Cette maison d'industriel accompagne une filature de soie, aujourd'hui désaffectée et en ruines. La filature d'origine a été construite en 1822 par la famille Bérenger : elle est portée sur le cadastre de 1835 comme "fabrique à soie", et s'est considérablement agrandie au cours du XIXe siècle. Entre 1878 et 1882, le directeur fait construire sa maison sur le site, selon les plans d'un architecte lyonnais (renseignement oral), et aménager le parc en 1885. La grande cheminée de l'usine, seul vestige parfaitement conservé, a été élevée, quant à elle, en 1890. D'après les statistiques d'André Lacroix, en 1852 le moulinage et la filature travaillaient 50 tonnes de cocons et employaient 60 femmes et 4 hommes. La soie fabriquée servait à la confection des parapluies londoniens. A la suite d'un incendie, la filature a été partiellement reconstruite en 1895 : cette date est portée sur la clef de l'arc de l'entrepôt à charbon. Enfin, en 1905, est bâtie dans le parc une maison en brique et pierre, selon un modèle paru dans le Larousse illustré. La 1ère guerre mondiale a entraîné le déclin de l'activité de l'usine, qui a cessé de fonctionner peu après.
- inventaire topographique
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- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Grignan
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Commune
Chamaret
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Lieu-dit
Font-Jeugne
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Cadastre
1835 B 200 à 204 ;
1983 B 213 à 217
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Dénominationsmaison
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Genred'industriel
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Appellationsdite domaine de Font-Jeugne
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Parties constituantes non étudiéesparc, dépendance, filature, cheminée d'usine, bassin, volière
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Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1890, porte la date; daté par tradition orale
- 1895
Le bâtiment, dans l'angle d'un grand parc, est composé d'un corps de logis, de dépendances et d'une usine dont il reste d'importants vestiges : plusieurs corps accolés, des bassins, et surtout une haute cheminée circulaire en briques, dont la bichromie décorative forme des chevrons à la base et des torsades sur la hauteur. Un ruisseau canalisé au niveau de l'usine pour servir à la filature, traverse le parc, où une allée de platanes conduit à la cour du corps de logis ; cette cour, fermée par un portail encadré de deux portes piétonnes à refends, renferme une volière. Le logis s'inspire d'un modèle urbain, sinon parisien : bâtiment rectangulaire en moellons de calcaire enduits, toit à croupes brisées, les croupes couvertes d'ardoises et la partie supérieure de tuiles plates mécaniques, avec épi de faîtage ; les souches de cheminée en brique sont traitées en éléments de décor. Cette maison bourgeoise se compose d'un sous-sol voûté, d'un rez-de-chaussée surélevé, d'un étage carré et d'un étage de comble ajouré de lucarnes à fronton dans les croupes. Le décor d'architecture, chaînes d'angle à refends, cordon d'étage, travées de fenêtres à encadrement architecturé et garde-corps à balustrade, corniche à denticules, participe à la symétrie et à l'ordonnance des élévations. Les façades antérieure et postérieure mettent en valeur leur travée axiale encadrée de pilastres et précédée d'un perron ; un fronton cintré brisé à volutes rentrantes, qui encadre la fenêtre du comble, couronne la façade sur parc, dont la porte-fenêtre de l'étage est ornée d'un balcon à balustrade de pierre (reconstituée ?). La distribution intérieure est régulière, l'escalier tournant à retours est en pierre, presque toutes les pièces sont pourvues de cheminées.
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Murs
- calcaire
- enduit
- moellon
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Toitsardoise, tuile plate mécanique
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- voûte en berceau
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans brisés
- croupe brisée
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
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Jardinsarbre isolé, groupe d'arbres, bosquet, pelouse
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TypologiesMaison de type IV
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État de conservationrestauré
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Statut de la propriétépropriété privée
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Éléments remarquablescheminée d'usine
Si la maison se rattache quant à elle aux modèles parisiens de maisons bourgeoises de l'époque, les vestiges de la "fabrique de soie", en particulier la haute cheminée de briques bicolores au dessin torsadé, méritent d'être signalés.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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