullins, puis de sa fille vers 1865. En 1870, l´immeuble est vendu à M. Pouzet, qui en mars de la même année fait établir des fermetures au rez-de-chaussée. Il modifie également les baies sur la façade arrière en faisant mettre à banquette quatre croisées du deuxième étage et cinq croisée du troisième étage. Ceci explique la présence d´appuis de fenêtre refaits. Il fera également enlever la corniche pour la remplacer par une moins saillante ; et enduire et piquer la façade.

Ce même propriétaire sera à l´origine de l´exhaussement d´un étage en retrait de la façade sur rue en 1870, le retrait s´expliquant par le fait que l´immeuble était frappé d´alignement (sans pourtant être jamais détruit ou amputé, comme il est toujours possible de l´observer). C´est vraisemblablement à l´occasion de ces travaux que l´escalier est remplacé par l´actuel escalier à l´anglaise.

L´édifice change encore de propriétaire en 1875, il est acquis par Stanislas Mizgier, négociant à Jujurieux dans l´Ain. En 1919, la famille Fornas est devenu propriétaire de l´immeuble et qu´elle le reste au moins jusqu´en 1931. (Archives communales de Lyon, plans, série 4 S)

Le 12 janvier 1945, l´Association des facultés catholique acquiert le bâtiment. Cette association en fera ensuite apport à l´AFPICL avec conditions suspensives le 30 décembre 1980. L´acte final est signé un an plus tard.

Lors des travaux de 1971, le second bâtiment qui se trouvait après la cour et dont il ne reste que le retour gauche aujourd´hui, est démoli pour permettre l´édification d´un parking semi enterré et l´agrandissement ainsi de la Belle Cour du bâtiment ISARA. Il abrite actuellement des locaux administratifs de l´Université et le restaurant universitaire au rez-de-chaussée.

DESCRIPTION

L´élévation antérieure de l´immeuble se compose de cinq niveaux, divisés en cinq travées.

Le rez-de-chaussée est constitué de quatre arcades jumelées plein cintre avec clef passante moulurée. La surépaisseur des arcades a été piquée et supprimée en quasi-totalité, probablement pour installer des devantures de boutique, jusqu´à hauteur de la clé.

Le portail en baie central est un arc en anse de panier encadré d´un bossage en table. La porte se compose de deux vantaux séparés par un pilier central en forme de pilastre cannelé.

Le tympan de la porte est décoré d´une grille en fer forgé, aujourd´hui bouché par l´arrière par une planche de bois. Une corniche sépare ce niveau du suivant.

Le premier étage, comme les autres niveaux, est de composition symétrique, avec quatre baies identiques de part et d´autre de la travée centrale. Celle-ci est encadrée par un chambranle à deux fasces avec réglet et filet, couronné par un fronton cintré reposant sur une corniche à larmier et cimaise (les glacis ont été recouverts d´une plaque de métal). La travée centrale est mise en valeur par un léger ressaut introduit par un jambage à bossage en table qui se poursuit pour les baies centrales des second et troisième étages. Les autres baies sont ornées du même type de chambranle, mais ne possèdent qu´une corniche et un larmier sans fronton. Les trumeaux sont animés par un bossage continu en table deux fois plus espacé que celui des jambes. La baie centrale possède un balcon avec un garde-corps en fer forgé, tandis que les autres sont dotées de garde-corps reposant sur l´appui de fenêtre reprenant les motifs du balcon central ; des lambrequins en bois ont été rajouté plus tardivement à chaque baie.

Le décor des fenêtres du deuxième étage est quasiment identique. Le fronton de la baie centrale est triangulaire et la largeur de son balcon se limite au chambranle. Les garde-corps des autres baies sont différents et plus tardifs, ils ont été mis en place au 19e siècle. Cet étage est séparé du précédent par un large bandeau mouluré.

Les baies du troisième étage sont de taille réduite. Elles ont un chambranle identique que celles des niveaux inférieurs, à l´exception du rajout de crossettes inférieurs. Il est couronné par une corniche à larmier et cimaise qui se prolonge sur toute la longueur de la façade.

Le dernier niveau est une surélévation du 19e siècle. La façade est en retrait, précédée d´une terrasse dont le muret est en pierre et reprend le principe d´un ressaut central, introduit par des tables creuses moulurées que l´on retrouve au niveau de chaque trumeau. Les portes-fenêtres ont une modénature moins travaillée et identique pour toute : chambranle simple à une fasce et crossettes.

L´élévation postérieure possède deux retours, dont un central qui la divise en deux.

Le premier retour à gauche possède trois étages de haut, et une seule baie sans ornementation au dernier sur le mur ouest. La première cour (à gauche du retour central) a été couverte en rez-de-chaussée, supprimant ainsi les baies de ce niveau. Au premier étage le mur nord du retour possède deux fenêtres, la première étant bouchée, et la seconde de taille plus importante. L´étage suivant reprend le même système d´ouverture, la seconde est une croisée. Le troisième étage ne possède qu´une fenêtre sans ornement.

L´élévation arrière du corps de logis principal, les baies de la partie gauche sont toutes identiques pour les trois premiers étages : deux fenêtres rectangulaires sans chambranle avec un appui commun refait ultérieurement. Elles n´ont pour ornement qu´un garde-corps en fonte avec un fleuron central rapporté et datent du 19e siècle. Le quatrième étage possède trois fenêtres, sans ornements, mais dont l´appui de fenêtre n´est en revanche pas commun.

La seconde partie de l´élévation postérieure, située à droite du retour central, possède une porte fenêtre simple au rez-de-chaussée. Les baies des étages supérieurs (deux par niveaux) sont identiques à celle de la partie gauche, excepté l´appui qui, bien que refait également, n´est pas commun. A noter que la première baie du second étage a conservé son appui d´origine en pierre.

Le retour central abrite la cage d´escalier, de ce fait les murs nord et sud sont percés d´une baie avec arc en anse de panier éclairant ainsi chaque repos sur quatre niveaux. Ce retour possède une couverture à deux pans en tuiles. Une peinture murale a été réalisée sur l´élévation postérieure de ce retour, dans les tons de blancs et de noirs. Elle représente un visage masculin le regard en direction du ciel. Il est possible qu´il s´agisse d´un portrait d´Antoine de Saint Exupéry, né dans l´immeuble adjacent.

Le rez-de-chaussée est composé de six pièces et d´un passage menant à la cage d´escalier. Ce passage est voûté par trois croisées d´arêtes séparées par des arc plein cintre retombant sur six pilastres toscans. Le plafond d´origine des autres salles du rez-de-chaussée, d´anciennes boutiques, (probablement voûtées par une croisée d´arêtes également) n´est plus visible aujourd´hui.

On accède aux étages par un escalier rampe sur rampe à l´anglaise avec deux volées droites et un repos par révolution.

Les deux premiers étages, avec un seul appartement par niveau, possèdent dans certaines pièces un parquet de type Versailles, celui des autres étant en point de Hongrie. Les pièces de ces deux niveaux sont disposées en étoiles, toutes desservies par le hall d´entrée. La plupart possèdent des boiseries datant de la seconde moitié du 19e siècle, certaines ont été par la suite cloisonnées pour être transformées en bureaux.

Le troisième étage est occupé par deux appartements, aux pièces parquetées en majorité en point de Hongrie, tandis que le revêtement des autres a été modifié. Comme pour les niveaux précédents, plusieurs pièces ont été cloisonnées. Le dernier étage est occupé par un seul appartement, dont les pièces sont de dimensions plus réduites par rapport au reste de l´immeuble.

Datant vraisemblablement du 18e siècle, il fut profondément remanié au siècle suivant. Il est surélevé en 1870, ce qui entraîne le remplacement de l´ancien escalier. La cour et le bâtiment annexe ont été modifiés lors des travaux réalisés par l'architecte Charles Curtelin au début des années 1970.

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle

L´élévation antérieure de l´immeuble se compose de cinq niveaux, divisés en cinq travées. En raison de son et du décor des baies au style néo-classique on peut le dater de la fin du 18e siècle ou du début du 19e. L´élévation postérieure possède deux retours, le central abritant la cage d´escalier. Plusieurs pièces possèdent encore leurs boiseries datant de la seconde moitié du 19e siècle et des parquets Versailles.

  • Murs
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée, 3 étages carrés, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à un pan
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale

Documents figurés

  • Elévation Elévation postérieure avec immeuble adjacent (n°21) lors des travaux du Bâtiment ISARA (2nd phase). [1972]. 1 photogr. pos. (épreuve sur papier) (AP C.Curtelin)

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon
Guégan Catherine
Guégan Catherine

Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel (2006-...)

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