Dossier d’œuvre architecture IA15000412 | Réalisé par
Renaud-Morand Bénédicte (Contributeur)
Renaud-Morand Bénédicte

Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes.

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  • enquête thématique régionale, ferroviaire et villégiature
Tunnel du Lioran
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne - Inventaire général du Patrimoine culturel, ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Auvergne
  • Commune Laveissière
  • Lieu-dit Le Lioran
  • Cadastre 2018 AB 163 Parcelle à cheval sur deux communes : Saint-Jacques-des-Blats et Laveissière.

La construction d'un tunnel routier avait pris fin en 1847. À 450 mètres de lui, la construction du tunnel ferroviaire a nécessité trois ans et deux mois de travaux (19 avril 1865- 19 juin 1868), avec un avancement de 13,20 mètres par mois. Le creusement a été réalisé par ses deux extrémités ainsi que par trois puits d'extraction. Des wagonnets de déblais étaient remontés par les puits, équipés chacun d'un monte-charge hydraulique alimenté par l'Alagnon. Des cheminées d'aération aspiraient l'air vicié et des puisards recueillaient les eaux d'infiltration, ensuite pompées par des machines à vapeur situées à l'extérieur du tunnel.

Il s'agit de l'ouvrage d'art majeur de la ligne Arvant-le Lot. Il est long de 1958 mètres en ligne droite et s'abaisse vers la Cère de 24 mm par mètre. Wilhelm Nordling écrit : "Il y avait un grand intérêt à ne pas réduire cette pente, pour mettre l'entrée du tunnel à l'abri des débordements de l'Alagnon, et se ménager la place nécessaire pour le dépôt des déblais. Elle a paru admissible, au point de vue de l'adhérence des machines, parce que les abords du tunnel sont eux-mêmes placés dans de mauvaises conditions climatériques et en courbe de 300 mètres dont la résistance s'ajoutera à celle de la déclivité extérieure de 30 millimètres". C'est le sixième des vingt-sept tunnels ferroviaires de plus d'un kilomètre que possède le Massif Central. La recherche d'une moindre altitude et d'une pente plus faible que le tunnel routier a entraîné un tracé légèrement différent : altitude plus basse et déport du tunnel ferroviaire vers le nord-ouest à sa sortie dans la vallée de la Cère.

Maçonnerie en moellons assisés (granite) hourdée au mortier de ciment de laitier, avec chemisage en pierre sèche.

De nombreuses cartes postales du début du XXe siècle existent montrant, côté sud, les deux sorties de tunnel, presque superposées. L'une d'elle semble avoir servi de modèle au peintre-verrier de l'église de Saint-Jacques-des-Blats (médaillon en partie supérieure de la verrière 1, Notre-Dame du Mont-Carmel).

  • Murs
    • granite moellon
  • Mesures
    • l : 1 958 m
    • h : 5,5 m (hauteur de l'intrados au-dessus du rail)

Bibliographie

  • Bibliothèque du patrimoine de Clermont-Ferrand. A10045. Compagnie du chemin de fer d'Orléans. Réseau central. Ligne d'Arvant au Lot. Compte-rendu statistique de la construction de la section de Murat à Vic-sur-Cère, par Wilhelm Nördling, Paris, 1869. Autographié.

    B Patrimoine, Clermont-Ferrand : A10045
  • Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Commission régionale d'Auvergne. Cantal. Canton. Vic-sur-Cère. réd. Marie-Claude Boissé, Pierre Boissé, Jean-Paul Leclerc, et al. Paris : Imprimerie nationale (Inventaire topographique), 1984.

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2018
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Renaud-Morand Bénédicte
Renaud-Morand Bénédicte

Chercheure à l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes.

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