• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble d'habitation actuellement OPAC-ADVIVO
Œuvre recensée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Vienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vienne patrimoine industriel - Vienne
  • Hydrographies la Gère
  • Commune Vienne
  • Lieu-dit Vallée de la Gère
  • Adresse 157 rue Lafayette
  • Cadastre 2005 AT 185
  • Dénominations
    immeuble
  • Destinations
    Clinique vétérinaire et logements OPAC-ADVIVO

En 1824, ce lieu se situait dans le faubourg Pont Evêque, en dehors des remparts et des portes de la ville de Vienne.Cet immeuble existe déjà sur le plan napoléonien de 1824. Il portait le numéro de parcelle 267, section C. Il appartenait à Boyer Jean dans les années 1830. Le bâtiment ne possèdait alors que deux étages.En 1875, le propriétaire était la veuve de Moine Antoine.Il a été élevé d'un étage supplémentaire au cours du XXème siècle.Il a été réaménagé et rénové par l'OPAC ADVIVO de Vienne.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Cet immeuble se situe à proximité du confluent de la Gère et de la Véga, au bord de la voie publique. De plan presque carré, le bâtiment mesure environ quinze mètres de largeur et dix-neuf mètres de longueur en façade sur rue. La façade est donne sur rue, tandis que les façades sud et ouest donnent sur une cour intérieure de plan en L, commune à plusieurs édifices. Ce bâtiment se compose d'un rez-de-chaussée abritant en partie la clinique vétérinaire et de trois étages abritant des appartements. On peut supposer la présence de combles grâce à de petites lucarnes situées sur la toiture. Les murs sont probablement en maçonnerie de moellons et pierre de taille. La façade sur rue, symétrique et rythmée par sept travées régulières, respecte la hiérarchie des étages. Les baies rectangulaires avec appui, sont de même hauteur à tous les niveaux, sauf au dernier étage qui est percé de baies moins hautes. Au rez-de-chaussée, la modénature des ouvertures est assez riche et soignée : elle se compose d'un encadrement en pierre de taille décrivant sept arcades avec pilastres et arcs déprimés. Chaque arcade abrite une baie rectangulaire encadrée d'un chambranle à crossettes mouluré. L'arcade centrale abrite une grande porte d'entrée en bois mouluré à deux battants. Les baies des étages sont encadrées d'un chambranle simple. Celles du premier étage ont chacune un appui mouluré, tandis que les baies du deuxième et troisième étages s'appuient respectivement sur une cimaise filante et sur un simple bandeau. L'effet de symétrie est renforcé par des baies plus larges à chaque étage de la deuxième et de la sixième travée. La façade sud est composée en rez-de-chaussée de deux portes fenêtres identiques avec chambranle de pierre à crossettes, insérées entre une grande baie rectangulaire à chambranle et une ouverture de même facture mais plus petite. L'élévation de cette façade est rythmée par deux travées de baies et trois moulures filantes, reprenant le vocabulaire décoratif de la façade antérieure. L'entrée du rez-de-chaussée est couverte par une marquise. Les baies de la façade arrière ont sûrement été remaniées au XXe siècle, car on observe des ruptures dans le rythme des ouvertures et des traces de baies condamnées. Cependant le rythme des sept travées est encore tout à fait lisible, avec en axe de symétrie la travée centrale correspondant à la montée de l'escalier. Les baies de cette élévation sont toutes identiques, avec un simple appui, et un faux chambranle peint en blanc. Les bandeaux de la façade latérale gauche forment un retour de quelques centimètres sur la façade arrière qui ne porte aucune moulure filante, mais peut-être les traces de leur ancienne présence. Le rez-de-chaussée de la façade arrière présente une petite entrée de service. Côté rue, l'entrée donne sur un couloir central qui mène à un grand escalier en pierre tournant à droite, à deux volées droites, accompagné d'une rampe d'appui en fer et bois. Les volées sont séparées par un repos intermédiaire et un palier desservant deux appartements. Au dernier étage, le palier est plus large et dessert trois appartements. Une large corniche en pierre de taille se développe uniquement sur les deux façades principales de l'immeuble, c'est-à-dire les façades sud et est, par lesquelles se font les entrées principales. La charpente de l'immeuble est en bois et porte une toiture à trois versants à faible pente, couverte de tuiles mécaniques, créant ainsi un mur pignon sur la façade latérale droite.

  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Cet immeuble d'habitation est particulièrement intéressant. Il dévoile une élaboration architecturale étudiée et soignée qui met aussi bien l'accent sur les lignes verticales que horizontales. Le rez de chaussée se détache de l'ensemble par la différence de traitement, ce qui permet d'asseoir la construction. La structure se contient dans ses limites et offre un édifice massif et très présent.

Bibliographie

  • RAYMOND, F., Plan général d'alignement à parcelles fermées de la ville de Vienne, accompagné de son index de noms, échelle 1/2000, CREAM, 1875 RAYMOND, F., Plan dressé par le géomètre soussigné, échelle 1/2000, CREAM, 1891

  • AD Isère, 3541 W 14 Matrices cadastrales

Documents figurés

  • Plan napoléonien, échelle : 1/2500ème, services techniques, Mairie de Vienne 1824

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2009