Dossier d’œuvre architecture IA42003281 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Château de la Tuilière
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Hydrographies Canal; Ruisseau
  • Commune Montbrison
  • Lieu-dit la Tuilière
  • Cadastre 1809 C 241, 246, 249 ; 1986 AV 3-10
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    de la Tuilière
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, communs, dépendance, hangar agricole, cuvage, pigeonnier, cimetière, jardin potager, puits, parc, étang

La vue cavalière de Montbrison et de Moingt définissant les limites de juridictions entre la châtellenie de Montbrison et la juridiction seigneuriale de Moingt, montre au chiffre 6 la « Juxta domum Thioleni » qui correspond au domaine de la Thuilière en 1732 ; domaine constitué d´une maison à trois corps de bâtiments installés à proximité du Vizézy et du ruisseau des Grands Champs. Le document précise que La Thuilière, en limite de juridictions, dépend de Moingt, invariablement depuis 1229 et 1636. Le premier seigneur de la Tuilière connu semble être Guillaume Rival, président du baillage du Forez en 1611. En 1733, le domaine passe par héritage à Antoine Cognet des Gouttes qui, en 1782, le lègue à son neveu Camille Staron de l´Argentière, capitaine des Gardes du corps du Roi. En 1790 Staron se défait de sa propriété de la Tuilière au profit d´Alexandre-Philippe-Prosper Outrequin de Saint-Léger, trésorier général du Rhône. Le cadastre de 1809 mentionne ce patrimoine à la section C sur les parcelles 227, 229, 241 à 257 ; à cette date, seule la parcelle C 246 est bâtie et montre une maison composée de trois corps irréguliers. Esther, fille d´Alexandre de Saint-Léger et de Hyacinthe de la Rivière, mariée à Gaspard-Antoine-Samuel Richard de Soultrait, reçoit le domaine en héritage. En 1855, les terres de la Tuilière sont acquises par le comte Le Forestier de Villeneuve. C´est alors que les matrices cadastrales de 1856 indiquent la démolition de la maison implantée sur la parcelle C 246 et de nouvelles constructions sur les parcelles C 241, 246, 249, achevées en 1857, imposables en 1860. A l´emplacement de la maison (C 246), Louis Le Forestier de Villeneuve installe son « château » ; à proximité il édifie une « maison et remise » (parcelle C 249, voir annexe 1) et à l´entrée du domaine la « loge du portier » (parcelle C 241). C´est sans doute au cours de cette même période que le cuvage, le pigeonnier, la maison du jardinier, les hangars agricoles et le jardin potager sont mis en place. A cette date, un conduit couvert en maçonnerie est construit - prise d´eau dérivée du ruisseau des Grands Champs - pour permettre l´alimentation de l´étang installé dans la partie sud de la parcelle C 253. La Tuilière est vendue en 1875 à M. Dusapt qui cède rapidement le domaine à Amaury Roux de la Plagne ; celui-ci transmet son bien à son neveu Amédée Roux de la Plagne, en 1918. C´est en 1926 que cet ensemble foncier est acheté pour moitié par la société Emile Plagneux et fils, et par Jean Alexandre. Négociants en bois, ces nouveaux propriétaires font couper la totalité des arbres (des chênes) puis revendent l´exploitation à l´industriel Fernand Campagne en 1933 ; ses descendants l´occupent jusque dans le 3e quart du 20e siècle. La famille Campagne choisit d´être inhumée dans ses terres. Un cimetière en propriété est installé à proximité du chemin d´accès et mentionne les noms de quatre défunts.

Le château est construit sur un solin en moellon de granite, les murs sont couverts d´un enduit. La tour demi-hors-oeuvre, laisse apparaître sous l´enduit un mur de cage en brique. Le sommet de la tour circulaire se termine par de faux-mâchicoulis surmontés de créneaux dans un style néo-médiéval. La toiture à longs pans et croupe est en ardoise et deux épis de faîtage en zinc couronnent les extrémités. Le château comprend un sous-sol partiel voûté en berceau plein cintre et berceau en anse de panier ; voûtes qui pourraient correspondre aux anciens voûtements de la maison précédente. Un demi-étage de soubassement se développe du côté de la tour et des élévations postérieure et latérale gauche. L´élévation principale au nord-est montre un rez-de-chaussée surélevé accessible par un escalier extérieur à deux volées convergentes en pierre ; une rocaille est logée sous l´escalier. L´accès à la tour se fait par un escalier extérieur droit en pierre ; à l´intérieur se développe un escalier en vis, en maçonnerie jusqu´au 1er étage, en bois pour l´accès à l´étage de comble. Les élévations sont à trois travées à l´exception de l´élévation principale qui en possède cinq. Une terrasse sur pilier maçonnée a été ménagée contre l´élévation postérieure. L´étage de comble est éclairé par des lucarnes sur le versant : trois lucarnes se développent dans les élévations principale et postérieure, une seule lucarne apparaît dans les élévations latérales. Les dépendances agricoles et les communs sont couverts d´une toiture à longs pans et croupe, protégée par des tuiles creuses. Les élévations, en moellon de granite, sont recouvertes d´un enduit sur l´élévation postérieure, tandis que les encadrements de baies et les chaînes d´angle sont en brique. L´élévation principale des communs est entièrement en brique. La maison du jardinier présente des aisseliers en bois pour soutenir l´avant-toit d´une toiture à longs pans et demie-croupe, couverte en tuile plate mécanique. Les murs enduits montent des chaînes d´angle en brique. Le four à pain en moellon de granite avec toit en pavillon est couvert de tuiles en écailles. Les deux grands hangars agricoles sont sur piliers de briques protégés par une toiture à longs pans. Adossé au mur de clôture du jardin potager, le pigeonnier, tout en brique et couvert de tuiles en écailles, montre une partie basse rectangulaire à pans coupés avec au centre une tourelle octogonale sur deux niveaux. Le cuvage, isolé, construit dans la pente, présente un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. La construction est en granite couvert d´un enduit tandis que les encadrements d´ouvertures et les chaînes d´angle sont en brique. La couverture à longs pans, bordée de lambrequins en bois, est en tuile plate mécanique. La loge du portier est constituée de deux corps de bâtiments en moellon de granite enduits avec chaînes d´angle et des ouvertures de baies en brique. La couverture est faite de tuiles en écailles.

  • Murs
    • granite
    • brique
    • pisé
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tuile creuse, tuile en écaille, tuile plate mécanique
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau en anse-de-panier
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Jardins
    bois de jardin, pelouse, rocaille de jardin
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Loire. Série 3P 1059 à 3P 1064 et 3P 1072 à 3P 1073. Etat des sections et matrices cadastrales de Montbrison

    Années 1858 et 1860
  • A. Privées, Montbrison. Acte de vente entre la société Emile Plagneux et ses fils, et Fernand Campagne, chez maitre René Bonnet, notaire à Montbrison, [vers 1923], tapuscrit, 11 p

Bibliographie

  • RENON, François (Dom). Chronique de Notre-Dame d'Espérance de Montbrison, ou étude historique et archéologique sur cette église, depuis son origine (1212) jusqu'à nos jours. Roanne : imprimerie de A. Farine, rue Royale, 1847

    p. 290-297
  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    t. 1, p.368-372

Périodiques

  • FOURNIER-NEEL, Marguerite. Le Château de La Tuilière. Village de Forez, n°9, janvier 1982, Montbrison : Village de Forez.

Documents figurés

  • Extrait de l'ouvrage d'Emile Salomon, les châteaux historiques, illustration Gaston de Jourda de Vaux, 1916, p. 369. In Salomon, E. Les châteaux historiques, p. 369

  • [Vue cavalière simplifiée réalisée à l'occasion d'un procès soutenu par le chapitre de Montbrison. Plan de Montbrison et de Moingt]. Anonyme, 1732. Papier, encre sépia, lavis jaune, rouge, bleu. Ss éch., 60,5 x 101 cm. Ss éch., 60,5 x 101 cm. Lég., tampon. Texte en marge. (A. Diana, Montbrison)

    B Diana Montbrison
    (annexe 1)
  • LA TUILERIE. MONTBRISON.- (Loire). Carte postale. [1ère moitié 20e siècle]

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire