Dossier d’œuvre architecture IA26000290 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Montjoyer
  • Lieu-dit Citelles
  • Cadastre 1835 B 189, 191 ; 1986 B 147

L'époque de construction de cette ferme n'est pas connue. Elle a fait l'objet de deux campagnes au moins, comme le montre une reprise de construction en façade. Située dans le hameau de Citelles qui s'est formé dans le courant du XVIIe siècle, la ferme peut remonter à cette époque ainsi qu'en témoignent la forme et la modénature de deux portes extérieures dans la partie la plus ancienne, au nord, et d'une petite fenêtre au sud-ouest. Elle occupe deux parcelles sur le plan cadastral de 1835 ; la partie sud ne semble pas être complètement bâtie (ou en ruines ?), bien que l'escalier extérieur y figure. La 2e campagne de construction (adjonction du corps de bâtiment sud) s'est s'effectuée vers le milieu du XIXe siècle, mais le manque d'archives empêche de la dater avec précision. Le petit avant-corps gauche a peut-être été ajouté à ce moment-là, impliquant la modification de l'escalier de façade. Aujourd'hui, les dépendances adossées à l'arrière sont en partie écroulées et la ferme, désaffectée, a été restaurée avant de devenir une résidence secondaire.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 19e siècle

La ferme est composée d'un corps principal de plan rectangulaire flanqué de deux avant-corps en appentis, au sud-ouest, contre la façade antérieure. Le bâtiment est en moellon de calcaire et grès, les chaînes en moellons équarris, les encadrements en pierre, quelques-uns (dépendances) à linteau de bois. Le corps principal, de trois niveaux, comprend des dépendances au rez-de-chaussée, deux logis à l'étage (probablement regroupés en un seul aujourd'hui) et un comble à surcroît. Il est couvert d'un toit à longs pans en tuiles creuses sans génoise, dont le versant sud plus long, se prolonge sur un corps accolé (reprise de construction visible en façade) ; deux appentis couvrent les deux avant-corps de deux niveaux, adossés à la façade antérieure, qui est un mur pignon. Le petit avant-corps de gauche n'est percé que d'un jour vertical au 1er niveau. Au centre du mur pignon se place le départ d'un escalier en équerre en pierre, qui débouche à l'étage sur la galerie couverte. Celle-ci déborde du mur pignon et se poursuit en retour sur l'élévation latérale droite ; construite en moellon, elle repose sur deux voûtes, l'une en plein cintre, l'autre en berceau surbaissé, et son toit est porté par trois piliers rectangulaires (restaurés). La partie en prolongement est fermée par un mur dans lequel est ménagée une porte à piédroits adoucis en pierre et linteau de bois. Ce 2e niveau n'est percé que d'un jour carré au centre, d'une petite fenêtre rectangulaire à droite, dont la partie supérieure de l'encadrement en pierre est taillée en cavet, mais en partie masquée par le toit (ancienne fenêtre à traverse ?), et de la porte ouvrant sur le retour de la galerie. L'entrée du logis se situe probablement dans cette élévation latérale droite, mais il n'a pas été possible d'y accéder, ni de la voir. Deux autres jours sont pratiqués au 3e niveau (comble à surcroît) dans le mur pignon. Au rez-de-chaussée, les arcades sous galerie ouvrent chacune sur une pièce voûtée en berceau ; ces deux anciennes dépendances (bergerie, petite étable ou resserre) ne communiquent pas entre elles. L'élévation latérale gauche, mur gouttereau exposé au nord-ouest, compte aussi trois niveaux ; sur le côté gauche, s'appuie parallèlement au mur un escalier droit en pierre à départ tournant. Cette élévation, relativement étroite et partiellement enduite, ne présente qu'une seule baie par niveau, dont un jour au 3e. Au 1er, une porte en plein cintre bien appareillé ouvre sur une écurie, qui conserve sa mangeoire et son râtelier contre un des murs. Cette pièce du rez-de-chaussée, légèrement enterrée, est voûtée d'arêtes ; elle communique avec le petit avant-corps (autre étable, porcherie ou resserre), qui est divisé en deux par un plancher, mais pas avec les pièces de la partie sud. Au 2e niveau, une porte rectangulaire latérale donne sur le palier de l'escalier. En considérant l'encadrement en pierre grise de cette porte, ce fut probablement l'entrée principale du logis (ou l'un des deux à l'origine) situé à l'étage : une moulure en tore sous le linteau et le long des piédroits met en valeur le chambranle, et une petite croix latine est gravée au centre du linteau. Le logis n'a pu être visité.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • enduit partiel
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau segmentaire
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    Ferme se rattachant à deux types, type B pour la partie nord : logis à l'étage, escalier extérieur, dépendances au rez-de-chaussée ; type F pour la partie sud : logis à l'étage, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles au rez-de-chaussée et accolées ou isolées.
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel