Dossier d’œuvre architecture IA26000170 | Réalisé par
  • inventaire topographique
village
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Réauville
  • Cadastre 1835 F  ; 1983 F

L'origine du bourg remonte à l'époque médiévale ; un premier centre de peuplement, appelé Cerzas ou Derzas, serait antérieur à la fondation de l'abbaye d'Aiguebelle en 1137. Dès lors, la seigneurie dépend de l'abbaye et prend ensuite le nom de Saint-Jean, jusqu'au moment où un acte de pariage passé en 1281 à Aix entre l'abbé d'Aiguebelle et le comte de Provence, Charles d'Anjou, frère de Louis IX, la met en la possession de ce prince. Le village devient désormais Réauville (regalis villa). Le vocable de l'église, Sainte Marie-Madeleine, est en relation avec la translation des reliques de cette sainte à Saint-Maximin, la même année, cérémonie à laquelle assistait l'abbé d'Aiguebelle. Le bourg est fortifié en 1379, mais il ne reste absolument aucune trace de ces fortifications, que seule rappelle l'étymologie des quartiers, le Château, au sud, et le Portail, porte du bourg démolie vers 1840, à l'entrée de l'ancienne route de Montélimar ; jusqu'au milieu du siècle dernier, il subsistait également la base d'une tour carrée. Le château, qui, selon l'abbé Charvat, n'aurait été qu'une modeste" batterie" installée au sud du village sur la plate-forme rocheuse dominant les alentours, fut démoli en 1585 sur ordre de la comtesse de Grignan. Réauville devint une municipalité en 1790. Lors de l'établissement du cadastre en 1835, sous le mandat du maire Paul-Antoine Loubet, le village comptait plusieurs artisans et commerçants : Joseph Mouret, boulanger, dont le four existe toujours (1ère maison en bas à gauche de la Grand rue), Louis Genevès, cafetier, Gras, cordonnier, Jean Delauze, maréchal-ferrant, André Peyron, maçon, Etienne Portalier et Joseph Loubet, menuisiers. Dès le milieu du 17e siècle, Réauville eut un maître d'école ; en 1833, la commune décide d'installer dans les mêmes locaux l'école primaire et la mairie, ce qui fut fait en 1846. Il y avait également une école tenue par une soeur de la Providence. En 1872, le conseil municipal vote la construction d'une nouvelle mairie et d'un "palais scolaire", à l'emplacement de l'ancienne mairie-école. Les plans furent dressés par André Chaix, agent voyer de Grignan, mais la réalisation de ce projet coûteux n'aboutit que dix ans plus tard : les travaux, adjugés à Pélissier, maçon, s'achevaient en 1879, la mairie s'installait en juillet 1881, les écoles en janvier 1882. Dans les années 1900, la municipalité se préoccupa de l'alimentation en eau du village ; cinq bornes-fontaines sont prévues et deux lavoirs couverts sont construits, l'un en 1903 à la Font, l'autre en 1905, au centre du village, contre lequel s'adosse la fontaine rénovée, en bordure sud de la route départementale. La mairie a fait l'objet d'une restauration complète à la fin du 20e siècle. Depuis peu, les rues du village ont retrouvé les noms qui correspondent aux anciens quartiers. Au sud, une place donnant sur la route de Valaurie, a reçu le nom d'Albert Séverin Roche, qualifié de premier soldat de France en 1918 ; son buste est érigé sur la place, en face de sa maison natale. Le village a conservé sa structure ancienne, à l'exception de quelques maisons reconstruites suite au percement d'un îlot pour le passage de la R.D. 56 qui le traverse, et d'une extension relativement faible le long des routes principales.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle , (détruit)
    • Principale : 2e moitié 12e siècle
    • Principale : 2e moitié 14e siècle , (détruit)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine

Le village est installé sur un petit plateau à plan incliné. Au sud, au quartier du Château, la roche de "saffre" fait saillie et forme une plate-forme qui surplombe le bourg et la campagne environnante. L'agglomération est traversée d'ouest au nord par la R.D. 56 de Montélimar à Salles et à Grignan ; depuis le sud arrive un embranchement de la RN 541, et deux voies secondaires, à l'ouest et au nord-ouest, conduisent à Montjoyer et au Fraysse. L'église est le point central du village où convergent ces voies, dégageant un espace assez large le long de son élévation sud (rue de l'Eglise) et tournant devant le chevet à l'est, que borde de l'autre côté le principal édifice municipal, la mairie, récemment restaurée (place de la Mairie). Le tissu urbain, peu développé à l'est, est assez compact à l'ouest de l'église et au sud ; deux commerces, un café-tabac, rénové au cours de ces dernières années, et une épicerie y sont installés. Au nord-ouest, le bâti est assez lâche le long des chemins communaux où s'intercalent des cours, jardins et bâtiments agricoles ; il est en revanche très dense le long de la rue principale (Grand rue), orientée plein ouest, qui conserve un habitat de type rural dont subsistent, dans des constructions échelonnées jusqu'à la fin du XIXe siècle, de nombreux éléments datables du 15e siècle. Au XIXe et au XXe siècles, une extension du bâti, toutefois limitée, s'est faite vers le sud ; dans ce secteur, où se sont construites quelques maisons individuelles, est installée une importante entreprise de menuiserie (rue des Buissonnets).

  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2003
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel