Bien que la convention qui définit le cadre de l'inventaire topographique de la ville de Lyon stipule que seul le décor porté (vitrail, mosaïque, décor sculpté, peinture murale, etc.) doit être étudié dans la base Palissy, plusieurs objets mobiliers (autels, chaire, stalles, groupes sculptés, etc.) situés dans l'église paroissiale Sainte-Blandine ont donné lieu à une notice. En effet, on doit à l'architecte Joseph-Étienne Malaval, successeur de Clair Tisseur qui a construit l'église, la flèche, d'une part, mais aussi le dessin d'une partie du mobilier de l'église. Architecture et objets forment ainsi un ensemble homogène de style néogothique qu'il a paru essentiel de souligner, Malaval ayant suivi le parti initial de Tisseur. Par ailleurs, certaines pièces ont été étudiées en raison de leur intérêt : ainsi, le confessionnal a été retenu en raison de son caractère "Art déco" qui le distingue du reste de la production affichant de façon courante un néogothique parfois très tardif. De même, le buste de Marianne qui veille sur les couloirs du groupe scolaire Alix a été étudié car il n'est pas très habituel de rencontrer ce type d’œuvre dans les écoles ; en outre, ces allégories sont sujettes aux aléas de la mode et perdent parfois la faveur des édiles : elles sont alors reléguées dans les greniers ou purement et simplement jetées. C'est le sort qu'a connu le buste qui préside aux "agapes" de la brasserie Georges, sauvé des bennes de la rue Berthelot par Didier Rinck, propriétaire de la brasserie ; ce buste n'a cependant pas donné lieu à une notice : il s'agit en effet d'un objet mobilier privé qui, par son histoire et son iconographie, ne possède aucun lien avec le programme décoratif de l'édifice où il est aujourd'hui conservé (peintures monumentales, bas-reliefs). Par ailleurs, la topographie du site a conduit à étudier particulièrement la voie navigable de la Saône et les bas-ports. Ont donc été inventoriés le bateau-chapelle et son mobilier (peu connu) et une péniche qui avait conservé son aménagement d'origine.