La société Chartron, de Saint-Vallier, regroupe élevage de vers à soie, moulinage, filature et tissage en plusieurs fabriques implantées à Romans, Saint-Donat et Saint-Vallier, depuis 1834 avec 650 employés. La totalité de la production est orientée vers Lyon. Après la mort de Victor Chartron, en 1841, son frère aîné Raphaël, continue à diriger les manufactures de soieries jusqu'en 1849. Elu maire et pour mieux se consacrer à sa nouvelle fonction, M. Chartron se retire des affaires et confie la manufacture à ses neveux, MM. François et Paul Chartron, qui ne tardent pas à s'adjoindre leur beau-frère M. Ladoix-Monnier de Lyon. Cette nouvelle société prend un développement considérable. Elle fait la prospérité de Saint-Vallier et contribue à perfectionner l'ouvraison de la soie dans la région. La soie y subit toutes les préparations possibles et chose rare à l'époque : le cocon du ver à soie n'entre dans l'usine que pour en sortir transformé en tissus. MM. Chartron et Monnier ouvrent une maison à Milan, une autre à Londres. L'usine de Saint-Vallier est installée dans l'ancien couvent des pères Picpus. Ce couvent placé sous le vocable de "Notre Dame des Sept Douleurs" a été édifié en 1643 par Jean de La Croix-Chevrières, comte de Saint-Vallier. Il dépendait de la Maison du Tiers-Ordre de la Guillotière à Lyon. Les Pères du Tiers-Ordre étaient communément appelés les pères Picpus, d'où le nom du couvent des Picpus, qui a provoqué l'appellation de Picpus à tout le quartier et plus récemment à la route départementale 51 qui y conduit. Après 1789, le couvent est vendu comme Bien national. Les religieuses de la Nativité acquièrent le domaine Chartron en 1876, pour y transporter leurs école et pensionnat. Après la fermeture de l'usine, les bâtiments abritent l'école confessionnelle de filles tenue par les religieuses de la Nativité. En 1906, les bâtiments sont vendus à la commune. Ils abritent actuellement l'hôpital de Saint-Vallier. Eugène Napoléon Buissonnet (1833-1902), négociant en soie employé à la manufacture Chartron frères, est envoyé en Chine où il participe à l'établissement de la première maison française pour le commerce des cocons et de la soie. Après de longs séjours en Chine, il rentre en France et se retire à Saint-Vallier, dans la propriété que possède sa famille au quartier des Heurs et Carances. Ses parents y ont autrefois exploité une poterie de grès. Il fait transformer la maison pour lui donner une style oriental qui lui rappelle ses voyages en Chine. Il lègue cette maison à l'hôpital de Saint-Vallier qui, en 1908, la revend à la commune qui y établit l'école supérieure de garçons. Buissonet est maire de Saint-Vallier de septembre 1870 à mai 1871. Après une période de prospérité qui a duré quelque 20 ans, la soie enregistre des baisses énormes, la société Chartron-Monnier liquide ses affaires. Les immeubles sont vendus, M. François Chartron se retire à Lyon ; plusieurs centaines d'ouvriers se trouvent sans travail. L'usine de Saint-Vallier est installé dans l'ancien couvent des pères Picpus. Ce couvent placé sous le vocable de Notre Dame des Sept Douleurs a été édifié en 1643 par Jean de La Croix-Chevrières, comte de Saint-Vallier. Il dépendait de la Maison du Tiers-Ordre de la Guillotière à Lyon. Les Pères du Tiers-Ordre étaient communément appelés les pères Picpus, d'où le nom du couvent des Picpus, qui a provoqué l'appellation de Picpus à tout le quartier et plus récemment à la route départementale 51 qui y conduit. Après 1789, le couvent est vendu comme Bien national. Les religieuses de la Nativité acquièrent le domaine Chartron en 1876, pour y transporter leurs école et pensionnat. En 1906, les bâtiments sont vendus à la commune. Ils abritent actuellement l'hôpital de Saint-Vallier.
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- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Rhône-Alpes patrimoine industriel - Saint-Vallier
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Commune
Saint-Vallier
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Adresse
rue de Picpus
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Cadastre
2004
AM 10, 12
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Dénominationsfilature, tissage
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Appellationsmanufacture Chartron frères
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Destinationsécole, pensionnat, hôpital
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle
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Dates
- 1834, daté par source
L'ancien atelier est actuellement l'hopital au nord-est accolé à l'ancienne chapelle de l'usine. Au-dessus du portail d'entrée de l'usine, les attributs du commerce et de l'industrie étaient peints (enseigne). Vaste pignon de la façade principale. L'ensemble se composait des bâtiments situés à gauche de l'entrée de l'hôpital jusqu'à la Maternité.
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Murs
- brique
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Toitstuile mécanique
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Étages3 étages carrés
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Couvertures
- toit à longs pans
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État de conservationétat moyen
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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Documents d'archives
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Interview de Monsieur Marcel Peyret, historien local, juin 2004
Bibliographie
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Chambre de commerce et d'industrie de Valence et de la Drôme. De la soie à l'atome ou 100 ans d'industrie drômoise. 1979
p. 176 -
CAISE Albert.Histoire de Saint-Vallier, de son abbaye, de ses seigneurs et de ses habitants. Roanne, Editions Horvath, réédition de 1876, 1988
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FAYARD Ennemond. Notice historique sur Saint-Vallier. Office d'édition du livre d'histoire, 1996, réédition de 1894
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PERICARD René. Histoire anecdotique de Saint-Vallier-sur-Rhône. Annonay, Imprimerie du Vivarais, 1976