• enquête thématique régionale, Points de franchissement du Rhône
Bac puis bac à traille de Collonges (disparu)
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes - Collonges
  • Hydrographies Rhône
  • Commune Collonges
  • Lieu-dit 01 Collonges, ?, 74 Chevrier, ?, 74 Vulbens
  • Précisions oeuvre située en partie sur le département 74
  • Dénominations
    bac
  • Précision dénomination
    bac à traille
  • Appellations
    bac de Collonges

Selon Cogoluènhe, les successeurs de César - ce dernier ayant détruit le pont de Genève [Gennava] -, développent le port de Collonges que la Via de l'Etroz relie bientôt à Gex et à Divonne. Il ajoute : "C'est sans doute aux Isles, en un lieu maintenant noyé sous la retenue de Fort l'Ecluse, que le passeur offre ses services aux convois romains". On ne trouve aucune mention d'un bac sur le Rhône à Collonges avant la seconde moitié du 19e siècle. A cette date, il s'agit d'un projet de traille à établir sur le fleuve qui remonte au 9 mai 1857, à l´initiative d'un certain Ghiglione, ingénieur en chef. Cette traille est destinée à se substituer au vieux bac du sieur Munaret. En mai 1860 a lieu la réception des travaux de construction, exécutés par l´entrepreneur Jacques Sesiano, pour un montant de 6.563 livres. A la même date, une vente de terrain au bord du fleuve est opérée dans le but de faciliter son accès. En août 1860, on note des travaux et acquisition supplémentaires (voir annexe n° 1).

Le site des Isles, mentionné par Cogoluènhe pour le bac antique, n'a pas été précisément déterminé. La traille du 19e siècle, dont les archives font la description, devait probablement se trouver en amont du pont Carnot. Deux bateaux avec bancs et munis de barrières, que l'on amarrait sur des pieux, fonctionnaient pour ce bac ; le câble en fil de fer constituant la traille était soutenu par "deux chasteaux en bois" établis sur chaque rive, où l'on trouvait également un pont d'abordage en sapin (voir annexe n° 1). La traille desservait-elle Vulbens ou Chevrier, en rive gauche, côté Haute-Savoie ? A moins de 200 m en amont du pont Carnot, subsiste en rive gauche une rampe d'accès moderne (Fig. 4 et 5). On trouve également, tout près de cette rampe, un bloc de pierre dans le fleuve, doté d'un dispositif d'accroche en métal (Fig. 6). Ces deux éléments pourraient-ils constituer des vestiges de cet ancien bac ?

  • Murs
    • bois
    • fer
  • Typologies
    bac ; bac à traille
  • État de conservation
    détruit, vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
    propriété publique (incertitude)

D'après la thèse de Cogoluènhe.

Documents d'archives

  • AD Haute-Savoie. 3S 100. Bacs 19e siècle

    Chemise Bac de Collonges sur le Rhône (1859-1860)

Bibliographie

  • COGOLUENHE, Henri. Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. Thèse de doctorat, Institut de Recherche et d'Enseignement Philosophiques, Département Sociologie. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980. 3 volumes

    livre 1, p. 31
  • DUFOURNET, Paul. Ponts et passages du Rhône entre le Pas-de-l'Ecluse et Yenne, et le réseau routier correspondant, dans l'Antiquité. La Revue savoisienne, 1973, 113, p. 76-96

    Bac des Isles, p. 81

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011