Dossier d’œuvre architecture IA74000991 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Moulin des Sauts dit Scierie Bouvard
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Thorens-Glières
  • Hydrographies la), Fier Supérieur Fillière
  • Commune Les Ollières
  • Lieu-dit les Sauts
  • Adresse route de Créman
  • Cadastre AD 1 2, 113, 114, 120, 121, 122, 123
  • Dénominations
    moulin
  • Parties constituantes non étudiées
    barrage

En 1863 les graviers qui étaient retenus par le barrage ont lessivé le sol et ont laissé apparaître les bancs de molasse sur lesquels reposaient les fondations du pont. Suite à cet accident, Monsieur Bouvard ne souhaite pas reconstruire son barrage à l´identique car le coût des travaux serait trop important. En raison de la hauteur du barrage projeté. Il décide alors de reporter cet ouvrage à 60 mètres en amont du pont. Afin de faciliter l´écoulement du bief, Monsieur Bouvard a commencé en 1863 à ouvrir son canal d´amenée sur la berge de la propriété de Monsieur Délétraz en remettant dans le torrent les débris et les blocs. La commune craint alors que cet encombrement du cours d´eau menace directement le pont et décide d´obliger le scieur à reconstruire son barrage qui était antérieur au pont. Monsieur Bouvard soumet donc aux autorités, une nouvelle demande pour l´édification d´un nouveau barrage.

La retenue d´eau de l´usine détruite par une crue de septembre 1863 était formée d´un barrage en pierre et charpente établi à 14 mètres en aval de l´ancien pont des Sauts. Sa longueur était de 25 mètres environ. La vanne de prise d´eau accolée à cet ouvrage avait une largeur de 85 centimètres et son seuil se trouvait à 50 centimètre en contrebas du couronnement du barrage.

En 1878, après une nouvelle crue qui emporte le barrage, M. Bouvard demande alors aux autorités de reporter sa prise d´eau à environ 220 mètres environ en amont de l´ancienne, soit à 280 mètres du pont des Sauts. Il décide alors d´ouvrir un canal d´amenée au travers la roche. Ce nouvel ouvrage doit capter les eaux du torrent sans construire un nouveau barrage sur le lit de la rivière. De simples rigoles et des bourrelets mobiles doivent alors diriger les eaux dans la dérivation creusée sur la propriété de Mme Jeannette Granchamp dans la commune des Ollières. En 1904, le nouveau propriétaire de la scierie, M. Tissot Louis demande une nouvelle fois l'autorisation de reconstruire le barrage alimentant le bief de son usine sur le torrent de la Fillière. Le nouveau barrage est établi à 84 mètres en amont du pont des sauts pour alimenter l'ancien bief car les rigoles ne sont plus efficaces.

En 1863, un conflit oppose Monsieur le Maire de la commune des Ollières à Monsieur Bouvard François meunier propriétaire d´un moulin au lieu des Sauts sur la commune des Ollières en bordure de la rivière de la Fillière. Monsieur le Maire craint pour les fondations du pont des Sauts qui enjambe ladite rivière et refuse que Monsieur Bouvard réalise de nouveaux travaux sur la rive gauche du torrent de la Fillière qui pourraient endommager les fondations du pont. L´ancienne scierie Bouvard était située sur la rive gauche de la Fillière à 60 mètres en aval du pont des Sauts. Le barrage de retenue de cette usine qui était établi à dix mètres en aval de ce pont et qui avait une hauteur de 6 mètres a été emporté par les crues survenues en septembre 1863. En conséquence les graviers qui étaient retenus par le barrage ont lessivé le sol et ont laissé apparaître les bancs de molasse sur lesquels reposaient les fondations du pont. Suite à cet accident, Monsieur Bouvard ne souhaite pas reconstruire son barrage à l´identique car le coût des travaux serait trop important. En en raison de la hauteur du barrage projeté. Il décide alors de reporter cet ouvrage à 60 mètres en amont du pont. Afin de faciliter l´écoulement du bief, Monsieur Bouvard a commencé en 1863 à ouvrir son canal d´amenée sur la berge de la propriété de Monsieur Délétraz en remettant dans le torrent les débris et les blocs. La commune craint alors que cet encombrement du cours d´eau menace directement le pont et décide d´obliger le scieur à reconstruire son barrage qui était antérieur au pont. Monsieur Bouvard soumet donc aux autorités une nouvelle demande pour l´édification d´un nouveau barrage. Par un règlement d´eau du 28 juillet 1863, Monsieur Bouvard François est donc autorisé à reconstruire son barrage et sa prise d´eau. Et par arrêté préfectoral du 1er octobre 1864, Monsieur Bouvard François est autorisé à maintenir l´activité de son moulin sur la concession qu´il dispose le long de la Fillière. Le barrage du moulin est alors fixé à 73 mètres 50 en amont du pont des Sauts. En 1878, le barrage du moulin de Monsieur Bouvard Jules est à nouveau emporté par les crues de la Fillières à deux reprises. Il demande alors aux autorités de reporter sa prise d´eau à environ 220 mètres environ en amont de l´ancienne, soit à 280 mètres du pont des Sauts. Il décide alors d´ouvrir un canal d´amenée au travers de la roche. Ce nouvel ouvrage doit capter les eaux du torrent sans construire un nouveau barrage sur le lit de la rivière. De simples rigoles et des bourrelets mobiles doivent alors diriger les eaux dans la dérivation creusée sur la propriété de Mme Jeannette Granchamp dans la commune des Ollières. En 1904, le nouveau propriétaire de la scierie, M. Tissot Louis demande une nouvelle fois l'autorisation de reconstruire le barrage alimentant le bief de son usine sur le torrent de la Fillière. Le nouveau barrage est établi à 84 mètres en amont du pont des sauts pour alimenter l'ancien bief car les rigoles ne sont plus efficaces. En 1906, la scierie du pont des Sauts appartenant à Monsieur Tissot Louis comporte une chute en eaux moyennes d´une hauteur de 4 mètres pour un débit moyen de 370 litres par seconde. Les moteurs hydrauliques de la scierie à bois fournissent alors une puissance de 15 chevaux-vapeur.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
  • Dates
    • 1806, daté par source

L´usine de M. Bouvard connue sous le nom des moulins des Sauts se composait en 1864 de trois paires de meules, elle était située sur la rive gauche du torrent de la Fillière à 80 mètres en aval du pont des Sauts dans la commune des Ollières. En cet endroit, le torrent a une pente qui dépasse 0 m 15, il coule entre les deux berges escarpées fermées en grande partie par les bancs de molasse en limite des communes des Ollières et de Saint Martin de Bellevue. La première usine située à l´amont est à plus de 1200 mètres : les moulins des Aimes sur la commune de Charvonnex et celle à l´aval à plus de 600 mètres : il s´agit des moulins du pont de Villaz. En 2010, il reste une partie du barrage : la crête enjambe toujours les deux rives de la Fillière. Le canal d´amenée qui existe en partie est creusé dans la molasse. La partie en bois de l´aqueduc aérien a disparu. Les trois vannes motrices placées à proximité du moulin avaient chacune une largeur de 58 centimètres pour une hauteur de 32 centimètres. L´emplacement du canal d´amenée et des vannes motrices est signifié par des encoches dans le sol. De l´ancienne scierie, il ne reste que des traces comme les massifs du barrage reconstruit en 1863, un partie du canal d´amenée creusé dans la roche et une série d´encoches dans les bancs de molasse côté rive gauche de la Fillière, témoignant de l´emplacement de l´ancien aqueduc en bois. Les soubassements en pierre de taille indiquent l´emplacement des roues du moulin mais les diverses crues de la Fillières a emporté le bâtiment et les éléments de machinerie.

  • Murs
    • pierre
  • Plans
    plan carré régulier
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    détruit, envahi par la végétation, vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le bâtiment est en zone N. Le bâtiment est en ruine et il reste les fondations du barrage et du canal d'amenée.

  • Extrait du plan d'assemblage du cadastre de la commune des Ollières de 1913Plan

    AD Haute-Savoie : 3P3/6601
  • Plan général de l´usine des Sauts de M. Bouvard François du 28 juillet 1864, 1 :1000.Plan

    AD Haute-Savoie : 6 S 127
  • Plan général du 30 janvier 1889 indexé à la demande de M. Delétraz Eucher pour demande en autorisation pour la construction d'un barrage de prise d'eau dans le torrent La Fillière sur le territoire des communes de Saint MartinPlan

    AD Haute-Savoie : 6 S 156
  • Vue généralePhoto

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  • Soutainement du bâtiment de la scieriePhoto

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  • Vue générale des massifs de la scieriePhoto

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  • Ancienne plate-forme supportant le canal en bois. Photo

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  • Encoches dans la molasse des anciens poteaux de bois supportant le canal d'amenéePhoto

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  • Détail des encoches supportant les poteaux de bois rive droitePhoto

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  • Détail rive gauche de la FillièrePhoto

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  • Traces des anciens poteaux de bois rive droite de la FillièrePhoto

    CAH Haute-Savoie

Documents d'archives

  • AD Haute-Savoie : 6 S 226. Demande d'autorisation pour la reconstruction d'un barrage de M Bouvard François pétitionnaire, 1863

  • AD Haute-Savoie : 6 S 127. Demande d'autorisation pour la reconstruction du barrage de prise d'eau dans le torrent de la Fillière et maintien du moulin des Sauts destiné à la mouture des grains de M Bouvard François, 1864

  • AD Haute-Savoie : 6 S 226. Demande d'autorisation pour la reconstruction du canal d'amenée du moulin de M Bouvard Jules pétitionnaire, 1878

  • AD Haute-Savoie : 6 S 156. Demande en autorisation pour la construction d'un barrage de prise d'eau dans le torrent de la Fillière en amont du pont dit des Sauts pour la mise en feu d'une scierie hydraulique de M Tissot Louis, 1904

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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