Dossier collectif IA26000103 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Les maisons et les fermes de la commune de Montbrison-sur-Lez
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Montbrison-sur-Lez

De l'habitat de l'ancien bourg castral de la Viale, en ruines et déjà déserté au 16e siècle, seuls subsistent quelques vestiges de caves voûtées et des aménagements de logis à l'intérieur du mur de fortification. La demeure qui conserve les éléments les plus anciens (fin du 13e siècle ?), dans ses fondations et partiellement en élévation, est la maison forte de Pontaujard. Toutefois, plusieurs maisons ou fermes repérées, comme Crochamp, intègrent dans leurs murs des éléments architecturaux, voire des parties, datables des 16e et 17e siècles. Ces vestiges ont pu être conservés grâce à leur nature troglodytique. Creusé dans la molasse tendre, l'habitat troglodytique était répandu à Montbrison ; on trouve notamment à la Borie un logis, avec évier et four à pain, et diverses pièces annexes (étables, fromageries ?), l'ensemble difficilement datable. D'autres constructions de ce genre, probablement des logis à certaines époques, ont été désaffectées ou sont devenues des dépendances agricoles ; cependant, des abris troglodytiques sont construits au 19e siècle comme annexes agricoles, tel celui situé en bordure du chemin de la Viale, daté de 1880. La matrice cadastrale de 1825 n'indique que 58 maisons, dont 3 de 1ère classe et 14 de 2e et 3e classes. Celle de 1835 estime, entre autres maisons de 1ère classe, celles d'Hector Doux, à Arron, de Xavier de Chastan à Crochamp (étudiées), de J. Louis Calvier à Gramenon et de Théophile Roux aux Plans, qui sont des maisons de maître avec ferme appartenant à des notables ou habitants aisés. Parmi les dates portées, peu nombreuses, deux remontent au 18e siècle, 1718 à Crochamp, 1783 au moulin de l'Olivière (étudié en tant que moulin), et trois à la 1ère moitié du 19e siècle. La majorité des maisons et fermes repérées figure sur le plan cadastral de 1835 (22 maisons sur 31). La plupart ont été agrandies ou remaniées au cours du 19e siècle, comme celles des hameaux de Beloure, des Clots, de Crochamp, etc. Une quinzaine de constructions nouvelles de maisons sont cadastrées dans la période 1839-1864, et dans les décennies suivantes on note surtout des agrandissements. Avant 1915, Montbrison comptait 69 maisons et fermes, dont 6 résidences secondaires ; 24 nouvelles constructions sont réalisées entre 1915 et 1975 et 68, dont 21 résidences secondaires, entre 1975 et 1990-95, le nombre actuel d'immeubles étant de 163 ; Montbrison n'en compte que 2 à plus de 2 logements. Rares sont les fermes encore en activité, comme celle du Long du Lez (C2 175), beaucoup sont devenues des résidences secondaires ou se sont reconverties en gîtes ruraux. Mais le nombre d'exploitations viticoles, déjà important aux 18e et 19e siècles, tel Gramenon (B 86, maison reconstruite en 1847), reste stable, la viticulture étant toujours la principale ressource de la commune.

  • Période(s)
    • Principale : Fin du Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 13e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 20e siècle

Les maisons et fermes de Montbrison emploient les matériaux locaux, calcaire et molasse des carrières de Taulignan, Grignan et Chamaret, auxquels s'ajoute l'utilisation d'un matériau in situ, substrat molassique tendre et marnes sableuses, le "saffre" ; un habitat troglodytique partiel (la Borie, Crochamp), des dépendances (la Viale) couvertes directement par la roche et fermées ou non en façade par un mur bâti, sont creusés dans le saffre. La tuile creuse en couverture est systématique pour les édifices construits, aux toits généralement à longs pans et bordés de génoises qui font parfois retour sous un pignon en façade, comme aux Bauries, à Gramenon (B 86) ou Odoir. Tandis que le hameau des Gailes est le seul à conserver des parcelles bâties étroites et juxtaposées, nécessitant un escalier extérieur pour accéder au logis à l'étage (A 198 à 214 : type 2), l'habitat n'est groupé que dans les quelques hameaux de Beloure, des Clots, de Peyrol ; le bâti y reste assez lâche, les maisons présentent des façades à travées, le logis s'étend sur deux niveaux reliés par un escalier intérieur (A 253, A 299, A 302, B 48, B 261, C 39, C 54 : types 3 et 4). Elles possèdent souvent d'anciennes remises (B 48) ou écuries et fenils, voire de petites dépendances agricoles qui leur confèrent un caractère de ferme (A 253, B 261, C 54). La plupart du temps, les maisons sont isolées, toutefois relativement proches les unes des autres. La cour est de règle, ouverte ou fermée, parfois par un portail à chaperon (Beloure C 576, Crochamp, Pontaujard) ; un jardin agrémente certaines demeures. Les maisons à plusieurs corps disposent d'au moins deux escaliers, extérieur et intérieur (Crochamp, Gramenon B 86, Arron, les Plans C 63 : types 5 et F). Sur les 16 fermes repérées, 6 sont des parties constituantes d'une maison de notable, dont les dépendances agricoles se situent généralement dans des corps différents de la maison de maître ou dans des ailes en retour (B 389, Fontbonau, Arron) ; la ferme peut également en être totalement séparée (Arron, Les Plans C 63). Dans 11 fermes, un escalier extérieur dessert le logis (types B : B 97, B 167, A 296, C 167, et F : A 597, A 268). La plupart des fermes étaient destinées à l'élevage et à la polyculture (Odoir, Crochamp, C 175). Mais un certain nombre de maisons ou fermes abritent des dépendances spécifiques : fermes de viticulteurs dans la plaine, comme le domaine de Gramenon, ancienne maison de maréchal-ferrant à Peyrol (A 334) contenant une forge et une aile pour l'atelier et les étables. Hormis de rares exceptions (A 12, A 490, B 86, B 362), l'absence de décor en élévation est compensée par des pigeonniers de 3 à 8 boulins, dans quelques maisons ou fermes (A 334, A 597, C 367), certaines en possédant deux (A 296, C 278).

  • Typologies
    MAISONS - type 2 : logis à l'étage, accès par escalier extérieur, dépendances ou communs au rez-de-chaussée ; type 3 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur ; type 4 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur, rez-de-chaussée contenant parfois une dépendance, façade à travées régulières, maison mitoyenne ou isolée, généralement avec cour ou jardin ; type 5 : logis occupant deux étages ou plus, escaliers intérieur et extérieur, maison à deux corps de plan en L, généralement isolée dans un jardin. FERMES - type B : logis à l'étage, escalier extérieur, dépendances au rez-de-chaussée ; type C : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, dépendances agricoles dans le même bloc ou accolées ; type D : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, élévation régulière à travées, dépendances agricoles accolées ou isolées ; type F : logis à l'étage, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles au rez-de-chaussée et accolées ou isolées.
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique, pierre en couverture
  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • molasse
    • moellon
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 163
    • repérées 31
    • étudiées 4
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2006
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel