Dossier d’œuvre architecture IA26000412 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ancien presbytère, puis maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Le Pègue
  • Lieu-dit le Village
  • Adresse rue de la Tournelle
  • Cadastre 1835 B 566-566 bis ; 1934 B 651
  • Dénominations
    presbytère
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    terrasse en terre-plein

La maison est insérée dans le noyau fortifié du Pègue (14e siècle ?) dont elle englobe une tour de fortification. L'époque de sa construction n'est pas restituable, mais des éléments architecturaux (baies segmentaires) montrent qu'elle a dû être reconstruite ou remaniée au 18e siècle. C'est alors une maison particulière appartenant à un notable, François Doux. En 1829, la municipalité du Pègue décide d'échanger son ancienne maison commune (qu'il n'est pas possible de situer, les numéros de parcelle ayant changé avec l'établissement du cadastre de 1835) contre celle-ci, proposée par F. Doux. Cette demeure pourrait recevoir le presbytère, la mairie et les écoles. La demande en est faite au préfet de la Drôme en 1831, et des plans des trois étages de la maison sont dressés en 1835. Deux murs de refend transversaux la divisent ; au rez-de-chaussée se situent, à droite, un cellier (« cave ») et un bûcher donnant sur un passage à l'arrière (nord), ainsi que l'escalier, au centre la cuisine par où l'on rentre, à gauche un salon et un petit cabinet derrière, au 1er étage l'escalier et une ancienne cuisine au-dessus des communs, puis deux chambres contiguës, le 2e étage est en greniers (« galetas »), mais une petite pièce au nord, contre l'escalier, peut servir de chambre à coucher. La tour abrite un clapier (lapinière) au rez-de-chaussée, un petit cabinet bibliothèque au-dessus, un colombier au dernier niveau. L'échange réalisé, la maison est finalement destinée au seul presbytère. En 1864, il est agrandi d'une partie de maison voisine : l'adjonction se voit nettement sur la façade principale, où la 1ère travée de gauche est différente des autres. Peu après, en 1869, avec l'aménagement d'un cabinet (pièce de travail ?) côté rue, l'édifice fait l'objet d'une restauration partielle. En 1873, le curé Caffiero décrit l'état du presbytère, convenable dans l'ensemble, mais sale ; l'entrée se fait par la rue de la Tournelle à l'est. Le curé demande des réparations, car toute la partie nord-est de la maison est endommagée par les ruissellements d'eau venant de la rue de la Tournelle. Cinq ans plus tard, il renouvelle sa demande, car il semble que, sauf la clôture du jardin en 1875 (terrasse actuelle), les réparations concernant le bâtiment n'aient pas été effectuées. En revanche, à son initiative, d'autres travaux d'amélioration urbaine, voirie et arrivée d'eau, ont bénéficié à tous les habitants : à la place du sentier rocheux et glissant montant à l'église, la municipalité a construit une rue à degrés (rue de la Tournelle), et canalisé les eaux en établissant, en 1876, une fontaine à l'angle des deux rues, servant autant au presbytère qu'à tout le quartier. Dans le courant du 20e siècle, les curés n'habitant plus le Pègue ont abandonné ce logement ; des années 1960 jusqu'en 1986, les combles du presbytère ont été utilisés comme dépôt de fouilles archéologiques. L'édifice, restauré, est aujourd'hui habité par des particuliers.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

L'édifice est situé au milieu de la rue haute dans le noyau fortifié du village, dont il intègre une tour de fortification sur l'angle de la parcelle faisant retour sur la rue de la Tournelle. Construit dans la pente de cette rue, il présente des niveaux décalés. Sa façade donne sur une terrasse dallée surplombant la rue haute, où l'on peut accéder depuis la rue de la Tournelle par un degré extérieur fermé d'un portillon, contre la tour. La demeure est bâtie en moellon de calcaire, les élévations revêtues d'un enduit laissant apparaître la pierre, les cadres des baies sont en pierre de taille calcaire, la couverture en tuile creuse, les rives des murs gouttereaux fermées de 3 rangs de génoise, et 2 sous la croupe de la tour. La façade sur la terrasse, de trois niveaux, présente des travées irrégulières : au 1er niveau s'ouvrent, légèrement décentrée, une large porte en anse de panier à chambranle à feuillure et trois fenêtres rectangulaires à feuillure placées à des hauteurs différentes, au 2e niveau, cinq fenêtres, l'une rectangulaire, les quatre autres couvertes d'un linteau segmentaire, chambranle à feuillure et appui saillant mouluré, enfin 2 jours carrés au 3e niveau (comble à surcroît). A la base de la tour, dans l'angle interne, est percée une étroite porte basse, et dans sa façade un jour au niveau de l'étage, surmonté d'une pierre cruciforme sculptée d'un ostensoir. Au-dessus, un pigeonnier en pierre à 3 rangs de boulins (3 demi-circulaires, puis 2, puis un circulaire) et perchoir à la base, est placé sous la génoise. La tour ne comprend pas d'autre ouverture. L'élévation latérale sur la rue de la Tournelle compte aussi trois niveaux, sans travées : jour et porte rectangulaires au 1er, et une petite fenêtre rectangulaire aux 2e et 3e niveaux (1er étage et étage en surcroît), aucune baie n'étant superposée. La porte ouvre sur un vestibule contenant un escalier tournant en pierre. Le reste de la maison n'a pas été vu. Contre le mur de la terrasse, à l'angle, est aménagée un abreuvoir avec fontaine publique surmontée d'une statue de la Vierge.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe
    • croupe ronde
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier intérieur : escalier tournant en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • croix grecque
    • objet de culte
  • Précision représentations

    croix grecque ; objet de culte § Sur la face de la tour, à la partie supérieure, est insérée une pierre monolithe taillée en forme de croix grecque et sculptée en demi-relief d'un ostensoir surmonté d'une croix.

  • Statut de la propriété
    propriété privée (incertitude)
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel