Dossier d’aire d’étude IA42001481 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Présentation de la commune d'Essertines-en-Châtelneuf
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Montbrison
  • Adresse
    • Commune : Essertines-en-Châtelneuf

Les fouilles du site d´Essertines-basses ont établi l´existence d´une occupation prémédiévale du site du château, mais cette période n´a pas laissé d´autre vestige connu dans la commune. Celle-ci a été colonisée au fur et à mesure de l´avancée du front de défrichement (les essarts créés ont donné leur nom à la commune) des monts du Forez. L´église et la chapelle d´Essertines sont citées avant l´an Mil et certains hameaux ont laissé des traces dans la documentation dès la 2e moitié du 13e siècle (Malleray, Chazelles ; voir Dufour). La majorité des toponymes est attestée entre le milieu du 14e et le milieu du 15e siècle. Les seigneuries du Chevallard (voir IA42002932) et de la Guillanche (voir IA42002871) se partagent la majeure partie de la commune. Des documents d'archives d'une famille de meuniers et laboureurs de Malleray (A. Privées) permettent d'appréhender la vie de cultivateurs plutôt aisés de la commune dans la 2e moitié du 18e siècle. Ils mentionnent la présence d'une horloge dans la cuisine, de "lits de montagne" (sans doute des lits clos), pourvus de portes en toile, ainsi que de deux armoires en bois dur, à deux portes, fermant à clef, quatre arches de bois dont deux en sapin, un coffre à avoine et un coffre à farine en noyer dans les chambres, un "pressoir à barre" au cuvage et un cheptel qui compte une demi-douzaine de vaches adultes, de 20 à 30 brebis, deux porcs et une vingtaines de poules. Au 19e et surtout au 20e siècle, les hameaux situés sur la rive gauche, reliés à Montbrison par une route à larges courbes, se développent au détriment du bourg et des hameaux situés sur la rive droite, dont la croissance est freinée par la route étroite, sinueuse et exposée au nord du 2e quart du 19e siècle. Il n´y a plus aujourd´hui aucun commerce au bourg et l´école y a fermé en 1985 (voir IA42002942). Un projet de barrage sur le Vizézy, débattu au début des années 1970, aurait dû noyer toute la basse vallée du Vizézy (AC) ; il a finalement été abandonné. Une dizaine d´exploitations agricoles sont encore en activité dans la commune. Les pentes de la vallée, autrefois aménagées en terrasses de culture, ne sont plus exploitées : les versants est et nord sont boisés, les versants ouest et sud sont en herbe ou fougères.

La commune d´Essertines-en-Châtelneuf est située sur les premiers contreforts des monts du Forez et s´étend des abords de Montbrison, dans la basse vallée du Vizézy, à 444 m d´altitude, aux pics basaltiques du Mont Semiol (sommet dans la commune de Châtelneuf) et de Chaudabrit (commune de Roche), où elle culmine à un peu plus de 1000 m d´altitude. Le territoire communal est coupé par la vallée profonde du Vizézy. L´habitat est dispersé. Il s´est installé de façon minoritaire en fond de vallée, à Essertines-basses et surtout à l´est, à la Guillanche, lorsque le terrain s´élargit un peu ; il s´agit essentiellement de moulins et de logis associés, ainsi que de la maison forte de la Guillanche. Mais l´habitat s´est essentiellement développé de part et d´autre de la vallée : le village d´Essertines et la majorité des hameaux (la Brosse, les Sagnes, la Villette, Arcy, Trésailles, les Farges, les Peuples, le Chevallard, les Gouttes, l´Ollagneraie, les Faux, Hérieux, le Champ du Plat, entre 700 et 900 m d´altitude) sont situés dans la partie sud-ouest de la commune (rive droite du Vizézy), où coule la Trésaillette qui se jette dans le Vizézy à la Vauche, au-dessous d´Essertines-basses. Dans la partie nord-est (rive gauche du Vizézy), dont l´altitude oscille autour de 600 m, la majorité des hameaux (Chanteperdrix, Faury, Malleray, les Caves, Chazelles) s´est développée autour de la route D69 qui relie Montbrison à Châtelneuf, sauf la Grange et les Brosses, hameau voisin de la commune de Champdieu. Le matériau de construction employé est essentiellement le moellon de granite. Le village d´Essertines marque la limite des constructions en pisé, employé seulement pour des parties de construction (parcelles 1986 H 147, 151, 166, 180). L´implantation sur un terrain en pense est souvent exploitée pour aménager une cave en étage de soubassement. Beaucoup de fermes possédaient un cuvage, car la vigne était cultivée dans la commune, sur les pentes les mieux exposées de la vallée, et les habitants possédaient également des vignes, avec parfois une loge, dans les communes environnantes (Montbrison, Champdieu).