L'Ordonnance royale de Charles X en 1826 crée la Verrereie de Saint-Just sur les bords de la Loire. Sont utilisés comme matériau, le sable de la Loire, le charbon des mines de Saint-Etienne pour les fours de fusion et le transport fluvial pour la partie commerciale. La fabrication du verre est considérée comme un enjeu d'indépendance pour le royaume de France. Dès 1665, Colbert crée la Manufacture Royale des Glaces qui prendra son véritable essor en 1693 avec la construction de l'usine Saint-Gobain et avec la mise au point du procédé du coulage du verre sur table de métal. La verrerie a d'abord fabriqué des flacons et bouteilles en verre, en utilisant la technique de soufflage de verre au moyen d'une canne creuse. En 1865, Mathias André Pelletier, nouveau propriétaire du site (1865 à 1885), grand coloriste oriente la fabrication vers la production de verre de couleur soufflé à la bouche qui deviendra une référence pour les chantiers de restauration des vitraux engagés sous le Second Empire. En 1921, la verrerie fusionne avec les Verreries de Bruay sur l'Escaut (Nord). Durant la même période la compagnie Saint-Gobain prend une participation dans la capital. En 1948, Saint-Gobain porte sa participation à 50% puis à 100% en 1961, investissant en autre dans une ligne et un four vertical de type Fourcault pour produire du verre étiré en continu. L'entreprise emploie jusqu'à 220 employés. La capacité de la verrerie de Saint-Just-Saint-Rambert qui crée depuis 1826 des verres artistiques dont les vitraux, que ce soit en travaillant dans le passé avec Matisse ou Chagall, et aujourd'hui avec Peter Marino, Philippe Starck et bien d'autres encore, est d'avoir su s'adapter à son temps et à une demande très spécifique. (en cours)