Dossier d’œuvre architecture IA42001540 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Commune Précieux
  • Lieu-dit les Roussets
  • Cadastre 1809 B 138  ; 2003 ZH 8, 9
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, logement, fournil

Une ferme existe au lieu-dit "les Roussets" sur le cadastre de 1809, sur une emprise comparable à celle de la cour actuelle. Elle appartient à la fin du 18e siècle à Jean Baptiste Beysson, bourgeois de Précieux, propriétaire du "château" du bourg (Découverte... n°5). En 1812, celui-ci vend une grande partie de ses propriétés à Jean Louis Marie Deboisieux, spéculateur lyonnais, qui revend dès 1815 trois domaines à Claude François Gérentet, dont le "château" et le domaine des Roussets. En 1840, Claude François Gérentet lègue le domaine des Roussets à l'Hospice de Montbrison, en contrepartie de la création de deux lits réservés aux habitants de Précieux (un homme et une femme), sur présentation de son épouse, puis des curés et maires de la commune. Les bâtiments ont été assez considérablement remaniés dans la 2e moitié du 19e siècle. En 1852, l'administration de l'Hôpital fait construire le fournil isolé, dans l´angle nord-est de la cour, pour remplacer le four à pain qui se trouvait auparavant dans le logis ; il est précisé que le nouveau fournil "aurait un étage et serait séparé de tout bâtiment" (pour éviter la propagation d´un éventuel incendie), et que l´ancien "serait converti en une chambre ayant son ouverture du côté de la cuisine". Des travaux d´adduction d´eau sont réalisés en 1856 : l´eau d´une fontaine située à 300 m est conduite par des tuyaux enterrés en terre cuite jusqu´à un « château d´eau » dans la cour de la ferme (travaux réalisés par Petavet ou Petavit). En 1859 sont construits un hangar et une petite écurie surmontée d´un grenier (certainement les bâtiments adossés au mur est de la cour, désignés comme "hangar et écurie de moutons" sur le plan établi vers 1860. Le hangar a ensuite été prolongé au nord, jusqu´à la façade du fournil ; cette partie a été démolie à la fin du 20e siècle), puis en 1861 une "laiterie" adossée au mur oriental du fournil, donc en dehors de la cour. En 1862-1863, la grange-étable, qui partageait la cour dans le sens est-ouest, avec une étable à boeufs à l´ouest, une grange au centre et une étable à vaches, construite perpendiculairement à l´ouest, est détruite par un incendie ; elle est reconstruite et borde le mur sud de la cour. Au même moment sont édifiés "quatre petites écuries à volailles, porcs et moutons" (peut-être les bâtiments en retour de la grange-étable à l´ouest, ou la partie centrale du corps de bâtiment nord, reconstruite par la suite) et un hangar. Vers 1860 (d´après le plan), le logis comportait quatre pièces au rez-de-chaussée : côté cour, une cuisine au nord, prolongée par un petit bâtiment à usage d´évier en retour au nord-est (qui est dallé en 1861, en même temps qu´est refait le "plancher en briques crues" situé au-dessus ; archives de l´Hôpital), et, sur l´arrière, une cave voûtée et un dépôt. Un escalier extérieur plaqué contre la façade sur cour permettait d´accéder à l´étage. Ce logis a été reconstruit au même emplacement, en 1875 (date donnée par Découverte... n°5). En 1901, il est flanqué d´un poulailler construit sur l´espace vide avant la porcherie située en retour de la grange-étable ; ce bâtiment a ensuite été démoli pour ouvrir la cour. Les archives de l´Hôpital mentionnent enfin en 1936 la construction d´un hangar par Eugène Serre, architecte à Montbrison, sans doute celui qui est appuyé contre la grange-étable au nord. Les garages, ateliers, poulaillers et logements construits en face, à l´ouest du fournil, ont sans doute été édifiés vers la même époque. En 1972, lors de la vente des domaines de l'Hôpital pour financer la construction du nouvel hôpital, la ferme est rachetée par son fermier. Elle est toujours en activité (élevage de bovins, avec un vaste stabulation pour 50 vaches construite dans le 4e quart du 20e siècle). Les plans anciens montrent que le domaine était entouré de nombreux étangs, et les témoignages oraux rapportent l'existence d'une vigne, pour la consommation domestique, à proximité de la ferme. Le domaine employait en permanence sept ouvriers (à la fin du 19e siècle ; quatre au milieu du 20e siècle), le double en période de gros travaux (oral).

Les bâtiments s'organisent autour d'une cour fermée de plan presque carré, avec un portail dans l'angle nord-est (encadrement en bois ; actuellement muré et transformé en porte), une entrée dans l'angle sud-est et au milieu du côté ouest (emplacement de bâtiments démolis pour ouvrir la cour) et une porte dans l'angle nord-ouest, à côté du logis. Celui-ci se situe dans l'angle nord-ouest : le rez-de-chaussée comprend une cuisine et une chambre ; l'étage comprenait sans doute un grenier (porte en façade) et une partie habitation. Un point d'eau, à margelle en pierre, se trouve devant. Les bâtiments qui bordent la cour au nord regroupent, d'ouest en est : un garage et atelier ; un ensemble de pièces juxtaposées, en rez-de-chaussée, à usage de poulailler pour les deux premières, bûcher puis logement pour les deux dernières. Dans l'angle nord-est se trouve un petit bâtiment à étage, comprenant, au rez-de-chaussée, une ancienne porcherie (?) puis le fournil, et deux chambres à l'étage). Ce bâtiment est prolongé hors de la cour par une laiterie. En face se trouve la grange étable, précédée d'un hangar. Au milieu du mur est sont construits une écurie à cheval (avec un grenier au-dessus) flanqué d'un hangar. Les bâtiments sont en pisé, avec des encadrements en pierre de taille (arcs de décharge et chaînages en brique visibles sur le fournil, brique pour les linteaux des baies de l'étage, en plein-cintre, sur la grange-étable), sauf la laiterie (en meollon de granite) et le corps de bâtiment bas entre le garage-atelier et le fournil (en parpaing de ciment et mâchefer). Les toits sont à longs pans, avec des croupes (et une génoise) sur le logis, en tuile creuse sauf sur le corps de bâtiment bas en parpaing (tuile plate mécanique) et la grange-étable (éternit). Une mare est creusée à l'est de la ferme.

  • Murs
    • pisé
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile creuse
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Typologies
    Type C1: logis et grange-étable dans des bâtiments distincts, sur cour
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Propriété des Hospices de Montbrison

Documents d'archives

  • AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées. Domaine les Roussets (Précieux). Série de baux, 1840-1950. Superficies indiquées : 69 ha (1912), 59 ha (1932).

  • AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées. Liasse Domaines - Locations - Donations, 1848 à 1903. Domaine les Roussets (Précieux). Origine de propriété : 7 juin 1840. M. Gerentet a donné par testament (reçu Durier), à l'Hôpital de Montbrison, le domaine du Rousset, "à la charge d´admettre dans toutes circonstances et à perpétuité dans les salles de l'Hôpital deux individus de l'un ou l'autre sexe appartenant à la commune de Précieux sur la présentation de son épouse et après elle sur celle de messieurs les curés et maires de ladite commune". Travaux : 1848. Couverture des murs du seuil [sic]. 1852. La commission prenant en considération le logement insalubre du fermier ou de ses domestiques a arrêté qu'un fournier [sic] serait construit à droite en entrant dans la cour, lequel aurait un étage et serait séparé de tout bâtiment ; que le juchoir [sic] actuel serait démonté et appuyé contre les écuries de manière à laisser un espace vide entre le fournier, que l'ancien serait converti en une chambre ayant son ouverture du côté de la cuisine. 1854. Réfection en pierre de taille de trois portes : au poulailler, à l'écurie à cochon et au jardin. 1856. Il a été fait une conduite en cornets de terre pour amener l'eau d'une fontaine située à plus de 300 m de la cour. Le fermier a fait à ses frais le creusement du fossé ; le placement des tuyaux et le château d'eau ont été fait par Alexandre Petavet moyennant un prix fait de 320 F. 1859. Construction d'un hangar et d´une petite écurie avec grenier au-dessus. 1861. Construction d'une laiterie adossée au fournil en dehors de la cour. Refait le plancher en briques crues au-dessus de l'évier, dallé ce dernier. 1862-63. Reconstruction des grandes écuries et de la grange qui ont brûlé, et de quatre petites écuries à volailles, porcs et moutons (9400 F). Construction d'un hangar. 1865. Réfection à neuf du toit de la maison et de celui de la petite écurie à la suite de l'évier. 1901. Il sera construit une écurie pour la volaille entre la maison d'habitation et les écuries des porcs, où il y a un petit espace vide.

  • AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées. Ancienne série O : 159. Domaine les Roussets (Précieux). 1936. Construction d´un hangar par Eugène Serre, architecte à Montbrison.

Bibliographie

  • GACON, Marie-Claude. BRUNET, Marie-Laure. Et alii. Découverte et patrimoine de Précieux. [Les fermes de la commune]. Bulletin de l'association Découverte et patrimoine de Précieux, n°5, 2006

    p. 56-60

Documents figurés

  • Les Roussets [Plan d'ensemble du domaine, plan-masse de la ferme] / Godefin (géomètre). 1 dess. : encre et lavis coloré sur papier. Échelle 1:2500 (détail du plan-masse de la ferme : sans échelle). 3e quart 19e siècle (?) : le fournil, construit en 1852 est dessiné, mais pas laiterie construite en 1861 (esquissée au crayon). Timbre sec : GODEFIN / GEOMETRE EN CHEF (AH Montbrison (dépôt aux AC Montbrison), non classées).

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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