• inventaire topographique
église paroissiale Notre-Dame
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Colonzelle
  • Cadastre 1835 B 22, 23, 39 ; 1988 B 899, 901, 902, 255 p.
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Parties constituantes non étudiées
    enceinte

L'ancienne église paroissiale Notre-Dame, attenante à l'enceinte et au château fort attesté en 998, était sans doute à l'origine une chapelle castrale. A cette époque, la seigneurie de Colonzelle est ecclésiastique ; les seigneurs en sont les doyens du prieuré Saint-Pierre établi dans la plaine, qui, au moment des périodes médiévales d'insécurité, durent se réfugier sur un site perché à l'abri d'un ensemble défensif. Au 13e siècle, le bourg castral de Colonzelle comprend un château avec chapelle, tours et remparts, dont est seigneur le doyen Sylvis en 1249. Il ne reste rien du château fort, seuls subsistent quelques vestiges de l'église et de l'enceinte, datables, d'après le type de construction et des baies subsistantes, de la 2e moitié du 12e siècle ; les remaniements du pan de courtine situé à l'ouest de l'église (parc. B 255) indiquent qu'il a servi de façade, dès la fin du Moyen Age et plus tard, à une construction civile (ancien presbytère ?), dont témoignent les éléments intérieurs, tel un évier. L'église était dédiée à Notre-Dame, et apparaît sous le vocable de Sainte-Marie dans plusieurs testaments des 15e et 16e siècles ; elle est qualifiée d'église paroissiale dans un acte de prise de possession du doyenné en 1533. Elle abrita les corps de garde lors des guerres de Religion et fut sans doute endommagée ; en 1654, il était question de reconstruire le choeur de l'église, quand un glissement de terrain menaça l'édifice de s'écrouler. Des conflits entre les paroissiens et le chapitre sur le financement retarda l'exécution des travaux. En 1686, l'évêque ordonne de rebâtir l'église Notre-Dame en partie ruinée. Ce n'est qu'à la suite de cette ordonnance et d'un accord entre les parties en 1688, que débute la reconstruction, dont témoigne le portail d'entrée à bossages, seul vestige apparent de cette campagne. En effet, une des élévations reposant sur la pente ne tarda pas à se lézarder et une visite épiscopale de 1746 constate alors que l'édifice menace ruine. La dégradation s'amplifia, et il fallu étayer au début du 19e siècle ; malgré ce, les voûtes s'écroulèrent peu après (vers 1805-1806). L'église Notre-Dame ne fut pas relevée ; il fut décidé de construire dans le bas du village une nouvelle église dédiée à Saint-Pierre, qui fut ouverte au culte en 1808.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 12e siècle , (détruit)
    • Principale : 4e quart 17e siècle , (détruit)
    • Secondaire : 2e moitié 12e siècle
    • Secondaire : Fin du Moyen Age
    • Secondaire : 4e quart 17e siècle
  • Dates
    • 1688, daté par travaux historiques

Les vestiges de l'église Notre-Dame, situés au sommet du rocher qui surmonte le village, sont étroitement liés à ceux de l'ancien château fort, lui aussi détruit, et à l'enceinte fortifiée dont quelques pans de murailles subsistent sur le site. Le plan de l'édifice est difficilement lisible, de même que les niveaux, envahis par les éboulis. La toiture, l'ensemble du couvrement et une grande partie des murs ont disparu. Les pans de murs en place sont bâtis en petit appareil de molasse et les encadrements des ouvertures en pierre de taille de calcaire, ainsi qu'un départ de pilier en moyen appareil ; ce pilier à ressauts assure la transition entre un mur massif, doublé d'une consolidation en moellon, et une partie plus étroite, qui conserve le jambage et le départ d'un arc. Les moellons calcaires sont employés dans les réparations et les murs édifiés lors de la reconstruction, comme celui attenant au portail d'entrée, situé à l'extrémité d'une ruelle au sud-ouest. L'encadrement de ce portail ouvert en plein-cintre est assez bien conservé : piliers harpés et arc à clef pendante, ornés de bossages et à joints refendus ; cet élément d'architecture semble cependant menacé : la face extérieure de l'arc est relativement abîmée, et la clef pend dangereusement. A l'ouest de l'église, la face externe d'un mur, vestige de l'enceinte, est percée d'un grand arc en plein-cintre aux longs claveaux très bien appareillés ; cet arc est muré en moellons et repercé sur deux niveaux de baies rectangulaires, une porte à piédroits adoucis surmontée d'une fenêtre. Le mur à appareil allongé porte quelques assises d'une mise en oeuvre différente, indiquant une surélévation.

  • Murs
    • calcaire
    • molasse
    • petit appareil
    • moellon
  • État de conservation
    vestiges
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • pointe de diamant
  • Précision représentations

    ornement géométrique ; pointe de diamant § Bossages à cavet sur les piédroits et l'arc du portail, base de la clef en pointe de diamant à faces incurvées.

  • Statut de la propriété
    propriété privée (incertitude)
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    portail

Un déblaiement accompagné d'une étude archéologique du site permettrait de mieux identifier les vestiges, qu'il conviendrait de préserver, du moins en partie ; une consolidation du portail du 17e siècle s'impose. De plus, le site est menaçé par des fouilles clandestines et des constructions non autorisées.

Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2005
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel