La ligne Lapeyrouse - Volvic, classée "chemin de fer d’intérêt général", s'est développée en plusieurs temps.
Le premier tronçon réalisé est celui de Lapeyrouse à Saint-Eloy-les-Mines, avant tout créé pour le transport du minerai : après avoir fait l'objet d'une convention d’exploitation à caractère privé en janvier 1866 entre le PO (compagnie Paris-Orléans) et les mines de Saint-Eloy, il ouvre en effet au trafic des trains de charbon en février 1866. Une nouvelle convention de concession à la compagnie du PO est signée en juillet 1868, cette fois pour ouvrir cette portion de ligne à tous les trafics : c'est chose faite en juin 1871.
En juin 1902, ce sont les deux tronçons suivants, en allant vers le sud, qui s'ouvrent au trafic, ceux de Saint-Eloy-les-Mines à Gouttières et de Gouttières à Saint-Gervais - Châteauneuf. Leur exploitation avait été concédée à la compagnie PO dix ans auparavant, en juin 1892 (et le premier de ces tronçons avait été déclaré d’utilité publique encore bien antérieurement, en juillet 1881).
A l'autre extrémité de la ligne, la section de Volvic aux Ancizes - Saint-Georges est mise en service en avril 1908 (après une déclaration d'utilité publique faite en juillet 1881 et une convention de concession passée avec le PO en juin 1892). La section suivante, plus au nord, des Ancizes à Saint-Gervais - Châteauneuf, ouvre en octobre 1909, rejoignant ainsi la première moitié nord de cette ligne ouverte 7 ans plus tôt.
L'ensemble de la ligne est fermé au trafic de voyageurs, puis quelques jours plus tard au trafic de marchandises, en décembre 2007.
Sur les 13 stations d'origine : Lapeyrouse, Lannet, Saint-Eloy-les-Mines, La Bouble, Gouttières, Saint-Gervais – Châteauneuf, Saint-Priest-Sauret, les Fades, les Ancizes - Saint-Georges, les Richards, Manzat, Charbonnières-les-Varennes et Volvic, 7 sont encore ouvertes malgré la fermeture de la ligne, dans le but d'assurer la desserte routière SNCF : Lapeyrouse, Saint-Eloy-les-Mines, La Bouble, Gouttières, Saint-Gervais – Châteauneuf, les Ancizes - Saint-Georges et Volvic.
Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes.