Dossier collectif IA26000488 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional des Baronnies provençales
Les maisons de Barret-de-Lioure
Copyright
  • © Parc naturel régional des Baronnies provençales
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Espace patrimonial et paysager du Bassin de Montbrun-les-Bains
  • Adresse
    • Commune : Barret-de-Lioure

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les maisons de la commune de Barret-de-Lioure (canton de Nyons et Baronnies, Parc naturel régional des Baronnies provençales, département de la Drôme). Le terme "maison" comprend les édifices totalement dévolus à l'habitation, ainsi que ceux comprenant une partie habitation et une partie agricole (étable, remise, fenil…) réunies sous un même toit.

Les conditions de l'enquête

Le repérage des entrepôts agricoles sur la commune de Barret-de-Lioure a été effectué au cours des mois d'avril et mai 2016. Le recensement s'est fait à partir du cadastre de l'édition mise à jour pour 1987. Le plan cadastral dit "napoléonien" (1813), et son état des sections (1824) ont servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; l'ensemble des états des sections de ce cadastre a été consulté. Toutes les constructions portées sur le cadastre de 1987 ont été vues, au moins de l'extérieur.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux maisons et décrivant :

- la ou les fonction(s) visible(s) du bâtiment,

- la présence éventuelle et la caractérisation des espaces libres,

- la mitoyenneté,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit et la nature de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les décors extérieurs,

- les aménagements intérieurs (escalier, cheminée, cloisons…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés mais dont le parti pris architectural d'origine restait lisible ont également été repérés. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

La qualité de conservation architecturale du corpus communal est mauvaise, puisque une seule maison du village a put être considérée comme « préservée », le reste étant soit « restauré », soit « dénaturé ». La maison située au Génisseau, « ruinée » pour partie, conserve néanmoins suffisamment d'aménagements extérieurs et intérieurs pour avoir été étudiée.

7 maisons ont été repérées, 2 maisons ont été sélectionnées (28 % du corpus) et font l'objet d'un dossier d'inventaire individuel.

II. Caractères morphologiques

Localisation et contexte historique

Localisation

Toutes les maisons ont été repérées au village, ou à sa périphérie immédiate, sauf une qui est située dans l'ancien hameau du Génisseau.

Le corpus très réduit s'explique par l'abandon quasi total du village, débuté dès le seconde moitié du 19e siècle. Effectivement sur plus de 80 bâtiments mentionnés au début du 19e siècle, seulement une petite quinzaine subsistent à l'heure actuelle, presque tous partiellement ou totalement reconstruits dans la seconde moitié du 20e siècle.

LOCALISATION

maisons de Barret-de-Lioure

village de Barret

86,0 %

hameau du Génisseau

14,0 %

localisation des maisons de Barret-de-Lioure

Contexte historique

Une seule maison possède une date portée, gravée, de « 1622 » ; elle est mitoyenne du bâtiment de la mairie.

Date portée (1622), sur une maison au Terron.Date portée (1622), sur une maison au Terron.

Au nord-est du village, quelques maisons-rempart subsistent, intégrant un passage couvert par un plancher, ancienne porte de l'enceinte appelée « haut portail ». L'origine des ces maisons-rempart pourrait remonter à la seconde moitié du 14e siècle ou au début du 15e siècle. Cependant, si la base architecturale des maisons du village paraît dater de la fin du moyen-âge, elles ont connu des remaniements postérieurs.

Maison-rempart, à l'entrée nord-est du village.Maison-rempart, à l'entrée nord-est du village. Maison-rempart et passage couvert du « Haut Portail ».Maison-rempart et passage couvert du « Haut Portail ».

Ainsi, des photos anciennes du village montrent que nombre des maisons ont été réaménagées au cours de la seconde moitié du 18e siècle, avec des façades pourvues de fréquents encadrements en arc segmentaire. Ce phénomène caractérise encore la dernière maison ruinée située au centre du village, même si elle ne conserve qu'une partie de son élévation ouest (cette maison pourrait correspondre à la résidence seigneuriale mentionnée au 17e siècle et citée par A. Lacroix en 1901).

Maisons ruinées au village, dans les années 1950 (photographie noir et blanc).Maisons ruinées au village, dans les années 1950 (photographie noir et blanc). Probable maison seigneuriale, dans les années 1930 (photographie noir et blanc).Probable maison seigneuriale, dans les années 1930 (photographie noir et blanc).

L'état des sections cadastrales de 1788 et de 1824 montre que les maisons du village se trouvent alors fréquemment en multipropriété, 50 % en 1788 (G. Picron, 2016) et 33 % en 1824. En 1824, les maisons concernées sont alors partagés entre deux propriétaires (trois-quarts des cas) ou trois propriétaires (un quart des cas). Le plus souvent, l'un possède un « rez-de-chaussée » parfois accompagné d'un « premier » étage, et l'autre « le surplus ». Sont également mentionnées des parties de bâtiments qui sont parfois elles-même l'objet d'une copropriété.

Au cours du 19e siècle, la physionomie du village évolue et les documents cadastraux (matrice, table des mutations, etc.) montrent un renouvellement régulier des constructions. Ainsi, pour le village intra-muros et sur la période 1826-1879, huit bâtiments sont déclarés comme « construction neuve », remplaçant des constructions déjà existantes, et deux font l'objet d'extensions. La majorité de ces constructions sont faites avant 1865, même si l'on observe un second souffle dans les années 1870. Sur cette même période, seulement trois bâtiments sont déclarés détruits, et non remplacés. Une petite dizaine de bâtiments font l'objet d'un changement d'affectation, passant de « maison » à « grenier à foin » ou « bâtiment rural ». Dans deux cas, cette mutation précède une reconstruction à neuf. Un seul bâtiment (qui pourrait correspondre à la résidence seigneuriale mentionnée au 17e siècle) fait l'objet d'une mutation de « bâtiment rural » vers une « maison ».

Une maison située au niveau d'une brèche ouverte dans l'enceinte à la fin du 19e siècle, date du début du 20e siècle.

Maison au village.Maison au village.

Implantation et composition d'ensemble

Implantation

Dans le village, l'urbanisation est dense et les bâtiments sont regroupés en quelques îlots séparés par des ruelles étroites. Cette densité du bâti se traduit par une importante mitoyenneté à l'origine, mais la ruine de la plupart des bâtiments masque cette réalité. Par ailleurs, les espaces libres sont très peu présents autour des maisons puisque seule celle du Génisseau possède une cour attenante.

MITOYENNETE

maisons de Barret-de-Lioure

0 mur

28,5 %

1 mur

43,0 %

2 murs

28,5 %

dont 2 murs //

100,0 %

dont 2 murs T

0,0 %

3 murs

0,0 %

mitoyenneté des maisons de Barret-de-Lioure

Une seule maison est installée en terrain plat et toutes les autres sont adossées à la perpendiculairement au sens de la pente, sauf une qui est parallèle ; deux sont directement adossées au rocher. Les façades principales sont toutes placées en mur gouttereau.

Composition

Serrées dans un dense tissus urbain, les maisons sont de petits blocs en hauteur, souvent traversantes sur les îlots périphériques, mais enclavées dans les îlots du centre du village.

Le cadastre de 1813-1824 indique que, sur 84 « maisons » intra-muros, 49 % possèdent une emprise au sol comprise entre 20 m² et 30 m². La moyenne se situe à 41 m², mais elle doit être pondérée par le fait que les maisons les plus grandes (de 60 m² à 115 m²) ne représentent que 15 % du corpus mais concentrent 33 % de l'emprise générale cadastrée. On compte trois « maisons » de moins de 10 m² d'emprise : 5 m², 7 m² et 9 m², et dix maisons d'une dizaine de m² au sol. Sur ce plan cadastral, il existe cinq passages couverts, en plus des trois portes de l'enceinte, qui sont mentionnés comme étant des parties habitables.

La nature et l'association des parties constituantes des maisons nous renseignent sur leur intégration à l'activité locale. Toutes les maisons, possèdent une étable, et la moitié d'entre elles un fenil. Deux maisons possèdent en plus un cellier ou une remise. La présence d'un séchoir a été noté pour deux maisons.

Les cadastres de 1788 et de 1813-1824 mentionnent également la présence d'« écurie » (= étable), « cave », « galetas », « grenier à foin », « loge à cochon », « chambre » dans les maisons du village.

Matériaux et mise en œuvre

Maçonnerie

Les maisons sont construites en maçonnerie de moellons calcaires, généralement peu équarris, montés au mortier de chaux et de sable. L'usage de blocs de brèche calcaire a en outre été observé pour plus de la moitié du corpus. Les chaînes d'angles sont généralement en pierre de taille calcaire, en gros moellons équarris ou en moellons simples, et parfois ces matériaux sont combinés ; l'usage de la brèche calcaire en pierre de taille a été relevé.

Mur de soutènement d'une maison au village, avec un réduit sous voûte en berceau.Mur de soutènement d'une maison au village, avec un réduit sous voûte en berceau. Chaîne d'angle avec pierre de taille de brèche calcaire, ruine d'une maison au village.Chaîne d'angle avec pierre de taille de brèche calcaire, ruine d'une maison au village.

Les enduits anciens sont conservés sur seulement deux maisons, il s'agit d'enduit rustique à la chaux, projeté.

ENDUITS

maisons de Barret-de-Lioure

à pierres-vues

0,0 %

à inclusions

0,0 %

rustique

28,5 %

à la tyrolienne

0,0 %

lisse

0,0 %

sans enduit

0,0 %

enduit récent

71,5 %

nature des enduits des maisons de Barret-de-Lioure

Les balcons qui existent aujourd’hui sont récent et en béton.

Escaliers extérieurs

Dans le cadastre de 1788, les escaliers extérieurs sont qualifiés de « pontins » et ce document en recense 18. Sur le cadastre de 1813-1824 un « escalier » extérieur, commun à deux propriétaires, fait l'objet d'une petite parcelle de 4 m² : l'un possédant « le dessous de l'escalier » et l'autre « le dessus ». Aujourd'hui, une seule maison possède un escalier de distribution extérieur maçonné, droit et adossé parallèlement à la façade ; elle possède également une terrasse sur voûte, desservant le logis et accessible par un autre petit escalier extérieur.

Les deux escaliers intérieurs observés lors du repérage de terrain sont tournants. Ils sont construits en maçonnerie légère sur une structure en bois (planches ou lattis), avec des marches en carreaux de terre cuite, des contre-marches façonnées au mortier et des nez de marches en bois.

Portes

On notera pour mémoire que de nombreux éléments architectoniques en pierre de taille ont été pillés dans le village dans les années 1950-1960.

Les encadrements des portes sont en pierre de taille calcaire, avec un linteau droit monolithe ou en arc segmentaire, ou ils sont en maçonnerie brute avec un enduit de finition au gypse, et le linteau est alors droit et monolithe.

Vestige d'un encadrement de porte de logis, maison au village.Vestige d'un encadrement de porte de logis, maison au village. Porte d'étable, maison au village.Porte d'étable, maison au village.

ENCADREMENTS

PORTE DU LOGIS

maisons de Barret-de-Lioure

bois - façonné

28,5 %

pierre de taille

28,5 %

dont linteau monolithe

50,0 %

dont plate-bande

0,0 %

dont arc segmentaire

0,0 %

dont arc plein-cintre

50,0 %

dont anse-de-panier

0,0 %

brique

0,0 %

sans objet

0,0 %

non significatif

43,0 %

nature des encadrements de porte du logis des maisons de Barret-de-Lioure

Fenêtres et baies

Presque toutes les maisons possèdent des encadrements de fenêtres avec encadrement au mortier de gypse lissé et linteau droit monoxyle, et une a des encadrements en moellons bruts. Deux maisons conservent néanmoins des encadrements de fenêtre en pierre de taille calcaire, en arc segmentaire. On note la présence fréquente d'arc de décharge en moellons clavés.

Fenêtre partiellement murée, maison au village.Fenêtre partiellement murée, maison au village. Fenêtre d'une maison, au village.Fenêtre d'une maison, au village.

Les contrevents anciens qui occultent les fenêtres ont presque tous disparus, mais eux maisons possèdent encore des contrevents à cadre ou en planche simple.

Deux cas de baie fenière ont été observé. A chaque fois il s'agit d'une porte haute, placée en façade latérale ou en façade principale. Les encadrements de ces baies fenières sont traités de la même manière que les fenêtres, à savoir façonné au mortier avec un linteau en bois. Un cas d'encadrement en brique avec linteau monoxyle a été relevé à Barret-de-Lioure.

Voûtes et couvrements

La présence de voûte a été repérée dans deux maisons. Il s'agit de voûtes en berceau plein-cintre ou segmentaire, qui couvrent une étable ou un cellier. Une maison du début du 20e siècle possède un couvrement en voûtains de brique sur poutrelle métallique.

En l'absence de voûte, les pièces des étages supérieurs possèdent un plancher sur solives ou une chape sur quartons.

Petit cellier voûté en rez-de-chaussée, dans une maison du village.Petit cellier voûté en rez-de-chaussée, dans une maison du village. Couvrement en voûtains, dans une maison du village.Couvrement en voûtains, dans une maison du village.

Aménagements intérieurs

Les sols des pièces à usage d'habitation sont généralement couverts en carreaux de terre cuite carrés ou rectangulaires, en tomettes hexagonales ou en carreaux de ciment teintés. Deux sols en pierre ont été observé, l'un en dalles taillées et l'autre en lauzes. Le sol de l'étable ou des resserres est en terre battue. Le sol des fenils ou des séchoirs est un plancher rustique, quelques fois recouvert d'une chape de mortier. Dans les pièces d'habitation, les murs étaient enduits, ainsi que les plafonds. Des vestiges de moulures de plafond (quart-de-rond) en gypserie ont été observées. Les cloisons intérieures sont réalisées principalement en maçonnerie légère et pans de bois, avec un remplissage de gravas.

La pièce servant de cuisine dispose d'une cheminée, souvent flanquée d'un placard-niche pour conserver les huiles ; un cendrier à pu être observé, ainsi qu'une sortie de pile d'évier en terre cuite. Un crochet en bois scellé dans le mur a été noté. Dans les étables, on note la présence de mangeoire sur banquette maçonnée, fermée une planche dressée

Les deux escaliers intérieurs observés lors du repérage de terrain sont tournants. Ils sont construits en maçonnerie légère sur une structure en bois (planches ou lattis), avec des marches en carreaux de terre cuite, des contre-marches façonnées au mortier et des nez de marches en bois.

Niche de potager, dans une maison du village.Niche de potager, dans une maison du village. Crochet en bois, dans une maison du village.Crochet en bois, dans une maison du village. Petit escalier, dans une maison du village.Petit escalier, dans une maison du village.

Structure, élévation, distribution

Façades et structuration des niveaux

Les maisons ont de deux à quatre niveaux d'élévation, avec une importante majorité pour trois niveaux.

NIVEAUX

maisons de Barret-de-Lioure

1

0,0 %

2

14,0 %

3

72,0 %

4

14,0 %

5

0,0 %

nombre de niveaux des maisons de Barret-de-Lioure

Aucune maison du corpus communal ne possède d'élévation ordonnancée, et une seule a une façade organisée avec deux travées. Le reste est constitué de façades à percement irréguliers, tant en verticalité qu'en horizontalité. On note cependant qu'elles possèdent de deux à trois axes d'ouvertures. Les portes sont majoritairement rejetées sur un côté de la façade principale, voir sur une façade latérale.

Structuration des étages

En raison de la forte pente, une seule maison ne possède pas d'étage de soubassement. La moitié des autres maisons compte un étage de soubassement, et le reste deux étages de soubassement.

ETAGES DE SOUBASSEMENT

maisons de Barret-de-Lioure

un

43,0 %

deux

43,0 %

trois

0,0 %

sans objet

14,0 %

nombre d'étages de soubassement pour les maisons de Barret-de-Lioure

Au niveau de la répartition des étages, le cas le plus fréquent (43 % du corpus communal) correspond aux maisons avec : "un étage de soubassement + un rez-de-chaussée surélevé + un étage carré OU un étage de comble".

Une maison possède uniquement deux étages de soubassement.

Accès au logis et escaliers

La présence d'un escalier de distribution extérieur ne concerne qu'une maison. Construit en maçonnerie, il est adossé parallèlement à une façade latérale. Cette même maison dispose d'un autre escalier extérieur donnant sur une terrasse, laquelle dessert le logis.

Toutes les maisons du corpus communal possèdent un escalier intérieur. Néanmoins sa forme et sa position précise n'ont pu être renseignés que dans deux cas. Ces escaliers intérieurs sont placés en angle de parcelle, côté rue et sont soit directement accessibles depuis la porte du logis, soit un peu décalés. Ils sont tournants.

Toit et couverture

Forme du toit

Les toits conservés sont tous en pente douce et à longs pans ; une maison possède une croupe.

TOIT

maisons de Barret-de-Lioure

un pan

0,0 %

mixte

(un pan + longs pans)

0,0 %

longs pans

72,0 %

longs pans + croupes

14,0 %

non significatif

14,0 %

nature des toits des maisons de Barret-de-Lioure

Charpente

Deux charpentes à pannes ont pu être observées, dont une soutenue par une pile de fond en bois, en trois parties, démarrant à l'étage de soubassement (maison du 17e siècle).

Avant-toit et saillie de rive

Les avants-toits anciens conservés (85,5 % du corpus) sont tous traités en un ou deux rangs de génoise, et parfois les deux. La présence de deux rangs concernent 71,5 % du corpus. Un cas de rangs de génoise alternés avec rangs de carreaux de terre cuite a été observé. Cette génoise est parfois peinte en blanc.

43 % des maisons reçoivent une saillie de rive des pignons, qui constituée d'une génoise à un ou deux rangs. Le passage de l'avant-toit à la saillie de rive est traité en éventail dans la moitié des cas.

Avant-toit constitué de deux rangs de génoise, maison au village.Avant-toit constitué de deux rangs de génoise, maison au village. Avant-toit constitué de deux rangs de génoise sur un rang de carreaux de terre cuite, maison au village.Avant-toit constitué de deux rangs de génoise sur un rang de carreaux de terre cuite, maison au village. Saillie de rive constituée de deux rangs de génoise, peints en blanc. Maison au village.Saillie de rive constituée de deux rangs de génoise, peints en blanc. Maison au village.

AVANT-TOIT

maisons de Barret-de-Lioure

débord des tuiles

0,0 %

débord des chevrons

0,0 %

débord de lauzes

22,0 %

1 rang de génoise

14,0 %

1 rang de g. + 2 rangs de g.

28,0 %

2 rangs de génoise

43,0 %

non significatif

14,0 %

nature des avants-toit des maisons de Barret-de-Lioure

SAILLIE DE RIVE

maisons de Barret-de-Lioure

1 rang de génoise

28,0 %

2 rangs de génoise

14,0 %

sans objet

28,0 %

non significatif

14,0 %

nature des saillies de rive des maisons de Barret-de-Lioure

Couverture

La tuile creuse est le matériau de couverture traditionnel. La pose était faite sur quartons, ou plus rarement maçonnée sur plancher de sous-toiture. Les tuiles sont est aujourd'hui posées par dessus des plaques de fibro-ciment.

COUVERTURE

maisons de Barret-de-Lioure

tuile creuse

86,0 %

tuile plate mécanique

0,0 %

non significatif

14,0 %

nature des matériaux de couverture des maisons de Barret-de-Lioure

Décor

Aucun décor n'a été observé sur les maisons de la commune, à l'exception de quelques faux encadrements peints récents. De la même façon, les portes de logis ne conservent pas de menuiserie décorée.

III. Typologie

A1 : Maison avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse (43 % du corpus communal) ; (3 repérées ; 1 sélectionnée (33 %)) ; logis au-dessus ou à côté d'une partie agricole ou commerciale

A2 : Maison avec partie agricole en partie haute (0 % du corpus communal) ; (0 repérée ; 0 sélectionnée (0 %)) ; logis en dessous ou à côté d'un fenil

A3 : Maison avec parties agricoles en parties basses et hautes (57 % du corpus communal) ; (4 repérées ; 1 sélectionnée (25 %)) ; logis entre les parties agricoles

B : Maison sans partie agricole, commerciale ou artisanale (0 % du corpus communal) ; (0 repérées ; 0 sélectionnée (0 %)) ; absence de partie agricole

Interprétation de la classification

Malgré la très faible valeur statistique du corpus, les données montrent que sur la commune de Barret-de-Lioure, les modes de vie et les modes d'habiter impliquaient une très grande mixité des hommes, des bêtes et des activités agricoles. Ce qui se traduit notamment par la présence d'une étable ou d'une remise en dessous de l'habitation, et d'un fenil ou d'un séchoir au-dessus.

Effectivement, plus de la moitié du corpus communal correspond à des maisons dont le logis est installé compris entre une partie basse et une partie haute à vocation agricole.

L'autre petite moitié consiste en des maisons où le logis est simplement installé au-dessus d'une partie agricole. Cette relative absence de partie hautes, généralement dédiées au fenil et/ou au séchoir, s'explique facilement par le caractère très étroit de l'urbanisme du village. En complément, des bâtiments agricoles étaient installés à proximité, au quartier du Terron, et au niveau des portes de l'enceinte.

On remarque également qu'aucune des maisons de la commune n'est uniquement dédiée à l'habitat.

TYPE

maisons de Barret-de-Lioure

A1

43,0 %

A2

0,0 %

A3

57,0 %

B

0,0 %

Tableau comparatif de la proportion de chaque type de maisons - Commune de Barret-de-Lioure

Une seule maison possède une date portée, gravée, de « 1622 » ; elle est mitoyenne du bâtiment de la mairie.

La base architecturale des maisons du village paraît dater des 14e et 15e siècles, avec des réaménagement des 16e et 17e siècles, et surtout au 18e siècle. Les cadastres de la fin du 18e siècle et du début du 19e siècle montre que ces maisons se trouvent alors fréquemment en multipropriété (la moitié en 1788 et un tiers en 1824). Au cours du 19e siècle, la physionomie du village évolue et les documents cadastraux montrent un renouvellement régulier des constructions.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle

Les maisons dont la partie d'habitation est insérée entre une partie basse et une partie haute à usage agricole représentent plus de la moitié du corpus. Le reste est composé de maisons dont seule la partie basse est à usage agricole.

Le gros œuvre est en maçonnerie de moellons calcaires, associés dans la moitié des cas à des moellons en brèche calcaire. La maçonnerie est liée au mortier de chaux et de sable. Tous les toits sont en à longs pans, avec parfois des croupes, et ils sont couverts en tuiles creuses.

  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse ; A2 : maison avec partie agricole en partie haute ; A3 : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes ; B : maison sans partie agricole, artisanale ou commerciale
  • Toits
    tuile creuse
  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • repéré 7
    • étudié 2

Documents d'archives

  • AD Drôme. série E Dépôt : 15-2 - Cadastre de Barret-de-Lioure, 1788, 131 fol.

    AD Drôme : E DEPOT 15-9
  • AD Drôme. série 3 P : 3276. Etat des sections du cadastre de Barret-de-Lioure, 1824.

    AD Drôme : 3 P 176

Bibliographie

  • PICRON, Gilbert. Gens de Barret-de-Lioure. Comité des fêtes de Barret-de-Lioure, 2016.

Documents figurés

  • AD Drôme. série 3 P : 3276. Plan cadastral de la commune de Barret-de-Lioure, 1813.

    AD Drôme : 3 p 3276
  • [La probable "maison du seigneur" au village de Barret-de-Lioure, dans les années 1930] / 1 photogr. pos. : tirage argentique n. et b. 2e quart 20e siècle (Collection particulière).

    Collection particulière
  • [Maisons du village de Barret-de-Lioure, dans les années 1960] / 1 photogr. pos. : tirage argentique n. et b. 3e quart 20e siècle (années 1960) (Collection particulière).

    Collection particulière
  • [Maisons ruinées au village, dans les années 1950] / 1 photogr. pos. : tirage argentique n. et b. Milieu 20e siècle (années 1950) (Collection particulière).

    Collection particulière
  • [Partie inférieure d'une maison au village, dans les années 1950] / 1 photogr. pos. : tirage argentique n. et b. Milieu 20e siècle (années 1950) (Collection particulière).

    Collection particulière
  • [Maison ruinée au village, avec une cheminée, dans les années 1950] / 1 photogr. pos. : tirage argentique n. et b. Milieu 20e siècle (années 1950) (Collection particulière).

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
© Parc naturel régional des Baronnies provençales
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel