• inventaire topographique
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Valaurie
  • Lieu-dit les Sablières
  • Cadastre 1835 B 491  ; 1970 ZC 57
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, logement, bassin, abreuvoir, étable, écurie, porcherie, bergerie, fenil, grange, magnanerie

La ferme est inscrite comme "maison Sibourg" sur le plan cadastral napoléonien de 1836, où elle comporte seulement un corps de bâtiment orienté sud-est-nord, avec une petite construction au nord-est : dans cette partie, le linteau du fenil porte la date de 1774 ; une plaque de cheminée ornée d'une fleur de lys, datée de 1752 dans le logis de maître, n'est pas significative, le logis semble avoir été reconstruit au tout début du XIXe siècle. Au milieu du XIXe siècle, l'adjonction à l'extrémité nord du corps de logis d'un corps de bâtiment en retour ouest s'est opérée en plusieurs étapes rapprochées : le linteau d'une fenêtre de l'ancienne magnanerie porte la date de 1854, celle de 1866 est gravée à la clef de l'arc de la porte de l'écurie ; ce bâtiment a encore été prolongé vers la fin du XIXe siècle. Le corps de bâtiment bas (bergerie et porcherie) accolé au sud du logis de maître montre une inscription gravée sur une pierre d'encadrement "1921 M B" : il s'agit des initiales de Marius Bayle, grand-père du propriétaire actuel, qui a peut-être fait reconstruire ou agrandir ce bâtiment. Enfin sur le faîte du toit à l'angle des deux corps est placée une petite croix portant la date de 1892. L'activité de la ferme était la polyculture et l'élevage. Bien que l'exploitation ait cessé, les logis ainsi que les différents bâtiments à fonction agricole n'ont pas été modifiés et conservent même leur aménagement, comme les mangeoires dans l'étable ou les claies dans la grange-magnanerie.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1774, porte la date
    • 1854
    • 1866
    • 1892
    • 1921

La ferme est constituée de deux corps de bâtiment en équerre autour d'une cour ouverte, simplement limitée d'un côté par un muret. La construction est en moellon de calcaire, la toiture, formée de toits à longs pans et croupe sur la partie en retour d'angle, est couverte de tuiles creuses, avec génoise à 2 rangs pour le logis de maître et un seul pour les autres corps de bâtiment. Le corps de logis (logis du maître) occupe l'angle du bâtiment orienté sud-nord ; dans son prolongement sud est accolé un corps d'un seul niveau abritant bergerie et porcherie. Au nord-ouest, un important corps de bâtiment en retour abrite les dépendances agricoles et le logement du fermier à l'extrémité. La partie moitié droite du bâtiment comporte des ouvertures à encadrement de pierre de taille, dont deux portes cochères en anse de panier à clef passante et des portes-hautes rectangulaires (écuries et fenil) ; dans la moitié gauche, les encadrements utilisent principalement la brique : au centre, l'arcade en anse de panier d'une vaste remise ou grange, les baies du logis du fermier et le pigeonnier triangulaire encastré dans l'élévation. La façade du logis du maître est symétrique : trois niveaux et trois travées, baies rectangulaires encadrées d'un bandeau plat de pierre, certaines surmontées d'un triangle de décharge, fenêtres de l'étage en surcroît d'un module plus petit ; la porte d'entrée axiale, surélevée d'un degré de 3 marches, donne accès à l'escalier droit en pierre menant à l'étage. La régularité de la façade se retrouve dans la distribution intérieure. Une cheminée en pierre renfermant une plaque datée de 1752 est toujours en place dans la cuisine, ainsi que l'évier en pierre et le potager. Les poêles à bois installés dans les angles d'une ou deux pièces du logis montrent que celles-ci servaient partiellement (et temporairement ?) de magnanerie. La cave voûtée est située derrière l'écurie. Un corps de bâtiment formant retour sur l'angle externe est effondré. La cour, qu'ombragent plusieurs platanes, comporte un bassin-lavoir et un abreuvoir actionné par une pompe. Les élévations postérieures et latérales de la ferme comptent peu d'ouvertures. Au contraire du mur pignon de la porcherie orientée au sud, les murs pignon des corps de logis sont pratiquement aveugles, ainsi que l'élévation postérieure du logis du fermier. Seule la moitié nord-est de ce corps de bâtiment montre quatre travées régulières composées d'un jour au ras du sol, d'une fenêtre rectangulaire et d'un oculus ovale à cadre monolithe, sous la génoise. La ferme a gardé son authenticité. Les differents corps de bâtiment de cette ferme conservent toutes les caractéristiques de leurs fonctions spécifiques et contribuent à la préservation de sa cohérence architecturale.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    Ferme de type D
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Ferme de type D : logis séparé, sur deux niveaux avec escalier intérieur, élévation régulière à travées, parties agricoles accolées

Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel