Laurent Nourrisson, formé au charronnage et à la carrosserie vers 1897, commence la fabrication de mèches à percer de façon tout à fait artisanale. En 1897 il dépose un brevet d´invention d´une nouvelle mèche, puis un certificat d´addition au brevet en août 1898. Laurent Nourrisson et un de ses frères commencèrent la fabrication de la mèche à bois à Moingt, dans un local exigu le long de la voie ferré, puis dans un ancien dépôt d´huile et de pétrole de 200 m² (première partie de l´usine Nourrisson située au 6 avenue Thermale). L´usine familiale crée ensuite le « FORET-FRAISE » dont ils prirent le brevet en 1905. Le premier mars 1908 les deux frères Nourrisson se mettent en société sous la raison sociale NOURRISSON frères. Les premiers agrandissements sont rapidement réalisés vers les années 1910 ; mais l´importance que prend l´usine dans la fabrication des mèches à bois et des canons de fusils en 1914, conduit les frères Laurent et Claude à se séparer et à monter chacun leur usine en 1916. Laurent Nourrisson garde l´usine mère et la raison sociale de la société devient dès lors Etablissements NOURRISSON Laurent. L´usine vers 1920 s´agrandie encore, puis au décès du propriétaire, en 1923, sa veuve lui succède. En 1924 la marque RISS (centre du nom Nourrisson) devient le label de la société. En 1941, Laurent Nourrisson, fils du fondateur intègre l´entreprise et désigne celle-ci sous le label OUTILLAGE RISS. Vers 1951, l´usine s´agrandie une dernière fois, mais en 1985 l´usine dépose le bilan. Claude Nourrisson, quant à lui s´installe avenue de Montbrison et y construit son usine. En 1942 l´entreprise s´intitule : « société Nourrisson Claude et fils ». En 1977, Jean-Yves Nourrisson est le nouveau dirigeant de l´entreprise, celui-ci reprend également l´usine de Laurent Nourrisson qui a déposé le bilan en 1985. Les usines changèrent de technologie pour passer de la forge à l´usinage ; les matières premières provenaient de Saint-Etienne. Le troisième frère Nourrisson crée des ateliers de fabrication de jouets dans le centre vers le cimetière dans les années 1920 ; son activité cesse vers 1960. Ces trois frères bénéficièrent de la présence d´une importante main-d´oeuvre qui travaillait dans les nombreuses carrières de Moingt, dès lors les deux usines métallurgiques comptaient 60 ouvriers, il y en avait 150 pour la fabrication des jouets.