• inventaire topographique
Les moulins de la commune de Colonzelle
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  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    moulin
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Colonzelle

Cinq moulins sont recensés : quatre sur l'Aulière et un sur le Lez. Trois étaient utilisés pour moudre le blé (A2 444-447, B1 40, B2 434), un autre pour fabriquer du papier (C1 158) et un pour carder la laine (A2 425). Le moulin le plus ancien, figurant au 18e siècle sur la carte de Cassini, est celui sur le Lez, aux Béals ; ce moulin seigneurial appartenait encore en 1835 (Etat des sections) à Joseph Marie De Felix, comte de Muy, dernier seigneur de Grignan. Les matrices des propriétés foncières (1822) indiquent la construction au Vernet d'un moulin à farine en 1827, au nom d'Augustin Feugier (ou Fuzier). Sur le plan cadastral de 1835 sont portés les trois moulins à farine, aux lieux-dits l'Escroze et les Béals (B 16), les Aulières et les Grès (B 533), et le Vernet (A 459). Le moulin situé aux Fournaches (C 140), est désigné sur le plan comme « Fabrique » et cadastré comme fabrique de papier, au nom de Raymond Barthélemy, dans l'état des sections correspondant. Cet état inscrit le second moulin du Vernet (A 425) comme usine, au nom de Joseph Barthélemy, maire de la commune ; il appartient en 1882 à Auguste Barthélemy, filateur de laine. Chaque moulin possédait une partie de canal attenante, ainsi qu'un logis. Au milieu du 19e siècle, la famille Barthélemy détenait quatre des cinq moulins de la commune ; Joseph Barthélemy fait agrandir celui des Béals en 1848. Le moulin des Vernets est reconstruit en 1859-1860, celui des Grès en 1873 ; de nouvelles maisons sont bâties au moulin à carder des Vernets en 1840, au moulin des Béals en 1871 et une ferme à celui des Grès en 1882. Les roues métalliques des moulins à farine ont été fabriquées par l'atelier de constructions métalliques Dijon, qui a succédé au moulin à blé des Vernets. Le moulin à farine des Grès a aussi été utilisé pour l'huile ; son activité a cessé après la guerre de 1914-1918, avant de devenir uniquement une exploitation agricole. Le moulin à papier des Fournaches s'est reconverti en moulin à farine au début du 20e siècle. Le moulin à carder des Vernets a fonctionné jusque dans les années 1950 : on y traitait la laine pour la filer. Aujourd'hui, seule la roue de ce moulin est toujours en place (A2 425), toutes les autres chambres de la roue ont disparu. Les biefs sont encore visibles tout comme les vannes au moulin des Fournaches. Les moulins ont tous perdu leur fonction d'origine ; quatre sont devenus des gîtes ou des résidences secondaires.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Les cinq moulins, de plan linéaire, sont construits en moellon de molasse avec des encadrements en pierre de taille. Les toits sont couverts en tuiles creuses et bordés de plusieurs rangs de génoise. La roue, entreposée dans la chambre, est actionnée par un canal de dérivation creusé depuis la rivière. Les biefs qui conduisent l'eau de la rivière au moulin passent parfois sous les bâtiments comme au moulin de l'Aulière ou au moulin à carder. La chambre de la roue est souvent accolée au logement du meunier comme au moulin étudié des Vernets, aux Grès et aux Fournaches. Parfois, elle est dans un bâtiment indépendant comme aux Béals. Des dépendances agricoles construites à proximité des moulins (porcherie, remise, fenil, poulailler) permettent d'assurer un complément de revenu ou sont utilisées à usage domestique. Des pigeonniers à trois boulins sont percés en façade aux moulins des Béals et des Grès.

  • Toits
    tuile creuse, tuile mécanique
  • Murs
    • molasse
    • grès
    • enduit
    • moellon
  • Décompte des œuvres
    • repérés 5
    • étudié 1
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009