On se trouvait à l'intérieur des murs de la ville. Cet édifice a été construit sur les anciens murs de soutènement romain (les blocs en pierre de taille sont relativement visibles). Au XVIIIème siècle, cet édifice faisait parti d'un ensemble allant de l'immeuble actuel n°17 au n°23 petite rue de la Cocarde. Cet ensemble occupait les parcelles n°85 et 86, section H du cadastre napoléonien. Il était divisée en trois parts. Une appartenait à Claude Chastaignier en 1646 puis à Pierre Collomb (il s'agit de l'immeuble dont on parle ici). L'autre part appartenait à Benoit Jullien et était divisée entre Jacques et Madeleine Jullien (il s'agit de l'immeuble accôté à l'ouest). Au XVIIIème siècle, Jacques Jullien a regroupé les trois parts qui ont appartenu successivement à Claude Gesse en 1734 et à Thomas Chautemps, marchand tanneur et chamoisseur, en 1750. Il y a installé une tannerie. La crue de 1780 a causé de graves dégâts : les trois bas sur Gère sont dévastés. Trois cuves sur cinq restent et les planchers sont écroulés. L'immeuble date principalement de cette époque après avoir été reconstruit. En 1838, les immeubles ont été partagés et c'est Besse César qui a récupéré l'édifice dont on parle ici. En 1875, il appartenait à Darmes Louis. Il a fait l´objet d´une opération de restauration en 1980-1985, exécutée par l´architecte Bernard Paris, à la demande de l´OPAC ADVIVO.L'autre partie des immeubles constitue l'actuel n°17-21 petite rue de la Cocarde. L'ensemble n'a pas été aligné.La restauration s'est contenté de rafraichir les façades. Sur la Gère, la construction en pan de bois et en encorbellement a été maintenue. Les menuiseries à petits carreaux garnissent harmonieusement les fenêtres tandis que des garde corps habillent les fenêtres de l'étage de galetas.Du côté de la rue, 10 ouvertures sur 16 étaient bouchées. La restauration les a rétablies. La porte d'entrée a été décalée à la 3ème travée au lieu de la 4ème. Les encadrements de molasse ou de calcaire blanc ont été laissés visibles ainsi que les arcs de décharge en brique."
- enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Vienne
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vienne patrimoine industriel - Vienne
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Hydrographies
la Gère
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Commune
Vienne
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Lieu-dit
Vallée de la Gère
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Adresse
23 petite rue de la Cocarde
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Cadastre
2005
AN
86
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Dénominationstannerie
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DestinationsLogements
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Période(s)
- Principale : 16e siècle
- Principale : 18e siècle
- Principale : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1985, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
- Auteur : auteur commanditaire attribution par source
Ce bâtiment se situe sur la rive gauche de la Gère, entre la rivière et la rue. Il est accoté aux bâtiments de part et d'autre. Il s'allonge sur environ dix mètres de trottoir et se rétrécit pour n'occuper que huit mètres de berge. Il s'élève sur quatre niveaux. Les murs sont en maçonnerie de moellons équarris. La charpente en bois porte une toiture à deux versants, avec avant-toit, couverts en tuiles canal. L'immeuble est occupé par quatre appartements qui sont desservis par un escalier réaménagé en béton, à une volée tournante, un palier. L'escalier est éclairé, à chaque étage, par deux baies sur rue.La façade sur rue est orientée sud-ouest, elle est percée par quatre travées de baies rectangulaires avec appui légèrement saillant et encadrement caractéristique en pierre de taille. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont moins hautes que celles des deux premiers étages et leurs linteaux sont soulagés par des arcs de décharge en brique. La porte d'entrée occupe la troisième travée et la baie de la quatrième travée est bouchée. Le dernier étage peut être considéré comme un étage de combles, les baies sont quasi carrées. L'escalier occupe les travées 3 et 4 et les appartements traversants sont éclairés par deux baies sur la rue et par trois baies sur la Gère. La façade sur Gère compte un niveau supplémentaire en rez-de-rivière. Ce niveau inondable est percé par une porte et deux fenêtres et repose sur un soubassement en grand appareil de calcaire blanc (peut-être des réemplois romains). L'appartement du rez-de-chaussée ne possède que deux fenêtres sur la Gère. Les deux étages carrés et l'étage de Galetas forment un avant-corps à pans de bois, en surplomb au-dessus de la rivière, et sont percés par trois travées de baies.
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété publique
Front de Gère
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Vienne
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Vienne
Bibliographie
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RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891
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AD Isère, 3541 W 14 Matrices cadastrales AD Isère, 7 S 2/179 Permission de voirie 1855 Permis de construire, services techniques, Mairie de Vienne 1981 BONY, R., Urbanisme à Vienne du XVIème au XVIIIème siècle, thèse d'histoire de l'art, sous la direction de Mr Ternois, Université Lyon II 1985 ZANNETTACCI, M., Monuments historiques de Vienne, N° de la liste de protection des Monuments Historiques, service Archéologique Municipal de Vienne et DDE Isère juillet 1996 AM Isère, II G 42 Plan du Gauchon 1780 BODIN, P., Les bâtiments à usage industriel de la vallée de Gère à Vienne (Isère), actifs entre 1800 et 1900, Mémoire de maitrise, Institut d'Histoire de l'Art, Université Lyon 2, Directeur de mémoire : M.F. PEREZ 1989
Documents figurés
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Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824