Le domaine était à la fin du 17e siècle une grange noble, dépendant du château de Roussas, portée avec les granges de Ratavon et de Chapuis, dans un bail à ferme passé en 1698 par le seigneur de Roussas, Charles de Philibert, mari de Charlotte de Périssol. Sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle), sont figurés des bâtiments à Chapud ainsi qu'à l'Argilas. Sur le cadastre de 1836, le lieu-dit s'appelle Argelas et Chapud, et comprend deux domaines, celui d'Argelas et celui de Chapud ; c'est à ce dernier que correspond cette demeure, qualifiée de château au début du 20e siècle (dictionnaire de Brun-Durand) et dont le plan des bâtiments n'a pas changé. Bien que ses origines remontent à la fin du 17e siècle, il est évident que la maison a été largement remaniée voire reconstruite, probablement à la fin du 18e, ainsi que la ferme, au début du 19e siècle, puis prolongée à l'est. Les jardins ordonnancés qui accompagnent la demeure ont été restaurés en 1945 par un architecte-paysagiste de Versailles.
- inventaire topographique
-
Franchella AlainFranchella AlainCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Grignan
-
Commune
Roussas
-
Lieu-dit
Argelas
-
Cadastre
1836 B 54, 55, 56 ;
1960
B
97
-
Dénominationsmaison
-
Genrede maître
-
Parties constituantes non étudiéesferme, lavoir, jardin, verger, escalier indépendant
-
Période(s)
- Principale : 2e moitié 18e siècle
- Secondaire : 19e siècle
La maison, de plan rectangulaire régulier, est construite en moellons de calcaire enduits, sauf les encadrements de baies en pierre de taille et les chaînes d'angle en harpe. Le toit est à longs pans et croupes sur les élévations latérales, couvert de tuiles creuses et souligné d'une génoise. La façade donne sur un vaste jardin en terrasse à parterres de carrés au centre et pièces de gazon sur les côtés ; on accède à la terrasse inférieure, contenant un verger, par un escalier axial en pierre en fer à cheval. Cette façade ordonnancée, de 2 niveaux et 7 travées régulières, est rigoureuse et sobre. La travée centrale présente un niveau supplémentaire : elle est surmontée d'un petit belvédère à fronton-pignon en tuiles, percé d'une fenêtre et couvert d'un toit à deux pans. La porte d'entrée, située dans l'axe de la façade, est ouverte en plein cintre ; elle est surmontée d'une porte-fenêtre à balcon de ferronnerie. Les fenêtres rectangulaires ont une clef saillante. L'intérieur n'a pu être visité. Une ferme est bâtie derrière la maison, et contre le mur de clôture est adossé un lavoir-abreuvoir.
-
Murs
- calcaire
- moellon
-
Toitstuile creuse
-
Plansplan rectangulaire régulier
-
Étages1 étage carré, comble à surcroît
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée, jardin en terrasses
-
Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
-
Escaliers
- escalier intérieur
-
Jardinsparterre de carrés, pièce de gazon
-
Techniques
- ferronnerie
- sculpture
-
Représentations
- monogramme
- dauphin
-
Précision représentations
monogramme ; dauphin § "R" en médaillon sur le balcon en fer forgé de la porte-fenêtre axiale, au 1er étage ; deux dauphins entrelacés sont sculptés autour du robinet du lavoir-abreuvoir.
-
Statut de la propriétépropriété privée
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
-
Référence MH
Bel exemple de maison de campagne bourgeoise, dont la façade est mise en valeur par les lignes géométriques du jardin.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel