La ferme, construite en moellon de molasse et enduite, est composée d'un corps principal de plan en L et d'une dépendance isolée au fond de la cour fermée. Les toits, couverts en tuile creuse, sont bordés de deux rangs de génoise. Orienté au sud, le corps principal à travées régulières, de deux niveaux et un comble, abrite le logis. Chaque ouverture est encadrée en pierre de taille. Sur la partie droite de la façade, au niveau de l'ouverture du comble, des traces soulignent la présence d'anciennes structures métalliques qui servaient à monter le blé et du matériel. Un escalier intérieur droit en pierre conduit aux chambres et au grenier. Au rez-de-chaussée, à gauche de l'escalier, la cave voûtée en berceau est percée d'un jour donnant sur la porcherie. A droite de l'escalier, une pièce à vivre couverte d'un plancher à poutres contient une cheminée et un four à pain indépendant dont l'ouverture est fermée par une pierre. Une autre pièce en enfilade est voûtée en anse de panier. A l'ouest, un corps d'un seul niveau en appentis, accolé en retour au logis, abritait la porcherie et le poulailler. Cette dépendance est aujourd'hui en ruine mais il reste des jours rectangulaires et une table à poules en pierre. En retour du logis à l'est, un corps de bâtiment agricole, en appentis, accueillait les moutons et les chevaux. Un portail en plein cintre ouvre sur la cour et au fond de l'étable, au nord, une porte communique avec la rue du Soustet. Les anciennes mangeoires sont toujours en place. Deux cuves à foin permettaient de faire descendre le foin stocké à l'étage. Un escalier extérieur droit en pierre conduit au fenil. Un réduit pour entreposer le bois a été créé sous le palier. L'extension du bâtiment comprend une remise et un petit fenil au-dessus ; la porte cochère à linteau métallique est surmontée d'une porte haute à piédroits en brique. Au nord-est, un jardin potager occupait une grande partie de la cour. A l'est, une dépendance accolée à la maison voisine abritait au 1er niveau une autre bergerie voûtée en berceau ; on accède au fenil par une rampe en terre et par une porte surmontée d'un triangle de décharge. Le portail d'entrée, en ruine, était sans doute encadré de deux piliers architecturés.