Complément d'historique et de description
La commune de Savigneux présente plusieurs gisements de vestiges de l´époque gallo-romaine, pour beaucoup mis au jour à la fin du 19e siècle (au Vergnon, sur le tracé de la voie Bolène, à Bicêtre, Bullieu, Barge et Chantegrelet, avec peut-être un atelier de potier ; Carte archéologique de la Gaule). Le territoire communal compte de nombreux sites occupés à l´époque médiévale : une enceinte de fonction et datation non identifiées avec précision à Bel-Air (Carte archéologique...), deux maisons fortes attestées, à Faury (voir IA42003434, détruite dès 1350) et Morenol (puis Montrouge, IA42003440), des fiefs avec maison ou château, à Merlieu (IA42003404), Vaure (IA42003429) et Bullieu (voir IA42003423, détruit), peut-être Crémérieux (maison forte citée par le Forez pittoresque, mais sans mention dans les actes dépouillés par Dufour ; correspondrait à l´emplacement de la « maison et bâtiments ruraux » du premier cadastre 1809 C 21, puis édifice non repéré 1997 AS 45, 49) ; enfin plusieurs granges ou hameaux sont attestés par la documentation dès la 2e moitié du 13e siècle (Barges, les Belles Dents, les Colombons) ou au 14e siècle (le Vergnon).
La présence des étangs, élément majeur de l´espace communal jusqu´au 19e siècle, est attestée dans la 1ère moitié du 15e siècle, avec l´étang du prieuré (IA42003445, mentionné en 1452) et l´étang de Sauvagneux (étang comtal, mentionné en 1417). À la fin du 18e siècle, ils couvrent une part non négligeable de la commune, avant d´être en grande partie asséchés dans le courant du 19e siècle : voir par exemple la section A du plan cadastral de 1809 (parcelles 138, étang Rond, 139, étang Bodire, 140, étang des Jouer, 141, étang Premier ou Prunier, 142, étang Grand Jullien, 143, étang Petit Jullien, 145, étang Prunier, 147, étang Boetier, 172, étang Livale, 148, étang Tournon, 213, étang Piala, 214, étang Guimet, 330, étang Moulin : étangs disparus ; 1809 A 137, étang des Saints et A 78, étang de Lore, actuels étangs de Sauvagneux, 1986 A2 139 et 1986 A2 147) ou la section E (parcelles E 78 et E 78 bis, E 79, E 86 bis et 86 ter, E 83 et 83 bis ; et E 80, actuel 1986 E2 152).
Les moulins signalés au 18e siècle (carte de Cassini) aux Colombons, à Chantemerle et à l´Abbé avaient déjà disparu dans la 1ère moitié du 19e siècle, qui voit par contre la création de tuileries (au Breuil, IA42003419 ; à Faury, IA42003433 et IA42003438 ; à Chantemerle, IA42003466) sur les sols argileux de la communes
La vigne avait également son importance dans le quart sud-ouest de la commune, à proximité de Montbrison et Moingt : le vignoble de Crémérieux est mentionné dès 1237, et le paysage, en particulier la zone entre la périphérie du centre-bourg de Savigneux, la RD 496 et le Moingt, est marqué par la présence de clos, autrefois plantés en vigne ou en jardins maraîchers (par exemple : IA42003456 ; parcelle 1997 AX 13), avec des maisons de vignerons (par exemple IA42003456), quelques loges et cuvages.
Au 19e siècle, la commune connaît d´importantes mutations, liées à la proximité de Montbrison et à son développement urbain (avec habitat pavillonnaire et création d´une voie de contournement du centre), et au passage des réseaux de communication : la route, avec le développement du nouveau centre urbain de la commune le long de la route Lyon-Montbrison (voir IA42003465) et la voie ferrée, avec la ligne de chemin de fer (ou tramway) à traction animale entre Montbrison et Montrond, en exploitation entre 1838 et 1847, puis la ligne aménagée en 1865 (exploitation reprise par la Compagnie des Dombes et des chemins de fer du Sud-Est, puis la Compagnie PLM). Enfin le passage d´un branche du canal du Forez achève de modifier chemins et parcellaires anciens, tout en permettant le développement des cultures et de certaines industrie (minoterie Peyer, IA42003461). Ces différents réseaux s´entrecroisent (comme en témoignent les ouvrages d'art qui marquent l'entrée dans la commune en venant de Montbrison, pont biais pour le passage de la voie ferrée et pont canal sous le pont du chemin de fer et au-dessus du Vizézy) dans le quart sud-est de la commune (lieux-dits Pleuvey, Chantemerle, Chantegrelet, Bicêtre, les Purelles, le Chevillon, la Croix Meyssant), dont l´aspect a été profondément modifié, à la différence du reste de la commune, à vocation rurale avec un habitat dispersé de fermes isolées et rares hameaux.
Ces conditions, avec la présence de vastes terrains libres, ont permis le développement d´entreprises artisanales et industrielles dans des secteurs diversifiés (voir Savigneux, hier..., p. 122-136) : agroalimentaire (laiterie industrielle Lait du Forez à la Bruyère, 1997 AR 11, 12, 23 ; huilerie Laurent, 17 rue de Feurs, 1997 BK 66 a ; Pépinières Berger à Morenol, 1997 AK 3...), filière bois (scierie Plagneux et successeurs, voir IA42003467 ; Usine de meubles Giroud, IA42003449...), outillage ou métallurgie (en particulier l´usine Chavanne-Brun, à la Croix Meyssant, 1997 BI 12, actuellement VAI CLECIM ; entreprise de Saint-Chamond, usine installée à Savigneux en 1916-1918, non répérée, voir bibliographie), peinture et chimie (entreprise Bichon fondée en 1889 à Montbrison, puis Becker Industrie, au Peyrot, 1997 AY 99, 100 ; une branche rachetée par le groupe DuPont Powder Coartings installée dans des bâtiments faisant partie du site Chavanne-Brun lors de sa création, à la Croix Meyssant, 1997 BI 1 à 6).
Dans la 2e moitié du 20e siècle, l'élevage de chevaux de loisir s'est développé dans les grands domaines de la commune (en particulier aux Colombons, IA42003422, mais aussi à Vaure, IA42003429, ou Montrouge, IA42003440).
Edifices non repérés
Sur le canal du Forez
La commune est traversée par la 5e partie de la branche principale, dite de Montbrison, exécutée à partir de 1886.
- Siphons : trois siphons ont été recensés sur le canal du Forez à Barge, le long du chemin n°3 Champdieu-Barge-les Colombons : deux petits (environ 2 m de côté ; ZA, 1986 E2 153 ouest), un grand (4 à 5 m de côté ; 1986 E2 153 est).
- Lavoir ? 1986 E2 132, Barge. La construction d´un lavoir à Barge est décidée en 1908 (projet pour trois lavoirs à Barge, Crémérieux et Morenols ; AC). Les plans et devis sont établis en 1909 par Rochigneux, conducteur des Ponts et chaussées, avec traité de gré à gré pour leur réalisation passé avec Marius Brunel, maître maçon à Savigneux. Le lavoir de Barge, situé sur une artériole du canal, a été détruit au début des années 1990 (renseignement oral), encore cadastré en 1986. le long de la voie communale n°4 (reliant le breuil à Barge).
Lavoirs
En 1887, la commune souhaite établir un lavoir sur le canal du Forez, à proximité de la maison commune (tous deux nouvellement achevés). M. Rochigneux, conducteur des Ponts et chaussées, est chargé de faire un plan et devis (budget de 400 F). Le lavoir desservira les habitants des quartiers de Pleuvey, Chantemerle, Bayard, place de la mairie (évalués à 203 personnes), et sera gratuit pour les habitants de la commune. La Compagnie de canal abandonne le terrain nécessaire à la commune, et le Service spécial d´Assainissement et d´Irrigation de la plaine du Forez établit les plans à titre gracieux (la dépense étant inférieure à 200 F. Les travaux ne sont engagés et achevés qu´en 1906. Le lavoir a été détruit (le canal est couvert sur la place de la mairie-école en 1976-1979), son emplacement étant devenu la place Rosenau en 1971.
En 1908, la commune décide la création de trois lavoirs, à Barge, Crémérieux et Morenols. L´année suivante, le conducteur des Ponts et chaussées Rochigneux établit les plans et devis et un traité de gré à gré est passé le 20 août avec Marius Brunel, maître maçon à Savigneux. Mais en 1913 le lavoir de Crémérieux (voir IA42003451) n´est toujours pas construit. En 1921 le lavoir de Morenol doit être réparé. Il ne reste rien de ce lavoir, et seulement des ruines de celui de Barge, situé sur le canal du Forez.
Moulins : le moulin de Merlieu
Situé à Merlieu (cadastre), le Moulin (IGN), 1986 A1 299 (1908 A 308, 309).
Le moulin cité à Merlieu par les textes en 1696 (Dufour), n´est pas figuré sur la carte de Cassini, ni cité dans la première matrice cadastrale (parcelles A 308, bâtiment rural, A 309, maison et bâtiments ruraux, appartenant à Régis de Meaux). Son existence est pourtant commémorée par le lieu-dit IGN le Moulin. Le moulin se trouvait sur une prise d´eau dérivée du Moingt. Les bâtiments de ferme (type C1), qui n´en conservent pas de trace, n´ont pas été repérés (dénaturés). Le tracé du bief a été repris par une artère du canal du Forez.
Ponts
Pont de Bullieu (sur le Vizézy). 1986 F non cadastré (vers F 17).
Pont de Crémérieux (sur le Moingt). 1997 AS non cadastré (vers AS 40). Pont reconstruit en 1890 (AC).
Pont de Brioude (sur le Moingt). 1997 B2, AZ non cadastré, vers B2 189. En limite avec Moingt.
Fermes non repérées
- 1986 A1 53 (1809 A 2), Vergnon. Ferme, type C1. Mitoyenne. Logis à un étage, ouvert côté chemin. Murs en pisé, encadrements en granite (marques lapidaires), toit à croupes sur le logis. 19e siècle. Dénaturée.
Située à quelques dizaines de mètres au sud-ouest du château de Vergnon (IA42003401), elle appartient au même propriétaire en 1809 (François Gérentet).
- 1986 A1 55 (1809 A 3), Vergnon. Ferme, type C1. Mitoyenne. Logis de 3 travées, à un étage, ouvert côté chemin (sur mur pignon). Murs en pisé, encadrements en granite. 19e siècle. Dénaturée.
Le propriétaire sur la première matrice cadastrale est « Laplagne Dubouchet » ; le Registre des augmentations indique pour 1862 une démolition de maison, achevée en 1860 (propriétaire : Roux de La Plagne).
1986 E2 127, 128 (1809 E 63). Barge. Ferme, type A1. Cour fermée mitoyenne. Logis de deux travées (une porte et trois fenêtres transformée en portes au rez-de-chaussée), avec un étage et comble à surcroît (avec pigeonnier, fenêtre d´envol en façade). Laiterie avec grenier au-dessus dans le prolongement du logis à l´ouest, étable puis grange à l´est, porcherie et remise (inondable) sur l´arrière. Écuries à porcs et chevaux du côté sud de la cour ; du côté est, cellier avec grenier au-dessus et pigeonnier adjacent (repéré, IA42003417).Murs en pisé enduit, encadrements en granite (porte, avant 1920) et en brique, toit à longs pans et croupes (logis) en tuile plate mécanique.
La ferme aurait fait partie du domaine du château de Vaugirard à la fin du 18e siècle (oral) ; vers 1830, elle appartient à un certain Balthazar Filiat (matrice). Le logis a été remanié en 1920 (encadrements en brique) puis dans le 4e quart du 20e siècle (portes). Inscription sur une des écuries du côté sud de la cour : AT 1953. Bâtiments d´exploitations édifiés à l´est en 1963. La ferme avait une vigne, avec une loge (en pisé) à la Corée (Champdieu), et une autre vigne à Montoisel (Pralong).
- 1997 AI 23 (1809 F 71, partie). Morenol. Ferme, type C1. Logis de trois travées (façade d´origine sur le mur pignon, tournée vers le chemin), avec un étage et comble à surcroît. Remise et hangar dans le prolongement. Grange-étable en retour. Murs en pisé, encadrements en granite (logis), granite et bois (grange). Puits. La ferme occupe une partie de la parcelle 1809 C 71, qui appartient avant 1830 à Imbert Gonin ; le Registre des augmentations cadastrales signale en 1844 une addition de construction à la maison, achevée en 1841, pour Louise Boëli. Le parcellaire de cette zone a été assez modifié : subdivision des trois parcelles bâties en plusieurs fermes formant un écart.
- 1997 AM 2. L´Étang. Ferme, puis Espace Edmond Brunel (nom donné en 2001). Ferme achevée en 1840 pour Imbert Gonin (Registre des augmentations, parcelle F 130), à proximité d´une zone d´étangs (parcelles F 122, F 122 bis, F 124, F 130). Édifice en pisé, encadrements en granite, toits à longs pans en tuile creuse. Puits. L´édifice appartient maintenant à la commune et a été transformé dans le 4e quart du 20e siècle en édifice à usage de lieu de réunion et d´exposition, au milieu du golf municipal. Dénaturé (photographie avant travaux dans Savigneux hier..., p. 86).
- 1997 AX 20. Brioude. Ferme, puis maison. Type a1, transformé en type C ( ?), à cour fermée Logis de deux travées, à un étage, avec partie agricole dans le prolongement ( ?). En retour, écurie à cheval, petites étables (porcs, poules) ; en retour, grange-étable. Murs en pisé enduit (haut soubassement en moellon pour la grange-étable), encadrements en granite (marques lapidaires : I, triangle) ou refaits en ciment, toits à longs pans en tuile plate mécanique (génoise sur le logis). 2e moitié 19e et début 20e siècle ?
- 1997 BA 28. Chantemerle. Rue Bayard / rue Chantemerle. Ancienne ferme. Type A2. Non mitoyenne. Murs en pisé, encadrements en granite, toit à longs pans en tuile creuse. Puits. Milieu ou 2e moitié 19e siècle.
- 1997 BB 748 a. Le Chevillon. Ancienne ferme ( ?), à cour fermée (portail). Logis de trois travées, à un étage. Murs en pisé ( ?) enduit, toit à longs pans en tuile creuse, génoise. 19e siècle.
- 1997 BE 11. Bicêtre. Ancienne ferme. Type A. Logis de trois travées, à un étage et comble à surcroît ; niche à statuette en façade. Etable avec fenil dans le prolongement (croix en fonte ajourée en façade : décor de volutes, vigne, blé, fleurs de lys, étoile), puis second logis ou logement (deux travées, un étage), avec une petite étable sur l´arrière. Édifices en moellon de granite, encadrements en granite (en arc segmentaire sur le logis) ou en brique pour le comble (fenêtres en demi-lune), avec arcs de décharge en granite (logis) ou en brique. Toit à longs pans, en tuile creuse ; corniche en brique (modillons) sur le logis et l´étable. Cet édifice, composé de trois blocs juxtaposés (et l´étable derrière le logement, de construction postérieure), a peut-être été construit avec des remplois provenant de l´ancien prieuré (voir IA42003479), en particulier les linteaux en arc segmentaire. Ils sont situés à proximité (ou à l´emplacement ? la superposition est difficile à établir du fait de la modification du parcellaire dans cette zone) d´une parcelle bâtie en 1809 : D 108, trois maisons mitoyennes appartenant (d´est en ouest) à Laurent Chinal, Pierre Péragut et Rambert Boyer ; en 1842, la maison de Laurent (puis Philippe) Chinal est en ruine ; elle est reconstruite en 1855 (Registre des augmentations cadastrales, années 1842 et 1858). Une inscription en façade : JEAN REDON / 1886 donne peut-être une date de reconstruction ou d´agrandissement. La croix peut provenir d´une tombe.
- 1997 BH 202. Bellevue. Ancienne ferme. Édifice à quatre travées, à un étage et comble à surcroît. Murs en moellon de granite, encadrements en granite avec arcs de décharge en brique, toit à longs pans en tuile creuse, génoise. Les dépendances ont été détruites ou dénaturées. 2e moitié 19e siècle.
Édifices viticoles non repérés
- 1997 AP 58. Chantemerle. Cuvage, puis maison de forgeron, puis maison. Cuvage en bordure de chemin, avec cellier au rez-de-chaussée (pressoir, tonneaux) et habitation à l´étage. Logis de trois travées et un étage adossé par la suite, sur cour fermée (portail) avec hangar (forge ?) et poulailler ; puits. Murs en pisé enduit, encadrements en granite, toits à longs pans en tuile creuse. 19e siècle. La vigne aurait disparu en 1916 (gel ; renseignement oral).
- 1997 AT 24, 31. Chantemerle. Cuvages, puis maisons (mitoyens). Parcelle 24 : à l´origine (4e quart 19e siècle ?), cuvage de plan quadrangulaire avec cave ou cellier ouvert sur la rue (porte double) et salle au rez-de-chaussée, un étage, comble à surcroît. Édifice agrandi à l´ouest, avec de nouveaux celliers (dont une laiterie ?) ou remises au rez-de-chaussée, habitation à l´étage, comble à surcroît ; puis (1ère moitié 20e siècle) construction d´une grange-étable (ou remise) en retour, ouvert sur rue. Édifice en moellon de granite, encadrements en granite (marques lapidaires : deux carrés) ou brique (comble) ; grange-étable en pisé de mâchefer. Toit à longs pans en tuile creuse. Parcelle 31 : cuvage et maison. Édifice avec cave semi-enterrée, un étage carré. Murs enduits, encadrements en ciment, toit à longs pans en tuile plate mécanique (et partie refaite à croupe en tuile creuse). Début 20e siècle ? Les deux parcelles auraient appartenu à des frères ; une vigne située derrière aurait été arrachée vers 1910 (phylloxéra) ; pressoir autrefois dans le cuvage AT 31 (renseignements oraux).
- 1997 AZ 139. Les Purelles. Ancienne loge ou cuvage ? Petite habitation dans un angle de clos (vigne, arrachée dans le 4e quart du 20e siècle). Édifice à un étage, deux travées ; remise (ou petite étable) sur l´arrière. Murs en pisé enduit avec encadrements en bois, toit à longs pans en tuile creuse, 2e moitié 19e siècle. Agrandie au milieu du 20e siècle.
- 1997 BB 62. Le Chevillon. Ancienne maison de vigneron ? Édifice construit dans un clos (portail). Cave (accès en façade), rez-de-chaussée, étage et comble ; murs en pisé ( ?) enduit (chaînes d´angles gravées). Limite 19e siècle 20e siècle ?
- 1997 BB 114. Le Chevillon. Rue du Chevillon. Ancienne loge de vigne ? Édifice à un étage, en pisé, toit à longs pans en tuile plate mécanique ; limite 19e siècle 20e siècle.
Pigeonniers détruits
- 1986 B2 95. La Loge. Vestige de pigeonnier ? édicule de plan carré ; partie supérieure disparue. Maçonnerie de petits moellons posés en arrêtes de poisson, et brique. 1ère moitié ou milieu 19e siècle ?
- 1986 E1 61 (1809 E 28 bis). Barge. Emplacement d´un pigeonnier détruit dans les années 1980 (renseignement oral). L´édifice est dessiné sur le plan cadastral de 1809 : parcelle E 28 bis, identifié sur la première matrice comme bâtiment rural, appartenant à M. de Lescure de Vaugirard, propriétaire entre autres de la ferme voisine (E 25 bis, maison et bâtiments ruraux) et du château de Vaugirard (Champdieu, IA42003048). Le pigeonnier avait un toit en pavillon (renseignement oral).
- 1809 C 129. Chantemerle. Plan : édicule de plan carré, voisin d´une ferme ( ?), C 131, 132 ; matrice : "bâtiment rural" appartenant à Régis de Meaux, pas de mention de la parcelle bâtie C 131, 132.
- 1997 AE 3. Champage. Pigeonnier détruit au 20e siècle (à proximité de la pépinière Berger) (renseignement oral).
Étables isolées :
Nombreuses (beaucoup d´abris en parpaing de ciment, édifiés dans la 2e moitié du 20e siècle (non recensés).
- 1997 AC 2. Bicêtre. Grange-étable isolée. Murs en pisé, encadrements en brique et bois, toit à longs pans en tuile plate mécanique. 19e siècle.
- 1997 AS 17. Crémérieux. Grange-étable isolée. Murs en pisé de mâchefer, encadrements en granite, brique et bois, toit à longs pans en tuile creuse. Limite 19e siècle 20e siècle.
- 1997 BB 3. Le Chevillon. Grange-étable isolée. Murs en pisé, surélévation en brique. En ruine.
Le bourg de Savigneux
La route de Lyon : voir IA42003465
Le quartier de Pluvé (Cassini, cadastre de 1809) ou Pleuvey (partie sud)
En 1809, c´est un espace de culture avec une seule ferme (1809 C 121, maison et bâtiments ruraux), appartenant à Jacques Dulac, avocat (sans doute un riche Montbrisonnais). Le quartier se construit rapidement, à partir de 1864-1865, en lien avec l´édification de la voie de chemin de fer Lyon-Montbrison et le développement des constructions longeant la route de Lyon (voir IA42003465). On peut suivre les constructions nouvelles dans le Registre des augmentations, mais en l´absence de redivision des parcelles, il est difficile de dire précisément à quel bâtiment (existant ou disparu) se rapportent les mentions ; les indications de nature de bâtiment ou de profession du propriétaire permettent cependant de restituer un quartier commerçant, avec de nombreuses auberges, épiceries et magasins de charbon.
La bascule y est implantée, en bordure de la route de Lyon et du quartier de Pleuvey, en 1867, avec un bureau achevé en 1878. Il s´agit d´une bascule privée : elle est construite par Jean Chaverondière.
Dépouillement du Registre des augmentations cadastrales pour les parcelles formant le quartier de Pleuvey, partie sud (en gras, correspondance avec les parcelles du plan de 1997 ; entre crochets, mention dans la première matrice ; souligné : mention dans la pétition de 1866) :
- C 117 (AZ 30) :
maison, construction nouvelle pour Jean-Baptiste Chambon, achevée en 1875 (inscrit à l´année 1878)
maison, construction nouvelle pour Henry Clavelloux, achevée en 1877 (inscrit à l´année 1880)
habitation sur le chemin Bayard appartenant à M. Solle en 1866
entrepôt d´épicerie sur le chemin Bayard appartenant à Claveloux en 1866
- C 121 (AZ 11, AZ 166, AZ 167) : [maison et bâtiments ruraux, appartenant à Jacques Dulac, avocat]
maison, augmentation de construction pour Gabriel Léger, achevée 1864 (inscrit à l´année 1869)
magasin de charbon, construction nouvelle pour Gabriel Léger, achevée en 1866 (inscrit à l´année 1869)
maison, construction nouvelle pour Pierre Danis, achevée en 1870 (inscrit à l´année 1873)
bascule achevée en 1867 pour Jean Chaverondière (inscrit à l´année 1870)
bascule, bureau achevé en 1878 Jean Chaverondier (inscrit à l´année 1881)
- C 123 (AZ 12, AZ 156) [vigne]
pavillon, construction nouvelle pour Jean Sigalon, achevée en 1866 (inscrit à l´année 1869)
maison, construction nouvelle pour Robert Rondel, achevée en 1870 (inscrit à l´année 1873)
auberge en face de la gare des marchandises, sur le chemin de Précieux, appartenant à Rondel en 1866
Enquête de terrain (2007) :
- 1997 AZ 166, partie (1809 C 121, partie). Rue de la Petite Vitesse. Ancien café Spéry, épicerie. Édifice à un étage. Murs en pisé enduit, toit à croupes. Grande cour sur l´arrière, avec des ateliers ? 2e moitié 19e siècle
- 1997 AZ 11 a, partie (1809 C 121, partie). Rue de la Petite Vitesse. Edifice avec cave en étage de soubassement (entrée sur rue), rez-de-chaussée surélevé, deux étages. Encadrements et corniche en brique. 1ère moitié 20e siècle.
- 1997 AZ 12 a. Rue de la Petite Vitesse. Maison, remise, atelier ou usine. Maison avec étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage et comble à surcroît, en moellon de granite, appareil réticulé ; encadrements en brique et pierre, linteaux en arc segmentaire ; toit à longs pans et demi-croupes en tuile plate mécanique. 1er quart 20e siècle.
Cette maison aurait été construite par un maçon Brunel (voir IA42003464).
- 1997 AZ 156. Rue de la Petite Vitesse. Ancien café ou commerce ? initiales sur la grille : DM. Édifice à étage de soubassement (cave ?), rez-de-chaussée surélevé, étage et comble à surcroît. Murs en pisé enduit, toit à longs pans, génoise.
- 1997 AZ 30. Rue de la Poste. Immeuble. Édifice avec sous-sol (cave non voûtée), deux étages et comble. Murs en pisé enduit, encadrements en granite ; toit à longs pans et croupe, corniche en brique.
La périphérie de Montbrison : les Jacquins et le quartier de Bicêtre,le bouelvard Duguet
La rue de Feurs se situe dans le prolongement du faubourg de la Madeleine, à Montbrison. Elle est bordée de maisons (habitations, maisons d´artisans ou de vignerons). À son extrémité orientale se trouvait un petit hameau autour du carrefour de la route de Feurs et du chemin de la Verdière, où a été implanté la mairie, au milieu du 19e siècle (1997 BH 88, 90). Le passage de la voie ferrée (vers 1865) a sans doute contribué à la désorganisation de ce quartier.
- 1997 BK 66 a. 17 rue de Feurs (Aux Jacquins). Huilerie Laurent. Maison de deux travées, à deux étages, en pisé enduit ( ?), encadrements en granite, toit à longs pans, en tuile creuse ; génoise. Atelier juxtaposé : site de fabrication d´huile du producteur Laurent (voir IA42002959, moulin à huile à Essertine-en-Châtelneuf). Le bâtiment remonte peut-être au milieu du 19e siècle : le Registre des augmentations cadastrales signale une construction de maison sur la parcelle 1809 D 126 achevée en 1842 (année 1845, propriétaire Benoît Duclos neveu), suivie d´une seconde construction en 1860 (année 1863, propriétaire Pierre Guillot), agrandie en 1872 (année 1875, même propriétaire). Les bâtiments ont été remaniés au début du 20e siècle.
- 1997 BK 65. 19 rue de Feurs (Aux Jacquins). Maison de trois travées, à un étage, en pisé enduit ( ?), encadrements en granite, toit à longs pans, en tuile creuse ; corniche en brique. Remise dans le prolongement. 2e moitié 19e siècle.
- 1997 BK 97. 21 rue de Feurs (Aux Jacquins). Ferme, type A. Logis d´une travée, à un étage et comble à surcroît ; grange-étable dans le prolongement, transformé en habitation. Édifice en pisé enduit ( ?), encadrements en granite (et ciment), toit à longs pans, en tuile creuse ; corniche en brique. 2e moitié 19e siècle (grange transformée en habitation en 1934). Dans la cour sur l´arrière : petite grange-étable et pigeonnier, en forme de tour carrée, à un étage (porcherie au rez-de-chaussée, pigeonnier puis saloir à l´étage) ; murs en maçonnerie de moellon et galet, toit en pavillon en tuile plate mécanique. La ferme avait trois vaches et de la vigne dans le clos sur l´arrière ; le pressoir était partagé avec un voisin (renseignement oral).
1997 BK 90.
Le boulevard Duguet est un des boulevards de ceinture de Montbrison, dont le front de rue extérieur se trouve dans la commune de Savigneux. La typologie des maisons rejoint ici celle de la ville (exemple : maisons mitoyennes aux n°2, 4 et 6 boulevard Duguet (1997 BH 9, 17, 18) : maisons de la 1ère moitié du 20e siècle, avec étage de soubassement et grand clos sur l´arrière).
Sur l´arrière se développe le quartier de Bellevue et de la Verdière.
- 1997 BH 291. La Verdière. Maison, divisée en trois, avec passage couvert vers la cour située sur l´arrière. Trois travées, trois niveaux : remises au rez-de-chaussée ( ?), niveau d´habitation et comble. Murs en pisé enduit ( ?), encadrements en granite, toit à longs pans en tuile creuse ; niche à statuette en façade. Milieu 19e siècle ?
Lotissements et habitat pavillonaire
- 1997 AT 2 à 8. Chantemerle. Petit lotissement de six maisons individuelles non mitoyennes. En bordure de la rue de l´Industrie.
- 1997 AY. Construction de pavillons le long du chemin du Champ de Mars (parcelles 74 et suivantes), 1ère moitié 20e siècle. La zone entre la rue des Clos, le chemin du Champ de Mars et la rue de l´Agriculture, partagée par le canal du Forez, s´est ensuite densifiée : lotissements de la 2e moitié du 20e siècle, emprises industrielles (ancienne usine Paulet, de petit outillage ; usine DuPont) au sud.