Les sondages archéologiques ont mis au jour, au lieu-dit les Bauries (ou la Borie), des vestiges préhistoriques, qui attestent l'ancienneté, et peut-être la permanence, de l'occupation humaine du site. La toponymie indique par ailleurs des cabanes ou un habitat de pierre : le lieu-dit la Borie figure sur la carte de Cassini (2e moitié 18e siècle). L'habitat troglodytique est une des plus anciennes formes d'habitat, mais il est difficile de situer l'époque de construction de celui-ci ; pourrait-il remonter au Moyen-Age ? Les éléments en place, four à pain et évier de pierre, indiquent que ce logis était occupé au moins au 17e ou 18e siècle. Aujourd'hui désaffecté, il a dû être abandonné au tout début du 19e siècle : dans l'Etat des sections de 1835, il est cadastré comme "jardin" appartenant à Jean-Baptiste Grivel, de Valréas, et, sur le plan cadastral de cette date, une maison de petites dimensions est bâtie sur la parcelle voisine, mais peut coexister avec l'habitation troglodytique (la maison est agrandie en 1855 par Jean-Antoine Jacomet, puis en 1889) ; il est probable que l'abri troglodytique a encore été utilisé par la suite comme dépendance, du moins le four à pain, comme en témoignent les traces noires sur le mur au-dessus de la bouche.
- inventaire topographique
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- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grignan
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Commune
Montbrison-sur-Lez
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Lieu-dit
la Borie
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Cadastre
1835
B
89
;
1985
B
47
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Dénominationsabri troglodytique
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Parties constituantes non étudiéesfour à pain
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Période(s)
- Principale : Moyen Age , (incertitude)
- Principale : Temps modernes
Cet habitat troglodytique est creusé dans une colline de molasse feuilletée, qui surplombe la cour d'une maison, dont il est séparé par un mur. Il se situe à mi-hauteur, dans une veine de marne sableuse et tendre, appelée localement "saffre". L'abri est disposé en alignement sous le surplomb rocheux, et communique par des ouvertures rectangulaires taillées directement dans la roche, avec d'autres petites pièces creusées un peu plus en profondeur dans la veine. L'élévation extérieure était bâtie (partiellement ?) : il subsiste quelques vestiges de murs maçonnés en moellons, des pans de murs plus importants sont également présents à l'intérieur. Le couvrement est une surface horizontale taillée dans la roche. L'intérieur de cet habitat présente des aménagements domestiques : niches cintrées de différentes formes creusées dans la paroi rocheuse, évier en pierre (rapporté) sous une niche cintrée ménagée dans la roche. En léger contrebas, accessible depuis la cour par une sorte de plan incliné où sont maçonnées quelques marches en moellons, était le four à pain creusé dans la roche ; la bouche, couverte d'un arc monolithe en plein cintre, est surmontée d'un mur en partie naturel, en partie bâti. Des cavités utilitaires sont pratiquées dans le mur en retour et à côté du four, dont un placard rectangulaire avec tablettes. Dans la partie supérieure de la roche, à l'extérieur, un trou circulaire correspond peut-être à l'évacuation des fumées.
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Murs
- molasse
- calcaire
- moellon sans chaîne en pierre de taille
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Toitspierre en couverture
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Étagesen rez-de-chaussée surélevé
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Couvrements
- roche en couvrement
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État de conservationdésaffecté, vestiges
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
habitation troglodytique, aujourd'hui désaffectée.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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