• inventaire topographique
village
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Chamaret

L'édification, au début du 12e siècle, d'un castrum sur le plateau des Puys, possédé conjointement par la puissante famille de Chamaret et par l'évêque de Saint-Paul-Trois-châteaux, est à l'origine du village. Cette coseigneurie est en effet détenue en partie par l'évêque, qui, en 1202 et jusqu'au début du 15e siècle, possède le haut domaine de la moitié du castrum. Le bourg fortifié, aggloméré au pied du château du côté nord, est déjà important lors du partage entre les héritiers de Dodon de Chamaret en 1254 ; il dispose une enceinte qui vient d'être agrandie, puisqu'il est fait mention, dans l'acte, des anciens et des nouveaux murs (les anciens étant peut-être ceux du château fort ?), et de trois portes : le portail des Vital, la porte de Colonzelle qui ouvrait vers l'est, celle de la Fontaine vers l'ouest, ainsi que de deux poternes, dont celle de la maison de Barast. Les habitants assistent aux offices religieux dans la chapelle castrale, dédiée à Saint-Barthélemy. Cependant, dans le village, commence en 1405 la construction d'une église dont la nef ne sera édifiée qu'en 1492. Les fortifications sont démantelées en 1586 par les Adhémar de Grignan ; seule subsiste en partie la porte de la Fontaine (et des traces d'une autre porte, au nord). La chapelle castrale, s'étant éboulée en partie en 1696, est démantelée. L'église, sous le vocable de Notre-Dame puis de Saint-Barthélemy s'élève en bordure du chemin de grande communication de Bollène à Grignan, qui traverse l'agglomération et qui deviendra la rue principale. Le plan cadastral de 1835 montre qu'elle débouche, à l'ouest, sur une place publique où se situent la maison commune, la forge et les bâtiments communaux ; sur cette place, à peu près au centre du village, se dresse une croix, et plusieurs autres croix de chemin marquent les carrefours. Il y avait également deux écoles, une pour les garçons et une pour les filles. Au milieu du 19e siècle, il y a peu de commerces, excepté cinq cafetiers ou hôteliers. A la fin du 19e siècle, Xavier Sylvestre, habitant de Chamaret, fait un important legs à la commune, qui permit de restaurer la Tour, de construire la mairie-école en 1900 et un lavoir public en 1905 (l'ancien lavoir, daté de 1781 et appelé "la grande Fontaine", était un peu à l'écart du village) ; le bureau de poste s'installe alors dans l'ancienne école.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle
    • Principale : 13e siècle
    • Principale : Fin du Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Arrosé par le Lez, le village perché se développe au pied de la Tour de Chamaret, sauf au sud, et s'étend en étoile le long des voies de communication traversant l'agglomération ; la principale est la route départementale de Grignan à Bollène, avec un embranchement vers Grillon, les autres sont des chemins ruraux conduisant aux villages voisins, Colonzelle et Chantemerle. Les îlots anciens (XVe au XVIIIe siècle), qui intègrent l'église, se situent autour du château fort. Au XIXe et au début du XXe siècle, le village s'est étendu vers le nord, où a été créée une place publique ; c'est dans ce quartier que sont établis l'ancienne mairie-école, la mairie actuelle, le monument aux morts, la poste, ainsi que le lavoir au nord-ouest. Les établissements commerciaux comprennent le café-tabac, deux commerces d'alimentation générale et deux boulangeries pâtisseries.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel