Dossier d’œuvre architecture IA42003123 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Château de la Corée
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Champdieu
  • Lieu-dit la Corée
  • Cadastre 1809 D1 10, 11, 12 ; 1999 D1 74, 75
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits, chapelle, jardin, allée

Selon E. Salomon, le château de la Corée aurait été édifié pour Jean Perrin, châtelain de Montbrison, dans la 2e moitié du 16e siècle. La partie qui semble la plus ancienne du château, une ancienne salle située au coeur de sa moitié est, comporte des éléments d'architecture (cheminée à piédroits et consoles de granite, porte à linteau en accolade, ouvertures murées, murs épais et très talutés) qui pourraient indiquer l'existence d'un édifice un peu antérieur. La moitié ouest du château, flanquée de deux tourelles à l'ouest, a peut-être édifiée pour Jean Perrin, fils du précédent, anobli en 1609 (sa dalle funéraire, datée de 1612, se trouve dans l'église de Champdieu, voir IM42001156), et son épouse Hylaire de Lévis : on trouve leurs armoiries, accompagnées de la date 1605, au-dessus de la porte donnant accès à la cuisine. Par la suite, l'édifice est remanié et agrandi à l'est dans la 2e moitié du 18e siècle, avec réfection des fenêtres de la salle occidentale, aménagement d'une grande chambre au rez-de-chaussée, construction de dépendances au nord-est et du portail. Une chapelle est sans doute édifiée à la même époque (date portée 1764 au-dessus de la porte, selon les notes de Gras ; voir aussi IM42002183, Porte haute et vantaux de la grande salle du château de Chalain-d'Uzore) ; un inventaire en est établi en 1783 (Salomon). En 1785, le château est racheté par Antoine Orizet, procureur au baillage de Montbrison (Salomon). Le Classement parcellaire de 1810 donne quelques renseignements sur la configuration du domaine, qui comprend une "maison ou château" (1810 D 11), une "maison" (les dépendances, 1810 D 10, voir IA42003124), une chapelle (1810 D 12, petit bâtiment adossé au château au sud-ouest), un début d'allée tourné vers la route de Montbrison (1810 D 4 bis), deux jardins au sud (1810 D 9 et 5 bis), bordés par le chemin joignant la route de Montbrison aux hameaux du sud de Pralong, et un troisième au sud-ouest (1810 D 22), avec une petite mare au sud-est (1810 D 8) et une grande "péchoire" au sud-ouest (1810 D 21). A cette époque Antoine Orizet se constitue un beau domaine dans la plaine du Forez, puisqu'il possède également une ferme à Lot des Pierres (IA42003036) et une autre, avec une tuilerie aux "Buissonets" (Chalain-d'Uzore, IA42002982 et IA42002986), ces sites étant reliés sur la carte de Cassini (2e moitié 18e siècle) par une allée bordée d'arbres. Dans la 2e moitié du 19e siècle, le château est divisé entre deux propriétaires ; les deux moitiés sont réunies, ainsi que les communs, à la fin du 20e siècle. Le couronnement des tours a été remanié au 19e siècle, en particulier pour la tour sud-est, qui est peut-être une création de cette époque. Un grand bâtiment à vocation de dépendances, visible sur les photographies du 1er quart du 20e siècle, était édifié à l'ouest du château, à l'angle du jardin ouest ; il a été démoli. La chapelle occuperait encore une partie de la parcelle 1999 D1 99 (voir , IA42003117) mais a été totalement dénaturée. Salomon représente une pièce d'eau au sud du château, qui n'existe plus.

Le château est édifié sur un terrain en déclivité : sa partie nord (occupée par des caves) est partiellement enterrée. Il est desservi par un embranchement du chemin allant de la route de Montbrison aux hameaux du sud de Pralong, qui longe sa façade au sud et le sépare du jardin sud. Cette allée est fermée à l'ouest par un portail en bossage (parties en relief en grès, parties en retrait en brique enduite), en arc en plein cintre encadré de pilastres à chapiteaux doriques supportant un entablement à deux fasces et une corniche moulurée, protégée par un petit toit en tuile plate. Un mur d'enceinte, en moellon de granite et pisé, enferme les jardins du château, situés à l'ouest (pourvu d'un puits à margelle circulaire monolithe en granite) et au sud. L'édifice présente un plan massé, cantonné de tourelles de plan circulaire aux angles nord-ouest, sud-ouest et sud-est. Il comporte un sous-sol (sous la salle orientale) et des caves semi-enterrés voûtées au nord, un étage carré et un comble à surcroît. Le logis est desservi par un couloir axial contenant l'escalier principal (rampe sur rampe, en pierre), qui dessert à l'ouest une salle (édifiée sur une cave, accessible par le couloir), à l'est une chambre (avec cheminée en calcaire coquillé) et au nord la cuisine. La cuisine a une cheminée en granite à linteau monolithe droit (terminé en crossettes et couronné par une corniche moulurée reposant sur deux fasces) sur piédroits. Derrière la cuisine, au nord, se trouvent une pièce d'évier et deux caves voûtées. Au nord de la chambre orientale se trouve une salle pourvue d'une cheminée (en granite, linteau disparu, piédroits et consoles obliques à tores, bases toriques) avec four à pain, autrefois pourvues d'ouvertures sur l'extérieur (murées) et transformée en remise ouvrant sur la cour de communs. Cette partie du château a été recloisonnée au 19e siècle et pourvue d'un escalier quart tournant en charpente (situé entre la chambre orientale et la salle). Au nord de la salle est édifiée une cave. Les bâtiments sont en pisé enduit (enduit d'imitation à faux appareil visible sur la photographie du portail de 1903), avec des parties en moellon de granite (et en brique pour le couronnement des tours) ; les encadrements sont en granite ou en grès. Les toits sont à longs pans et croupes, en tuile creuse (toits coniques en plaques de métal sur les tourelles ouest, en tuile écaille pour la tourelle est), avec une génoise sur la façade ouest et une corniche enduite sur la façade sud.

  • Murs
    • granite
    • pisé
    • enduit
    • enduit d'imitation
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, métal en couverture
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • coquille
  • Précision représentations

    Armoiries dans un écusson sur le claveau central de la porte de la cuisine : parti, au 1 : de lévis ; au 2, Perrin. Décor de la cheminée de la chambre orientale : coquille.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

PART : communs

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Documents d'archives

  • AD Loire. Série 1111 VT : 37 (Champdieu). Fonds Louis Bernard. Dossier de recensement du château de la Corée, n°42.76.2309, mai 1975. D'après L.-P. Gras, il y avait dans la chapelle deux portes en bois précieux avec inscription [...]. Sur la porte, 1764.

  • Bibl. Diana, Montbrison. Albums Gras. Album n°4. Carnet non paginé, 2e moitié 19e siècle. P. 41 (env.) "la Corée. Sur la porte de la chapelle : 1764. 2 panneaux en bois de rose : un palmier dans un vase et un papillon et un oiseau y volent. Devise : quasi palma ex altuta ( ?) vasum et quasi cervus ». Devant d'autel. Tableau : mort de ... St Bon ... sur l'autel, tableau : la Vierge à l'Enfant avec au dessus dans des médaillons : saint François et un cardinal. Et quasi plantatio rosae et quasi cupressus. Eccli - 24. Sur la porte de la salle à manger : 1606 sur un écusson parti de Levis et Perrin.

Bibliographie

  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    T. I, p. 111-112

Documents figurés

  • [Vue du château de la Corée, depuis le sud-est]. / Bernard, Louis (photographe). 1 photogr. pos. : tirage sur papier argentique. Dossier de recensement MH n°42.76.2309, mai 1976. (AD Loire, série 1111 VT : 37).

  • La Corée 1903 abbé Bégonnet [vue générale depuis le sud] / abbé Bégonnet (photographe). 1 photogr. pos. : tirage sur papier argentique mat. 8,9x13,1 cm, 1903 (Bibl. Diana, Fonds Brassart, cote 5076).

  • La Corée 1903 abbé Bégonnet [vue du portail] / abbé Bégonnet (photographe). 1 photogr. pos. : tirage sur papier argentique mat. 17,7x13 cm, 1903 (Bibl. Diana, Fonds Brassart, cote 5076).

  • PRALONG - CHAMPDIEU. - Château de la Corée. Edition du Forez / Edition du Forez (éditeur). 1 impr. photoméc. (carte postale) : N&B. 1er quart 20e siècle (tamponnée en 1911) (Coll. Part. L. Tissier).

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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