Ce tout petit vase-bouquet d'autel en porcelaine à décor doré, dont le bouquet a disparu, est sans doute le seul vestige d'un ensemble plus important. Il semble peu probable qu'il appartienne à l'ensemble du maître-autel, cité dans l'inventaire du mobilier de l'église, le 11 avril 1846, de "six vases de porcelaine dorée et leurs bouquets", certainement de plus grande taille, mais pourquoi pas à celui de "quatre vases de porcelaine dorée et leurs bouquets à l'autel de la Ste Vierge" ? Malgré l'achat, la même année, de six vases en porcelaine chez un marchand de Carpentras, le nombre de vases d'autel en porcelaine, objets fragiles, reste à douze, dont six en "porcelaine dorée", dans les inventaires de 1867 et de 1873, ce dernier précisant "avec leurs fleurs bien fanées". Ce nombre est beaucoup plus important dans l'inventaire dressé en 1883 qui répertorie 24 vases (12 à la chapelle de la Vierge et 12 à celle de Saint-Joseph) et 16 bouquets. Parmi les 13 petits vases-bouquets disparates (12 non étudiés) subsistant encore dans l'église, celui-ci paraît plus ancien et de meilleure qualité que les autres. Sa marque C M, bien que non identifiée, est peut-être une des nombreuses imitations de celle de la manufacture de Saint-Cloud (Chicanneau-Moreau), célèbre au XVIIIe siècle, mais pourrait correspondre aussi à des décorateurs parisiens du milieu du XIXe siècle, dont on ne connaît pas la marque (Cassé Maillard, Chapelle Maillard...).