Dossier d’œuvre architecture IA26000415 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison de notable : ancienne demeure seigneuriale ?
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grignan
  • Commune Salles-sous-Bois
  • Lieu-dit village
  • Adresse rue de la, 5 Cure
  • Cadastre 1835 A 729-730  ; 1988 A 636-638
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de maître
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits, communs

La demeure est construite à l'intérieur des fortifications de l'ancien castrum et sur sa partie la plus élevée, autrefois dégagée au centre par la place appelée "la planette". Cette position permet de supposer qu'il pourrait s'agir d'une demeure seigneuriale construite, peut être à l'emplacement de l'ancien château, dans la 1ère moitié du XVIIe siècle d'après ses caractères architecturaux. D'autre part, malgré une subdivision postérieure de parcelles, une petite partie d'un mur de l'édifice au sud-ouest est mitoyenne avec l'église. De plus, devant la façade de la maison est établi un ancien puits commun. Sur le plan cadastral napoléonien levé en 1835, la parcelle a sensiblement le même plan (sauf une petite partie démolie au sud) ; faisant partie de la même parcelle (aujourd'hui A 636), le bâtiment de dépendances situé à l'arrière n'est que partiellement construit (partie sud) et depuis peu : l'arc de la porte cochère porte la date 1822 gravée à la clef. Prolongé à l'ouest, ce bâtiment a été aligné sur la façade voisine, montée Saint-Roch, et un autre corps lui a été adjoint au nord dans le courant du XIXe siècle. Seule une porte (XVIIIe ?) et une ou deux fenêtres ont été percées (ou transformées) dans le corps de logis qui conserve un aspect d'origine homogène. Les quelques remaniements du XXe siècle n'ont affecté que les bâtiments annexes accolés au sud du corps de logis.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1822, porte la date

L'édifice est constitué d'un imposant corps de logis de plan en T donnant à l'est sur la rue de la Cure, de corps secondaires accolés au sud, et d'un vaste corps de dépendances adossé à l'ouest. Le terrain élevé sur lequel il est implanté surplombe la rue de l'Androune bordée d'un mur de soutènement qui suit le tracé de l'ancien mur d'enceinte. Le bâtiment est construit en moellon de calcaire, dont certains, dans le corps de logis, sont équarris. Le toit principal est à longs pans, des appentis couvrent d'autres corps de hauteur différente, la couverture est en tuile creuse (pas de génoise). Le corps de logis massif présente un avant-corps à l'est, contrebuté à droite par un épais contrefort (sur l'angle nord). Il comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé où se situe le logis et un étage en surcroît (ou comble, selon les niveaux intérieurs). La façade compte 3 niveaux, les baies se répartissent en travées irrégulières. La partie gauche en retrait ne compte qu'une travée latérale à droite : porte couverte d'un arc segmentaire au 1er niveau, fenêtre à traverse au 2e, jour chanfreiné au 3e, les deux à appui mouluré. Dans l'angle en retour, sur le petit côté sud de l'avant-corps, se situe l'entrée et la travée d'escalier, éclairée au 2e niveau d'une petite fenêtre à appui mouluré. La porte d'entrée, surélevée d'un degré de 3 marches, est en plein cintre, l'arc retombant sur des impostes et piédroits à pilastres moulurés en creux. La mouluration de l'arc est à fasces, comme le cadre de la fenêtre à traverse et celui de la fenêtre à croisée qui anime la face est de l'avant-corps, contre laquelle s'adosse l'ancien puits commun. Excepté cette grande baie à traverse et meneau plats située au 2e niveau, cette élévation présente peu d'ouvertures, juste un jour chanfreiné au 1er niveau et deux petites fenêtres de modules différents. La partie en retrait à droite compte une travée au-dessus du contrefort. Le mur pignon nord est presque aveugle ; la moitié, où une baie rectangulaire horizontale (fin XXe siècle) est percée au ras du sol, fait partie du corps de logis, l'autre moitié des communs qui lui sont adossés, situés au sommet de la montée Saint-Roch et donnant sur la place de la Planette. Ce corps en U forme un porche couvert, largement ouvert au centre. La partie gauche ne comprend qu'un niveau : une large porte cochère rectangulaire, à linteau surmonté d'un arc de décharge, ouvre sur la remise. Les deux autres parties comptent deux niveaux, celle du fond située sous le faîte du toit, et la partie droite du fait du dénivelé de la rue. La partie du fond contenait l'écurie avec le fenil au-dessus, celle de droite un logement (cocher ou domestique). La porte cochère de l'ancienne écurie est en anse de panier et porte la date de 1822 à la clef de l'arc. Deux escaliers droits en pierre conduisent à l'étage, l'un contre le mur de droite, l'autre à l'extérieur contre le retour en façade, où il est abrité par l'avant-toit débordant.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage en surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    Maison se rattachant partiellement au type 5
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le corps de logis, dont les rares modifications n'entachent pas l'unité de style, mérite d'être signalé. Des recherches plus approfondies pourraient (ou non) confirmer l'hypothèse d'une demeure seigneuriale.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel